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 Une Rose d'Avril ♦ Emmanuel de Carcassone et Jeanne Rosières ♦ Terminé

Jeanne Rosières
Jeanne Rosières
la belle oubliée
Pseudo : Hachi
Célébrité : Lily James
Crédits : Coatlicue
Messages : 59

Âge : 26 années
Rang : Roturière
Métier : Dame de Compagnie & Co
Situation matrimoniale : Célibataire qui vient de faire une rencontre

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Lun 20 Aoû - 19:21

Une Rose d'Avril

Emmanuel et Jeanne

Une douce brise matinale vint caresser mon visage. Nous étions au milieu de l’année est pourtant le soleil peinait à se faire une place. Mais je m’en fichais bien,  j’avais toujours préféré la saison froide. Au plus profond de moi je pensais toujours à cette brise vespérale des collines de mon Ardèche natale. Hélas cela faisait bien des années que je n’y étais pas retournée. Aujourd’hui je ne ne savais plus quoi penser de la ville, de Paris, de tout ce qui l’entoure, de toutes ces petites choses ridicules qui vous colle à la peau et qui ne s’en’iront qu’une fois votre âme au ciel.

J’avais eu bien du mal à trouver un emploi stable mais aujourd’hui j’avais ma petite routine. Chaque matin je me rendais au centre chercher des fruits frais pour madame Delacour. Jamais elle ne passait une journée sans déguster quelques prunes ou pommes. En tant que domestique il était donc de mon devoir de répondre à chacun de ses souhaits.

Ainsi chaque matin je me retrouvais à parcourir les rues de Paris, ma très chère ville d’accueil. Depuis le règne du nouveau roi des mesures très strictes avaient été instaurées pour assurer le bon entretien des rues qui jusqu’ici étaient d’une malpropreté horrible bien que je m’en souvienne très peu. Les boulevards s’étaient élargis et on circulait presque confortablement. C’est ce que j’aurais continué à dire si je n’étais pas tombée dans l’unique flaque de boue de la ruelle  vêtue de ma plus belle robe, le panier d’osier de madame à la main. Sans compter que les pêches du jour y étaient déjà logées. Quoi de mieux pour bien commencer sa journée que d’être ensevelie de fange.

Bien évidemment c’est à ce moment précis qu’une brigade de mousquetaires fit son apparition. Toujours sonnée comme attiré par le sol je perçus très clairement les échos lancés par les claquements de sabots. Un cortège de destriers ébène longeaient les murs du boulevard d’un pas cadencé. Les détonations s’intensifiaient peu à peu. Elles se rapprochaient dangereusement de moi. Pourtant mon existence insignifiante ne prise pas fin sous les panards d’un canasson.

Je commençais à peine à reprendre mes esprits lorsque j’aperçus une figure étrangement colorée penchée, la main tendue vers moi. C'est alors que je levais mon regard jusqu’à l’énigmatique personnage.

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Mar 21 Aoû - 22:26

Une rose d'Avril

Jeanne et Emmanuel
Revenant de Versailles,mes hommes et moi fîmes route vers Paris afin de prendre un congé bien mérité dans nos quartiers à la Caserne. Entre s'assurer la sécurité du Roi et organisé les défenses contre la Hollande, guerre qui allait bientôt nous appeler au front, j'avais été surchargé de responsabilités.  Récemment, j'avais accepté de seconder le Capitaine de Gans à titre de sous-lieutenant, choix que je ne regrettais pas, mais cela me contraignait à un mode de vie plus modéré et sérieux. Or, ce fut avec un soupir soulagé que nous rentrâmes dans la Cité de Paris, qui s'était agrandit depuis six ans, sans oublier les nouvelles initiatives de Colbert pour rendre la ville agréable à vivre. D'ailleurs, j'appréciais toute particulièrement les lanternes qui éclairaient les rue la nuit, invention tout à fait géniale, grâce auquel l'on se sentait en sécurité.
 

Pour l'heure, il était tôt le matin et la foule circulait dans les rues nouvellement pavées et propres. L'on sentait un souffle nouveau sur la Cité, un mélange de fierté et de gloire, à l'image du Roi qui avait exigé de telles transformations. Passant devant le Louvre, nous longions la Sienne puis nous fîmes bifurqués nos montures d'ébène à un trot régulier. Je balayais mon regard d'azur, ombragé par mon large chapeau, afin d'intervenir promptement si un incident survenait. Heureusement, ce ne fut pas le cas, la foule bien que bruyante continuait son train train quotidien en ce doux mois d'Avril. Enfin doux, pour moi, mais la plupart de mes hommes grelottaient sous leurs casaques bleues ornées de quatre croix de velours blanches.  N'ayant pas connu les froids terribles de la Nouvelle-France, la plupart s'étaient vêtus d'épais haut-de-chausse et ils avaient opté pour des bottes larges, au cuir épais, gardant leurs pieds bien au chaud.

-Sous-lieutenant, j'ai bien hâte d'arriver à la caserne pour me réchauffer. Se plaignit François qui souffrait d'un rhume saisonnier depuis quelques temps. J'eus un rictus moqueur et tournant mon attention vers mon ami, je rétorquais:

-Allons, pareil temps va te guérir de ton rhume. 
-Ouais...j'en...j'en doute, Sous... atchoum!
-Oh là! Fait gaffe, tu vas faire fuir les femmes!


