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 Got a secret, can you keep it ? |PV Emile

Néhémie de Ravalet
Néhémie de Ravalet
eulalie de mancenillier
Pseudo : Twilight Sparkle
Célébrité : Alexander Vlahos
Crédits : @Zuz + tumblr
Messages : 85

Âge : 25 ans
Rang : Héritier du Chevalier de Ravalet, seigneur de Tourlaville, Noblesse d'épée
Métier : Sous-lieutenant, et officieusement espion, de Sa Majesté le Roi
Situation matrimoniale : Célibataire

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Ven 17 Aoû - 1:47
Got a secret, can you keep it ?


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« Swear this one you'll save
Better lock it in your pocket
Taking this one to the grave
If I show you then I know you won't tell what I said
'Cause two can keep a secret if one of them is dead »


 

Comme toujours lorsque Néhémie devenait Eulalie, la transformation mit quelques heures avant d’être effective. Non pas qu’il eu de grands efforts à faire, Néhémie ayant eu la chance, ou le malheur, de naître doté des traits très fins de sa mère, lui donnant une apparence à la fois masculine et féminine de laqulle il pouvait jouer. Il n’avait, bien entendu, jamais pensé devoir le faire un jour mais il n’y avait pas de limite à ce qu’il pouvait faire pour servir son Roi, son peuple et sa Mère Patrie. Aussi avait-il pris congé de la Cour, pour une raison quelconque inventée par le Roi, puis avait séjourné deux semaines et demie dans une taverne non loin de Paris, un endroit discret, avant de revenir sur la capitale où il prit possession de l’hôtel particulier qui était sa demeure lorsqu’il prenait les traits d’Eulalie de Mancenillier, marquise des Œillets. Une personne et un titre complètement inventé par  Sa Majesté, Monsieur, Monsieur de la Reynie et lui-même quand il avait fallut lui trouver une autre identité pour remplir son rôle à bien. La petite fortune de Mademoiselle de Mancenillier était en fait alimenter par une rente annuelle accordée par Sa Majesté et à laquelle Néhémie ne touchait que sous son autre identité. C’était cela qui finançait ses toilettes et permettait à sa maisonnée de maintenir l’illusion. Eulalie était ainsi connue pour ne jamais demeurer  à la Cour, y préférant la paix d’une existence soliatire, qu’il s’agisse de la vie paisible de la campagne ou de l’activité de Paris. Cependant, elle faisait salons et les fréquentait quand elle n’était pas en voyage au sein de quelque Cour étrangère. Nul ne savait pourquoi elle disposait d’une telle liberté mais il se murmurait que son père, et le reste de ses ancêtres, avait rendu de grands services à la Couronne, qui les en avait récompensé.

Une fois que Néhémie eu rejoint son hôtel par une porte dérobée, il s’enferma immédiatement dans ses appartements avec sa vieille camériste, une femme de confiance, muette de naissance et d’une morgue sans pareille. Sans sourciller, elle entreprit d’aider le jeune homme dans sa transformation. Un bon bain parfumé d’œillets, de roses et de lys, tous blancs –et bien loin de la senteur de violette, de pluie et de forêt en frondaison qui était celle de Néhémie – suivit d’une longue séance d’habillage. Il avait choisi une toilette simple et élégante, taillée dans un riche tissu, une tenue digne du rang qu’il usurpait mais suffisamment simple pour ne pas trop attirer l’attention. Il avait une mission tout particulière à accomplir après tout. Vêtu de sa robe, il se prêta volontiers au jeu du maquillage, Eulalie se découvrant à chaque coup de pinceau sur son cou, ses joues et ses lèvres tandis que Néhémie se retirait pour le moment.

Une heure plus tard, se fut une Eulalie discrètement radieuse, l’amblygonite de ses yeux pétillant malicieusement,  qui surgit de ses appartements, ses cheveux de jais sagement ramenés sur sa tête puis le long de son cou et de son épaule, formant un contraste saisissant avec sa peau laiteuse. Un peigne décoré de quelques plumes et une mèche rebelle venaient briser la sobriété de sa mise tandis que quelques discrets bijoux l’égayaient. Qu’importait que Néhémie n’avait jamais prévu de jouer un tel rôle, il s’amusait toujours follement lorsqu’il devait le faire.

Eulalie était à présent prête à rencontrer quelqu’un d’important. Quelqu’un qui avait cru pouvoir disparaître mais n’y avait malheureusement pas totalement réussi. Enfilant une cape de velours gris perle, elle hésita quelques instants entre sa voiture et son cheval avant de jeter son dévolu sur ce dernier. Cela serait un moyen de locomotion bien plus discret.  Elle quitta bientôt la Cité en direction d’Outre-Grand-Pont où demeurait le comédien Emile Maupin, anciennement Comte de Sérigny – et qui le serait de nouveau si Eulalie parvenait à réunir les preuves dont elle avait besoin pour laver son nom.

Elle avait été chargée, en tant que Néhémie, d’éclairer ce sombre et triste drama, par Louis XIV en personne, ce dernier étant toujours suspicieux à propos de ce genre d’histoire, le souvenir de la Fronde étant encore présent dans maints esprits. Néhémie avait donc mené son enquête, tournant et retournant les faits, le déroulement des évènements, cherchant au-delà des apparences qui étaient souvent, si ce n’était toujours, trompeuses. Et il avait finit par reconstitué ce qu’il pensait, dans son intime conviction, être la vérité. Sauf qu’excepté son intuition, il n’y avait pas assez de preuves. Le dilemme avait été grand. Devait-il faire part de ses trouvailles à qui de droit en sachant pertinemment que rien ne changerait à cause de ce manque de preuves ? Où devait-il continuer et chercher jusqu’à pouvoir présenter au Roi et à de la Reynie, un dossier sans faille ? Après tout, Néhémie savait ce que cela faisait, d’être la victime de l’opprobe sans l’avoir mérité et il ne pouvait qu’éprouver la plus profonde compassion pour cet homme qu’il ne connaissait. Alors il avait décidé de devenir Eulalie et de faire son possible pour l’aider.

Arrivée à destination, elle démonta sans tarder et se dirigea d’un pas sur vers le théatre où se trouvait Vallombreuse et sa troupe. Les lieux n’étaient pas dans les quartiers les mieux fréquentés de la ville si bien qu’Eulalie resta sur ses gardes, rassurée cependant par les trois lames dissimulées sur son corps en plus de celle qui maintenait ses cheveux en place. Sur sa demande, on la renseigna sur l’endroit où se trouvait le logis de l’homme qu’elle cherchait et ne tarda pas à le trouver. Eulalie frappa poliment à la porte et pénétra dans la pièce lorsqu’une voix distante l’y autorisa. Prenant soin de fermer la porte derrière elle, la demoiselle s’avança jusqu’à se trouver dans la lumière avant de retirer son capuchon, découvrant son visage. De Sérigny était devant elle. Sans ambage et avec un aplomb sans pareille, elle prit la parole, de sa voix grave et douce, un peu déroutante chez une jeune femme mais toujours féminine.

-Pardonnez ma venue à cette heure tardive mais je me devais de vous entretenir d’une affaire de la plus haute importance. Une affaire qui vous concerne. Mais permettez moi d’abord de me présenter, je me nomme Eulalie de Mancenillier, marquise des Œillets, pour vous servir.

Elle accompagna ses mots d’une révérence, de celle qui était due à un homme de son rang, de celle qui le plaçait au-dessus d’elle en sa qualité de noble et d’homme dans leur monde, les hautes-sphère de la noblesse. Un signe de soumission et de respect qui, elle l’espérait, serait reconnu comme telle. Eulalie ne souhaitait pas avoir recours à la violence afin de se défendre si l’autre homme en venait à se sentir menacé.