Cette plaisanterie typiquement gasconne arracha un rire franc aux hommes ce qui me fit sourire. Je tournais alors mon attention vers l'avant et j'accélérais mon galop tout en tournant le coin d'une ruelle...

-Wow oh! M'exclamais-je soudain en tirant fortement la bride de mon cheval qui se cambra légèrement et s'arrêta net, tout comme les mousquetaires en arrière de moi qui eurent un air surpris. 

Devant nous, une jeune femme venait de chuter dans une marre de boue, cette vision était à la fois comique et adorable. Bien que j'avais promis à mon Capitaine de calmer mes ardeurs vis-à-vis la gente féminine, je ne pus m'empêcher de lui venir en aide en débarquant de ma monture. Bien évidemment, certains de mes hommes auraient accepté sans rechigner ce geste chevaleresque, mais voilà, je tenais à être un exemple pour eux...ou plutôt, je profitais de mon nouveau statut pour les devancer. Remettant la bride de Mars II à François,  je m'approchais de l'inconnue et me penchant, je lui présentais courtoisement la main en demandant :

-Puis-je vous aidez, Mademoiselle?


Confuse, la jeune femme releva les yeux vers moi et je fus réellement saisit par sa beauté. Ses traits étaient délicats et très féminins, encadrés de  soyeuses boucles cendrées. Bien que salit, sa robe soulignait à la perfection ses formes sensuelles, mon regard d'azur s'y attarda un très bref instant, pour revenir à ce beau visage angélique. Je revins alors à la réalité et sans plus d'hésitation, je l'aidais à se relever, tout en entourant sa taille fine de mon bras fort, afin d'être prêt à la soutenir advenant le cas qu'elle perd à nouveau pied, ou pire, connaissance.

-Rassurez-moi, vous n'êtes pas blessé? Souffrez-vous de vertige?  Demandais-je tout en analysant rapidement sa démarche qui était heureusement normale. À première vue, seule sa robe semblait avoir souffert de l'incident. Je plongeais alors mon regard bleu dans ses yeux de braise et j'eus à son égard un beau sourire charmant. Reculant d'un pas, je pris doucement sa main pour la porter à mes lèvres charnues,ornées d'une moustache fine et blonde propre aux mousquetaires. Soutenant ses yeux envoûtants, je soufflais sur sa peau blanche: 
 

-Mademoiselle, je suis votre obligé. Désirez-vous que je vous escorte jusqu'à chez vous pour assurer  votre sécurité?


Il est certain qu'une telle demande pouvait paraître intimidante, surtout demandé par un Mousquetaire du Roi. D'autant plus, j'était très grand et athlétique, ce qui pouvait impressionné. Seule ma chevelure blonde éméchée, cachée sous mon large chapeau d'officier, venait adoucir mon visage masculin et séduisant. Mon  sourire se fit rassurant, signe que je ne lui voulais pas du mal, bien au contraire. Derrière moi, mes hommes attendaient patiemment sur leurs montures, certains secouèrent légèrement la tête d'un air impatient. Le Sous-lieutenant semblait les avoir oublier au profit de cette jolie fille et à rester ainsi immobile, ils allaient gelés sur place. Plus enrhumé que jamais,  ce fut François qui osa demandé avec respect:

-Sous-lieutenant, pouvons-nous reprendre la route? 



Je ne répondis pas tout de suite à cette question. La réponse de la magnifique inconnue allait déterminée si j'accompagnais mes hommes à la Caserne  ou si je les laissais continuer leur chemin. 
 
Jeanne Rosières
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Ven 24 Aoû - 21:49

Une Rose d’Avril

Emmanuel et Jeanne

-Puis-je vous aidez, Mademoiselle? Me questionna-t-il tandis que je restais muette.

La beauté de l’inconnu m’intrigua et lorsque je le perçus à peu près correctement je restai pendant un moment immobile, comme retenue par une sensation magique ; j’avais sous les yeux un tableau vivant auquel tous les sentiments humains réunis et le hasard donnaient de vives couleurs.
Par réflexe je dirigeai mon regard vers sa main tendue , elle avait l’air si forte à elle seule, massive et musclée furent les premiers mots qui me vinrent à l’esprit à la vue de sa seule main. Pendant un moment bien court, je demeurai songeuse, comme plongée dans une pensée infinie.

Je finis par laisser échapper une plainte inaudible pourtant l’anonyme se rapprocha encore un peu plus et se mit à sourire de plus belle, laissant de moins en moins de distance entre nos deux visages pour venir enlacer ma taille d’un unique et solide bras. A cet instant tout se fondit en moi dans un seul sentiment, nouveau, délicieux. Dans mon cœur naissait un sentiment aussi frais, aussi pur que mon premier âge d'innocence. Son visage souriant était pour le moins intrigant. Le froid demeurait dans ses yeux bleus vifs et ce même bleu saphir si glacial  reflétaient toute sa sincérité. J’étais perdue dans la contemplation de ce visage insaisissable aux traits bien trop durs pour un homme si généreux.