-Je suis enchantée de faire votre connaissance Monsieur Maupin. Ou peut-être devrais-je dire, Monsieur le Comte.

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feat. Emile & Eulalie (Néhémie)
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Émile Maupin
Émile Maupin
vallombreuse
Pseudo : Irina/Wild Concerto
Multi-compte(s) : Olympe de La Trémoïlle, Julie de Sainte-Maure
Célébrité : Tom Hiddleston
Crédits : Maquizz | Visage du Passé
Messages : 54

Âge : 32 ans.
Rang : Noble excommunié, Émile de Sérigny de son vrai nom.
Métier : Comédien à la troupe de l'Hôtel de Bourgogne.
Situation matrimoniale : Célibataire.

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Ven 17 Aoû - 21:21

Got a secret, can you keep it?

néhémie eulalie & émile
Lyncée, en février, avait été un échec, ce qui n'avait aucunement encouragé la troupe de l'Hôtel de Bourgogne depuis le départ de Jean Racine pour remplir ses nouvelles fonctions d'historiographe du Roi. Ttoutefois, Émile et le reste de la troupe s'affairait à préparer la prochaine pièce de Louis Ferrier de La Martinière, Anne de Bretagne, reine de France, où Émile tenait le rôle de Louis XII. La troupe aurait un moment de répit en été, alors que la Cour serait à Fontainebleau, les représentations se faisant moins nombreuses bien que toujours présentes comme le peuple de Paris, quant à lui, avait encore besoin de divertissement, qu’Hôtel de Bourgogne comme Comédie Française offraient sans relâche, malgré leur constante rivalité.

Cette vie parfois surchargée, heureusement, était loin de déplaire à Émile. Si sa vie d’autrefois lui parvenait comme un écho plaintif, il n’était pas homme à se laisser abattre et, tel un phénix, il rejaillirait toujours de ses propres cendres. Pendant que Vallombreuse était adulé et applaudi par Paris et par la Cour royale dont il avait fait un jour partie en tant que comte de Sérigny, la vie d’Émile Maupin, pour l’instant, était celle de tout acteur dédié à son art, malgré la lourde charge de l’excommunication des comédiens. Mais Émile, déjà rejeté par une Église qui l’avait accusé à tort d’un fratricide, savait sa conscience claire et limpide devant Dieu, menant la vie la plus irréprochable possible.

C’était vendredi, et comme on faisait maigre, il n’y aurait aucune représentation, bien les répétions pour Ariane avaient duré toute la journée. À présent, fatigué de toute compagnie, Émile ne demandait que deux choses : un bouillon bien chaud et réconfortant, l’humidité pénétrant les murs de l’Hôtel de Bourgogne et se montrant implacable, et une soirée tranquille, sans dérangement. Pour une fois, Émile se serait bien gardé de se plaindre de son sort. À présent, il pouvait bien imaginer, pour un instant, qu’il était bel et bien un Maupin, un insignifiant petit comédien venant du peuple, un fils de tailleur de soie qui avait seulement eu plus de chance que d’autres. Il fallait bien tranquilliser un esprit tourmenté de temps en temps : autrement, il serait sans doute devenu fou assez rapidement… Mais le destin, comme dans toute tragédie digne de son nom, viendrait frapper à sa porte avec fracas, riant aux éclats et s’amusant bien des ravages provoqués par son passage. Le seul bémol à son bonheur, cependant, était qu’elle était encore incertaine si le dénouement ultime de ce dérangement connaîtrait une fin heureuse, ou tragique.