-Rassurez-moi, vous n'êtes pas blessé? Souffrez-vous de vertige? Demanda-t-il tout en s’écartant prudemment. La fin de ce contact si chaleureux déclencha en moi un certain sentiment de manque.

A mon tour je me reculais d’un pas maladroit. Cependant il garda l’une de mes mains qui finit sous ses lèvres. Je frémis lorsque sa moustache vint chatouiller le dessus de ma main pour y déposer un chaste baiser. Il finit par me la rendre et je ne pus m’empêcher de venir caresser l’empreinte que ces délicates lèvres avaient laissée sur ma peau. Je pus avoir une vue d’ensemble sur l’être qui venait de me secourir. Il avait une carrure si imposante que je ne pus retenir un autre frisson à la vue de son attirail de mousquetaire exemplaire. Sa casaque océanique et son chapeau au panache opalin étaient fièrement disposés. J’examinais quelques instants le fourreau de son épée à la pomme si bien dessinée. Chaque outil avait sa place attitrée. Quel homme organisé pensai-je en souriant intérieurement.

-Mademoiselle, je suis votre obligé. Désirez-vous que je vous escorte jusque chez vous pour assurer  votre sécurité? Lança-t-il en abaissant son visage à hauteur du mien.

En ce moment hors du temps, une douce obscurité enveloppait l’avenue ; mais un dernier rayon de soleil vint éclairer la place où se trouvait l’individu, de sorte que sa noble et blanche figure, sa longue chevelure ambrée si bien nouée, ses vêtements, tout fut inondé par le jour. Cet effet si simple, la rêveuse Ardéchoise que j’étais le pris pour un heureux présage.

Je pris conscience de la situation. Soucieuse de mon comportement je me mis à zyeuter les alentours à la recherche de la pléiade dont provenait ce charmant mousquetaire. Elle était derrière lui, fièrement campée. Tous les regards étaient rivés sur nous. Il s’était extrait de celle-ci seulement pour me venir en aide ?

-Sous-lieutenant, pouvons-nous reprendre la route? 


Sous lieutenant… C’était trop pour moi, je ne voulais pas qu’on voit un homme si haut gradé, ici en telle compagnie et dans la … boue. Je rougis de laisser voir ma préoccupation, j’échangeais un doux et rapide regard avec l’intéressé, épousseta mes jupons, me pencha pour récupérer les restes de mon panier et sans un regard alors que j’avais encore plusieurs amas de boue collés à ma robe je fis volte-face avec la ferme intention de partir au plus vite. Puis je me ravisais. Quelle femme ferai-je si je ne lui répondais pas alors qu’il m’avait courtoisement tendu la main. Je changeai à nouveau de direction et sans vraiment le regarder je pris la parole.

-Je m’excuse Monsieur de vous avoir interrompu. Je vous remercie pour vos soins, à présent je me sens bien mieux. Ce n’était qu’une chute maladroite, je veillerais à ce que ça ne m’arrive plus. Vous avez fait preuve de bien trop de bienveillance à mon égard et je ne puis me permettre d’abuser de votre temps.

Je jetais un coup d’œil à ses arrières. Je ne me dirigeais pas vers la même direction, une excuse de plus pour me séparer au plus vite de toute cette troupe. J’avais horreur d’être le centre de l’attention, ou plutôt je n’y étais pas habituée.

-D’autant plus que votre étalon me paraît bien impatient. Je ne voudrais point vous retarder. Je ne suis plus très loin et je serais bien malchanceuse de me retrouver à nouveau à terre. De plus ...


Je détournais une dernière fois mon regard un peu plus loin derrière, au revers de tous ces regards intimidants. C’est là que j’aperçus plusieurs individus rôdant dans l’étroite rue que j’allais devoir prendre dans peu de temps. Ma gorge se noua à leur vue tandis que j’avalais bruyamment ma salive. J’avais connu bien des aventures auparavant. Je n’avais donc que très peu envie de croiser l’un de ces hommes sans compagnie dans cette sombre allée. Aucun autre chemin  n’étant possible je fus résignée à accepter l’escorte. Il aurait mieux valu que je me passe de l’aide, au risque de m’attirer des ennuis. Mais d’autres ennuis bien plus embêtant m’attendaient au coin de la rue. Je replongeais mes yeux dans les siens tout en étirant le coin de mes lèvres pour former un sourire des plus radieux.

-Tout compte fait, j’accepte avec joie ! Lançais-je toute souriante.
Si je vous laissais partir ainsi je m’en voudrais sûrement pendant plusieurs semaines. Ce n’est pas tous les jours qu’on se fait aborder de la sorte. De plus le chemin de la demeure est truffés de personnages peu commodes si vous voyez ce que je veux dire. Enfin … Passons … Veuillez m’excuser je …. C’est par ici. Dis-je en lui faisant signe. Je fus assailli de regards ahuris de la part de plusieurs mousquetaires soupirant.

Je me lançais dans un petit rire pour détendre l’atmosphère. Si gêné de devoir accepter sa proposition j’avais finis par en perdre mes manières en lui parlant si sincèrement que j’avais cru entendre un léger gloussement de sa part.