On frappa soudainement à sa porte, alors qu’il venait tout juste de s’enfoncer dans son fauteuil, son bol de bouillon en main. Laissant échapper un grognement, déjà énervé, un « Entrez donc, pardieu! » fut l’invitation que reçut l’intrus. Émile se leva promptement, déposant son bol sur une table non loin et se dirigeant vers l’intrus – non, l’intruse, bien déterminé à régler cette affaire, quelle qu’elle soit, le plus rapidement possible. Il s’agissait d’une dame de la noblesse, à en juger par son habillement et sa coiffure. Émile se retint de soupirer et de lever les yeux au Ciel, tout en esquissant le salut qu’il se devait d’offrir à l’intruse. Bon, il fallait à présent qu’une admiratrice se glisse chez lui, pour demander une autre faveur saugrenue! Il fallait croire que Champmeslé trouvait amusant de laisser entrer n’importe qui, rien que pour le plaisir de voir sa réaction qui ne manquerait pas d’être terrible! Toutefois, comme il s’agissait d’une soirée qui, après tout, Émile avait bien l’intention de garder agréable, il ne lui coûterait rien de rester poli avec la dame, refuser gentiment mais fermement toute demande, et la diriger vers la porte, quitte à la presser un peu et à claquer la porte sur elle, ignorant toute supplication qui s’ensuivrait. Il ne fallait pas en vouloir à Émile : ce genre de situation s’était déjà produit auparavant…

- Pardonnez ma venue à cette heure tardive, mais je me devais de vous entretenir d’une affaire de la plus haute importance. Une affaire qui vous concerne. Mais permettez-moi d’abord de me présenter : je me nomme Eulalie de Mancenillier, marquise des Œillets, pour vous servir.

Émile avait déjà une réponse toute prête au bout de la langue, mais c’était sans s’attendre à la révérence que fit la marquise. C’était un geste auquel Émile avait été habitué dès son plus jeune âge : à la suite de sa disgrâce, il avait dû s’habituer, et parfois à la dure, à ce que des gens du peuple le traitent d’égal à égal, le tutoient, ne s’inclinent pas en sa présence. Des grossièretés, bien sûr, avaient reçu une réponse consistant de coups de poing, vu le caractère bouillant d’Émile : mais il devait, bien malgré lui, apprendre à se tempérer. Ce n’était pas ainsi qu’il devait se faire remarquer, après tout. Cette révérence était une marque de respect auquel il avait droit, de par sa naissance, et qui lui avait été refusée depuis longtemps, une autre conséquence de l’injustice qui l’avait frappé ainsi que sa famille. Il pourrait très bien s’agir d’une excentricité de la part de la dame, mais il fallait être bien sonné pour faire la révérence à un excommunié! Émile, malheureusement, n’eut pas l’occasion de poser la moindre question à la marquise, car déjà, elle continuait, de sa voix grave bien qu’encore féminine :

- Je suis enchantée de faire votre connaissance, Monsieur Maupin. Ou peut-être devrais-je dire, Monsieur le comte.

Les secondes suivantes passèrent comme des minutes, la concentration d’Émile étant à son comble. Non, il ne pouvait pas paraître troublé, ou effrayé, ou furieux. Le moindre faux pas le trahirait, s’il ne l’était pas déjà. Du calme, du calme, du calme… Il s’était, après tout, préparé pour cette éventualité, et Émile n’était-il pas Vallombreuse, acteur adulé dans tout Paris? Ce n’était rien qu’il ne pouvait surmonter. Ainsi donc, après la salutation de la marquise, après une fraction de seconde d’hésitation, il éclata de rire de bon cœur. Ce n’était pas trop difficile : rire, c’était comme pleurer, mais à l’envers.

- Allons donc, la bonne plaisanterie! Moi, un comte? À moins que vous ne me racontiez qu’un tailleur de soie a un bon jour recueilli un fils de comte qui s’avère être moi, avec tous les petits détails saugrenus, j’en doute fort. Pardonnez ma rudesse, madame, mais de tous les visiteurs non-désirables que j’ai eu, vous êtes sans doute la plus originale, et je ne m’en plaindrai point!

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