Je mordis furtivement ma lèvre inférieure. Tout en attendant sa réponse je baissai mon regard vers ces bottes de cuir de telle sorte qu’on aurait pu croire que c’était  celles-ci qui allaient me raccompagner.
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Dim 26 Aoû - 21:39

Une rose d'Avril

Jeanne et Emmanuel
Trop éblouit par sa beauté et inquiet pour sa personne, je n'avais pas remarqué son panier de pêches qui était tombé à ses côtés. Je me maudis intérieurement de n'avoir pas eu la galanterie de le ramasser pour elle, mais disons que son état avait été ma première priorité. Or, à mes questions, la jeune femme garda le silence, mais j'attendis patiemment, comprenant par ces expressions à la fois gênées et préoccupées que toute cette situation la mettait mal à l'aise. Quoi de plus normale après un tel incident? Même un simple merci m'aurait suffit, mais voilà, je fus un peu perplexe de voir la demoiselle faire volte-face sans même un regard envers ma personne. Cela arracha quelques froncements de sourcils indignés à mes hommes, mais je fus de mon côté heureux de la voir se revirer vers moi et de dire d'une voix douce:

-Je m’excuse Monsieur de vous avoir interrompu. Je vous remercie pour vos soins, à présent je me sens bien mieux. Ce n’était qu’une chute maladroite, je veillerais à ce que ça ne m’arrive plus. Vous avez fait preuve de bien trop de bienveillance à mon égard et je ne puis me permettre d’abuser de votre temps.
 

Disant cela, je la vis jeter un coup d’œil à la troupe de militaires derrière moi qui attendait mon ordre et je compris alors pourquoi elle était à ce point embarrassée et qu'elle fuyait mon regard. L'attention de mes mousquetaires l'intimidaient au plus au point. Pour ma part,ce n'était pas mon genre de forcer une femme, alors voyant qu'elle faisait de son mieux pour trouver une excuse  à son refus d'être escorté, je m'apprêtais à lui souhaiter bonne journée, mais la belle maladroite me prit à nouveau de court. D'un sourire lumineux, elle changea soudain d'idée:

--Tout compte fait, j’accepte avec joie ! Si je vous laissais partir ainsi je m’en voudrais sûrement pendant plusieurs semaines. Ce n’est pas tous les jours qu’on se fait aborder de la sorte. De plus le chemin de la demeure est truffés de personnages peu commodes si vous voyez ce que je veux dire. Enfin … Passons … Veuillez m’excuser je …. C’est par ici.


Sa dernière phrase se termina par un adorable bafouillage, je retins un rire,  mais je ne pus m'empêché d'avoir un sourire amusé qu'elle ne remarqua heureusement pas, car ses yeux s'abaissèrent sur mes bottes noires. Je jetais alors un regard vers la ruelle en question et je remarquais aussi trois individus douteux postés contre un mur d'un bâtiment. L'avaient-ils  harcelé pour qu'elle réagisse ainsi? Ce questionnement m'assombrit et me fit plissé les yeux de méfiance. Au même instant, j'entendis un marmonnement morose de la part de François qui signifiait à peu près: ah les femmes ne savent pas ce qu'elles veuillent! Je me tournais vivement vers le mousquetaire et d'un regard sévère, je demandais fermement:

-Tu disais,François?
-Non, rien, Sous-lieutenant. 
- Bien, alors au lieu de ne rien dire, conduit les hommes à la Caserne. Si le Capitaine de Gans demande  la raison de mon absence, raconte lui ce qui c'est passé. Je lui communiquerais mon rapport sur la sécurité de sa majesté  avant ce soir.  
-À vos ordres.  Répondit le brigadier d'un ton respectueux, tout en soupirant de soulagement. 
-Bon repos, messieurs. Vous l'avez bien mérité!

Disant cela, je pris la bride de mon cheval et je laissais la place aux cavaliers pour qu'ils continuent leur chemin. Mes hommes me remercièrent d'une même voix et ils ne se firent pas prier pour me laisser seule avec la timide inconnue.  Il y eu un silence tandis que je vins caressé  le museau de cheval qui venait d'hennir d'impatience. La demoiselle avait vu juste, Mars II n'aimait pas rester trop longtemps immobile, c'était un cheval de guerre, il était né pour l'action. Les naseaux soufflaient sonorement, mais la respiration de l'étrier se fit plus paisible.

-Mis à part la guerre, l'une des premières responsabilités d'un Mousquetaire est d'assurer la sécurité de Roi et ensuite, celle de son peuple. Alors,voyez-vous, mademoiselle...Je tournais mon regard bleu perçant vers elle, mes traits masculins s'adoucirent à nouveau d'un sourire courtois. Ce n'est pas d'abusez de mon temps que de vous escortez, bien au contraire. Quant à mon cheval, pardonnez-lui ses mauvaises manières, les femmes le rendent nerveux. 

J'avais dit cette plaisanterie afin de la détendre, tout en riant légèrement à mon tour. Secouant sa crinière, Mars II hennit une nouvelle fois, mais il ne rechigna à me suivre quand je tirais sur sa bride pour  marcher aux côtés de la jeune femme.  Réussissant enfin  à croiser son regard, je me penchais un peu vers elle et lui  présentant mon bras, je murmurais un brin espiègle: 

-Qu'en pensez-vous de faire à croire à ces gredins que vous êtes avec moi? Je vous promets qu'ils n'oseront plus jamais vous importunez.

Disant cela, je jetais un coup d’œil aux gredins en question, l'un d'eux croisa mon regard froid, il baissa la tête et décida de partir pour ne pas avoir d'ennuis. Les deux autres évitèrent de me regarder, ils étaient armés que de coutelas, tandis que j'avais mon épée et mon mousquet attaché à mon cheval. Ils savaient que me provoquer était  perdu d'avance et cela ne valait pas le coup pour une femme. Comme je l'avais prédis, ma seule présence suffit pour qu'ils déguerpissent sans faire d'histoire. J'eus alors un rictus moqueur et baissant mes yeux vers ma protégée, je demandais intrigué:

-Comme vous appelez-vous, belle  demoiselle?


Mes yeux d'azur s'attardèrent à ses traits fins et harmonieux. Il y avait longtemps que je n'avais rencontré une femme aussi belle. Même couverte de boue, elle était très désirable. 
 
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Lun 27 Aoû - 14:41

Une Rose d’Avril

Emmanuel et Jeanne

Je pris mon courage à deux mains pour relever la tête et le regarder en face. Allait-il soudainement changer d’avis et se rappeler qu’il avait une autre affaire de prévu ? Perturbé par son silence je finis par me dire qu’il m’avait fait une mauvaise blague, cela en devenait embarrassant. Soudain des murmures insondables vinrent remplir ce silence prolongé. L’un de ses compagnons avait l’air on ne peut plus impatient de déguerpir d’ici, ses traits renfrognés me firent sourire. Lorsque la voix pénétrante du sous-lieutenant refit son apparition je restai immobile. Une voix à la fois tendre et dur, qui savait se faire respecter murmurai-je.

-Tu disais,François?

-Non, rien, Sous-lieutenant. 

-Bien, alors au lieu de ne rien dire, conduit les hommes à la Caserne. Si le Capitaine de Gans demande  la raison de mon absence, raconte lui ce qui c'est passé. Je lui communiquerais mon rapport sur la sécurité de sa majesté  avant ce soir.  

-À vos ordres.

Ces paroles on ne peut plus sérieuses, me donnais l’impression d’être à la cour au milieu de nobles gens. L’instant de quelques secondes je fus plongé dans un monde merveilleux propre à moi-même, celui dont je rêvais encore jour et nuit comme une enfant. J’étais complètement sous le charme, il fallait à tout prix me reprendre, surtout s’il me raccompagnait. Jamais je ne m’éprenais des hommes aussi facilement. Après toutes ces années à Paris j’avais vu assez de choses pour savoir qu’on ne pouvait faire confiance à personne, même à un mousquetaire. Et pourtant j’étais toujours là à l’attendre comme une sotte.

Il finit par renvoyer ses hommes à la caserne rattrapant la bride de son cheval au passage. L’animal se calma sous les douces caresses de son maître. Autrefois à la ferme je montais souvent, j’aimais cela mais depuis mon arrivée à la cité cela me paraissait bien lointain. Il m’arrivait de me demander ce qu’était devenu ma jument préférée.

-Mis à part la guerre, l'une des premières responsabilités d'un Mousquetaire est d'assurer la sécurité de Roi et ensuite, celle de son peuple. Alors,voyez-vous, mademoiselle… Lança t-il tout en se rapprochant de moi, son destrier à l’arrière Ce n'est pas d'abuser de mon temps que de vous escorter, bien au contraire. Quant à mon cheval, pardonnez-lui ses mauvaises manières, les femmes le rendent nerveux. 

Toujours enveloppée dans cette bulle de chaleur étouffante je n’entendis qu’à moitié ses quelques remarques qui apparemment étaient censées délier ma langue. D’ailleurs les fossettes qui venaient de creuser ses joues en étaient un parfait témoignage. Alors je redirigeais mon attention vers l’individu qui ne tarda pas à lancer de nouvelles paroles un sourire malicieux en coin.

-Qu'en pensez-vous de faire à croire à ces gredins que vous êtes avec moi? Je vous promets qu'ils n'oseront plus jamais vous importunez.
Proposa-t-il alors que nous nous éloignons, contemplant les derniers pavés de l’allée avant de franchir le petit carrefour pour s’engouffrer dans des rues plus sombres et exiguës.

Une étincelle amusée brilla dans ses yeux tandis qu’il me présentait son bras gauche. Je pris alors conscience de sa grandeur, il faisait bien une tête de plus que moi. Il pencha la tête sur le côté sans doute pour mieux lire ma réaction. Sa proximité me fit tourner les yeux. Je haussais légèrement les épaules de sorte qu’il ne le remarque pas, je ne voulais en aucun cas laisser transparaître mes émotions. Alors que je me décidais à lui offrir ma délicate main, les bandits décidèrent de déguerpir. La seule vue de son costume avait du leur fait de l’effet. Pourtant je lui accorda tout de même ma main, plaisant, exquis.

-Comme vous appelez-vous, belle  demoiselle?

Je ralentis le rythme de notre marche surprise d’une telle demande, mes joues prirent un teint rosée. Je ne lui avais pas dit comment je m’appelais ? S’intéressait-il vraiment à moi ? Je n’avais pas besoin de le regarder pour savoir que ses yeux céruléen me fixaient, avides de ma très prochaine réponse. Je repris une marche plus rapide et sans lui adresser un regard je lui répondis.

-Jeanne, oui Jeanne c’est mon nom. Enfin mon nom complet c’est Jeanne Rosières, vous préférez sûrement cette formule je suppose.

Après une courte réflexion je réalisais que lui non plus ne m’avait pas donné son nom. Pour moi il était encore l’inconnu sous-lieutenant inatteignable. Étais-ce mal vu de demander son nom à un mousquetaire du roi ? Peu importe, à présent je n’avais qu’une seule envie c’était de le connaître.
Mieux valait éviter d’enchaîner sur la demande de son nom. J’entrepris un petit détour dans la discussion. J’avais envie de jouer à celle qui est sure d’elle. Ma part espiègle s’éveilla peu à peu. Je pris conscience que malgré ma tenue de misérable, il n’était pas resté de marbre. Je décidais alors d’en profiter un peu. Rares étaient les jours où l’on faisait attention à moi,  à mon corps.
Je jetais un regard à l’étalon charbonneux qui nous suivait de près. Ces sabot heurtaient les dalles de pierres tout comme les épaisse botte du mousquetaire.

- J’avais moi aussi une jument, que j’aimais énormément. Enfin ce n’était pas vraiment la mienne je … Empoignant plus fortement la anse de mon panier je repris la conversation. Il y a cette sensation de liberté qu’on a en les chevauchant. Je n’ai jamais réussi à retrouver pareille sensation et vous ?

Lorsque je compris qu’il ne me répondrait pas, je continua mon petit jeu de charme auquel j’avais pris goût. Croisant mes bras graciles derrière mes hanches, je continuais de marcher. Mes yeux brun plongèrent dans les siens. D'une voix basse, je continuais le partage de mes  interrogations :

- J’avoue que connaître votre nom me permettrait de parler de vous à mon entourage, de l’élan de charité que vous avez eu envers moi en cette matinée. Vous aurez alors une réputation encore plus glorieuse que celle que vous avez déjà aujourd’hui j’imagine. Demandai-je en insistant bien sur la première consonne de glorieuse.
Mais dites -moi est-ce courant pour vous de vous proposer à une jeune femme ?

Le questionnai-je d’un air assuré, une pointe d’énervement dans la voix, la phrase avait découlé toute seule. Car plus je le regardais moins il m’inspirait confiance. Qu’avait réellement ce généreux blond en tête ? Il était certain qu'il ne m’accompagnait pas pour rien. Cette idée me traversa furtivement l’esprit. J’avais offert ma confiance à un personnage inconnu. J’avais voulu me libérer de voyous en offrant mon bras à un autre tout aussi venimeux. A quoi avais-je pensé ? Je lui lançais un regard inquiet qu’il j’espère ne remarquerais pas. Tout en le dévisageant j’essayais de définir s’il avait été sincère avec moi. Mon sourire s’élargit pour le laisser dans l’illusion que tout se déroulait pour le mieux. Mais, je  venais  de perdre toute la confiance que j’avais acquise durant ces derniers pas. Je retirais brusquement mon bras. Troublée je cherchais l’appartement du regard. J’avais fais une monstrueuse erreur. Pour qui est-ce que je m’étais prise ?

- Désolé je n’aurais pas dû vous demander cela… M’empressais-je de rajouter Je m’excuse. Je vous remercie de m’avoir raccompagné. A présent je suis hors de danger, mon domicile n’est plus très loin.
Terminai-je le regard rivé au sol.

Je m’excusai d’un petit sourire et démarrais une marche vivace avec l’espoir de lui échapper.
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Mar 28 Aoû - 22:05

Une rose d'Avril

Jeanne et Emmanuel
Acceptant de glisser sa jolie main à mon bras, j'eus un sourire charmant, tout en me disant que c'était sûrement le genre de femme difficile à conquérir, ce qui me plaisait d'autant plus. Au début, mon intention était réellement de l'aider, mais plus que cela avançait, plus je ressentis un réel désir la concernant. Elle était belle comme une rose d'Avril, d'une beauté à la fois intelligente et charmante. Pendant un court instant,je m'imaginais l'embrasser avec délice et laisser vaguer mes lèvres sur ce cou de cygne. C'est alors que sa voix me fit revenir à la réalité et la belle m'informa qu'elle s'appelait Jeanne Rosières, indice qu'elle n'était point noble, mais cela ne m'importait peu. Les filles du peuple étaient souvent plus magnifiques que celles possédant du sang bleu. Jeanne en était la preuve.
  

-Jeanne Rosières? Ma foi, ce nom vous va à merveille. Répondis-je d'un sourire séduisant,content intérieurement qu'elle m'ait avoué la formule complète. Je ne m'aurais pas satisfait d'un simple prénom, bien que cela pouvait ajouté un certain mystère. Jetant un coup d'oeil à Mars II,  Jeanne confia alors:

- J’avais moi aussi une jument, que j’aimais énormément. Enfin ce n’était pas vraiment la mienne je …Il y a cette sensation de liberté qu’on a en les chevauchant. Je n’ai jamais réussi à retrouver pareille sensation et vous ?

À cette question qui rejoignait ma passion pour les cheveux et les grands espaces, j'eus un sourire songeur. Cela me rappela soudain mes longues chevauchées à travers les terres de la Nouvelle-France. Après un court silence, j'approuvais d'une voix grave:

-Oui, j'ai ressentis pareille sensation lors de mes nombreux voyages. C'est justement durant de telles chevauchées que je me suis sentis le plus libre et le plus vivant...

Discrètement, je soupirais, regrettant secrètement d'avoir quitter ses terres sauvages qui m'avaient marqué à jamais. Malheureusement,je ne pouvais revenir  dans le passé, seulement continuer vers l'avant. Revenant à la réalité, je rivais mon regard vers Jeanne et d'un sourire complice, je rajoutais:

-Je suis heureux d'apprendre que vous aimez monté à cheval. Une prochaine fois, peut-être, pourrais-je vous faire revivre ce sentiment de liberté?

C'était  audacieux de ma part, mais étant un homme d'expérience, j'avais passé l'âge d'être timide et hésitant avec les femmes. Je remarquais d'ailleurs qu'elle prenait plaisir à usé de son charme, ce qui était loin de me déplaire.L'ourlet de mes lèvres charnues s'étirèrent d'un sourire séducteur, tandis mon regard limpide contempla subtilement ses haches qu'elle mit en valeur par sa démarche, des hanches que j'avais apprécié enlacé tout à l'heure. Ah...Jeanne...Jeanne...ton sourire m'ensorcelle, je n'ose imagine le reste de ta personne. Pensais-je en la dévorant un court instant du regard. Mon désir de l'étreindre ce fit plus fort, inconsciemment ma main se serra autour de la bride que je tenais. Essayant de me concentrer sur ce qu'elle disait, je me retins de mettre mes fantasmes à exécution.

- J’avoue que connaître votre nom me permettrait de parler de vous à mon entourage, de l’élan de charité que vous avez eu envers moi en cette matinée. Vous aurez alors une réputation encore plus glorieuse que celle que vous avez déjà aujourd’hui j’imagine. 

Cette remarqua glorieuse me fit rire et secouant un peu ma tête, je répondis le sourire aux lèvres:

-Ah Jeanne...il y a longtemps que je ne cours plus après la gloire, j'ai pour seule ambition que d'accomplir mon devoir envers mon Roi et la France.
 

C'était vrai, je n'étais plus le jeune homme d'autrefois, qui courrait après la renommée. Ironiquement, je fus nommé Sous-lieutenant à un moment de mon existence où je m'en serais bien passé. Je n'avais pas pu refusé ce poste, par devoir et c'était bien ce même devoir qui m'a ramener à la France, sept ans plus tôt.  Chassant ces souvenirs de mon esprit, je concentrais mon attention sur la belle demoiselle et m'arrêtant je pris sa main,mon pouce caressa subtilement le creux de sa paume. Soutenant son regard sombre, je répondis à la fois sensuel et espiègle:

-Dans ma vie, j'ai porté plusieurs noms, mais pour vous, je serais Emmanuel. Mon sourire s'élargit, narquois. Enfin mon nom complet c’est Emmanuel de Carcassonne, vous préférez sûrement cette formule je suppose.

Citant ses propres mots, je voulus la taquiner, mais voilà, quelque chose d'étrange se produisit.  Elle me demanda soudain si c'était courant chez moi de me proposer à une jeune femme. Mon sourire s'affaissa, je fus un brin perplexe par cette question. Étais-je allé trop vite dans mon jeu de séduction pour qu'elle se méfie à ce point? Visiblement oui, car elle paraissait à présent troublée et elle semblait vouloir déguerpir comme si j'étais un vulgaire voyou. Mon intuition fut juste parce que rivant ses yeux au sol, elle s'excusa et elle me remercia de l'avoir raccompagné.  

-Mademoiselle Rosières...un instant! Dis-je tandis qu'elle tournait les talons pour s'enfuir. En quelques enjambés, ma main attrapa plus fermement la sienne et je la fis tournoyé pour qu'elle me regarde en face. Impérieux, mon autre main saisit doucement son menton fin pour plonger mes yeux céruléens dans les siens en soufflant proche de ses lèvres:

- C'est vrai, il m'arrive souvent de courtiser les femmes, mais je n'ai jamais forcé aucune d'entre elles à céder à mes avances. Alors, vous n'avez point besoin de me fuir ainsi. Quel homme serais-je si j'abusais des dames dont je viens en aide?

Oui,derrière son sourire de convenance,  il me semblait avoir bien deviné son inquiétude. Je retrouvais alors mon sourire rassurant et reculant d'un pas, je lâchais son menton pour porter une dernière fois sa main délicate à mes lèvres charnues.
 

-Ce fut un plaisir de vous avoir escorté, Jeanne. Prenez soin de vous...
Je  soutins un instant son regard, puis lui redonnant sa main, j'embarquais sur ma monture d'ébène. D'un beau sourire, je lui fis un signe courtois de la tête et  je tournais Mars II dans la direction opposée à la sienne. D'une allure légère, je fis trotté mon cheval jusqu'à la Compagnie des Mousquetaires. Il va s'en dire que  les jours qui suivirent je repensais souvent à Jeanne et secrètement, j'espérais la revoir pour mieux la courtiser. Une telle beauté était difficile à oublier...
 
Jeanne Rosières
Jeanne Rosières
la belle oubliée
Pseudo : Hachi
Célébrité : Lily James
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Âge : 26 années
Rang : Roturière
Métier : Dame de Compagnie & Co
Situation matrimoniale : Célibataire qui vient de faire une rencontre

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Mer 29 Aoû - 22:39

Une Rose d’Avril

Emmanuel et Jeanne

Étonnant !  Quoi penser de tous ces compliments, ces réponses à mes questions furent pour le moins intrigantes au point que je ne sus plus ce que je devais penser de lui. Il avait complimenté mon simple nom qui je devais l’avouer sonnait si bien dans sa bouche, entre ses lèvres sifflantes. Dans un second temps il avait enchaîné en parlant de cette sensation ivre de liberté lorsqu’on se trouve sur un cheval au galop. Nous étions alors deux à trouver cela fascinant, coïncidence pour le moins douteuse à mon goût. Sans oublier que par la suite il m’avait proposé une balade à cheval avec ce regard que les hommes lancent aux femmes lorsqu’ils sont sûrs d’eux, de leur proie. Que devais-je penser de toutes ces réponses exemplaires, presque trop parfaites …
Le « jeune » homme n’avait cessé de me sourire, il n’avait pas détaché son regard un seul instant de mes formes sensuelles ce qui m’avait mise plutôt mal à l’aise. Il avait ce ton espiègle désorientant qu’il utiliser à chacune de ces répliques et son ton de taquinerie m’avait clairement mise en alerte. C'était donc sans étonnement qu'en quelques minutes mon opinion à son propos s’était inversé. Un vrai retournement de situation. Mon inquiétude avait alors pris une ampleur si  incontrôlable que je m’étais empressée de me retirer avec l’intention de l’oublier au plus vite.

Mademoiselle Rosières...un instant! Lança-t-il tandis que je faisais tout mon possible pour m’éloigner des craintes qu’il portait.

Éloignement qui ne dura que quelques secondes puisqu’on vint m’agripper le poignet gauche avec une intention tout aussi ferme que celle que j’avais eue quelques secondes auparavant. Il m’avait empoigné avec une telle force que je ne pus faire un pas de plus. Bientôt désorientée je me retrouvais dans ses bras, mon nez à hauteur de ses épaules tandis que sa seconde main était déjà en route sur le chemin de mon portrait. La pulpe de ses doigts  suspendus à mon menton vint faire fourmiller mon visage. Sans avoir le choix je me retrouvai perdue dans la mer agitée qu’était devenu son regard, alors que je tentais de remonter à la surface pour inspirer une simple goulée d’air ses lèvres pulpeuses remuèrent et finirent par me sortir de mon état semi-comateux.

- C'est vrai, il m'arrive souvent de courtiser les femmes, mais je n'ai jamais forcé aucune d'entre elles à céder à mes avances. Alors, vous n'avez point besoin de me fuir ainsi. Quel homme serais-je si j'abusais des dames auxquelles je viens en aide?

Il l’avait dit d’une manière si authentique que je finis par remettre en question toutes mes pensées accomplies aussi infimes soit-elle.  Puis dans un élan de folie alors que mes angoisses s’étaient envolées je pensais réellement à me jeter dans ses bras. Tout ça jusqu’à qu’il me redonne ma main, à nouveau imprégnée de ses lèvres. Ce contact aussi bref soit-il avait créé un lien. J’eus à nouveau cette impression de nudité suivi de bouffées de chaleur qui me firent me demander si je n’avais pas attrapé froid par ce temps nuageux.

-Ce fut un plaisir de vous avoir escorté, Jeanne. Prenez soin de vous...

Je finis  par le fixer droit dans les yeux, pourquoi t’es tu retiré ? Prend moi la main, caresse-moi ! Je veux te sentir à nouveau, j’en ai besoin. Mes pensées contradictoires finir par m’échapper. Ainsi je me laissais emporter par un flot de pensées étranges auquel jamais je n’avais songé. Déjà loin, bien installé sur sa monture il disparut dans de courtoises salutations  rythmées par les pas de son animal. Je restais là sans dire mot, le regardant s’effacer peu à peu dans les méandres de Paris.

Emmanuel …Emmanuel de Carcassonne avait-il dit. Quel nom noble. Je me maudissais d’avance de m’en souvenir car je savais que très bientôt ce prénom hanterait mes nuits et qu’il serait murmuré sans raison chaque heure de la journée.
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