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 Ainsi tu connais mon secret

Anonymous
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Dim 10 Juin - 11:10

Ainsi tu connais mon secret

Adélaïde & Charlotte
         Charlotte de Lestrange n'était guère de ceux qui appréciaient les fastes de la cour. En cette période, sa Majesté avait décidé d'organiser de grandes festivités dans le somptueux château de Versailles, pourtant toujours en travaux. Préférant les romans d'amour aux pièces de théâtre lyriques, Charlotte avait fui l'agitation pour se rendre aux jardins. Elle s'y promena seule de longues minutes, savourant le travail des jardiniers du Roy. Romantique de son état, un tel environnement amena la de Lestrange à penser à son époux. Un homme que, bien malgré elle, elle chérissait, mais qui passait son temps à la fuir, elle et leur lit. Surprise par le tournant de ses pensées, la jeune femme s'assit sur un des nombreux bancs qui parsemaient le jardin. Elle sentit le rouge lui monter aux joues ; par conséquent elle s'éventa tout doucement. Une larme unique et solitaire coula alors lentement sur la peau blanche de la jeune femme qui l'essuya d'un geste rageur. Charlotte se leva précipitamment et se dirigea vers ses appartements au pas de course, sous la menace d'une pluie torrentielle qui présageait de s'abattre sur ses joues. Afin de ne pas être surprise dans un tel état de faiblesse, la jeune femme évita les grandes allées bondées à cette heure-ci au profit des petits sentiers empruntés par les femmes de chambres et autres membres du personnel qui grouillaient dans ce château tels des fourmis dans une fourmilière.

         Légèrement essoufflée par une telle ascension, la jeune femme décida de faire une pause sur le côté. Une main sur les hanches, la de Lestrange tenta du mieux qu'elle put de reprendre le contrôle de son souffle, ses joues légèrement rosées traduisant aussi bien l'effort physique que le débordement qui s'annonçait diluvien. « Me voilà bien aise dans une telle situation ... Et si jamais tu te faisais surprendre ? » Charlotte mis de coté ses pensées négatives, se concentrant sur sa respiration afin de quitter l'endroit au plus vite.

         Une fois calmée, la jeune femme reprit son chemin. Dans un doux mouvement de dentelles et autre jupon, la jeune femme se retourna et se retrouva nez à nez avec une jeune ingénue d'au moins dix ans sa cadette. « Une domestique ... » supposa-t-elle. Ses longs cheveux bruns remontés en un chignon négligé dont quelques mèches s'échappaient, la femme de chambre sembla tout aussi surprise de trouver une dame dans un tel endroit. À moins supposa-t-elle qu'elle avait un rendez-vous galant dans le dos de son époux. Agacée par une telle idée, la courtisane fronça les sourcils. « Voilà des circonstances fort désagréables ... » Une dame de son rang n'aurait pas de l'être surprise ainsi dans une allée, près des cuisines et dans une telle position de faiblesse morale. Charlotte ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais la referma aussitôt. Non seulement elle ne voulait pas paraître se justifier auprès d'une simple roturière, mais en plus cela n'était point dans son caractère. Après tout, c'était elle qui n'avait pas grand-chose à faire là ... Revêtant son masque afin de cacher les larmes qui présageaient d’apparaître au coin de ses yeux, Madame de Lestrange dévisagea la domestique d'un œil sévère. Avec un peu de chance, elle fuirait sa froideur et sa sévérité comme le faisait son époux ...
Anonymous
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Dim 10 Juin - 13:52

Ainsi tu connais mon secret

Adélaïde et Charlotte
Adélaïde s'était rendue aux cuisines afin d'y trouver une collation qu'on lui avait sommé d'aller quérir. Elle y avait fait la connaissance de quelques travailleurs agréables avec lesquelles elle s'était attardée. Leur compagnie était légère et elle appréciait le fait de pouvoir se sentir entourée de personnes de sa condition de temps à autres. Dans le dehors des quartiers des domestiques, elle était écrasé par la noblesse omniprésente. Elle n'y était rien, rien de plus qu'une insignifiante femme de chambre que l'on pouvait malmener à loisir de ses mots, ou pire encore, ne pas même la considérer. La jeune femme sentait alors qu'elle n'avait pas même à exister, n'étant qu'un objet utile qui ne devrait avoir comme seule préoccupation que de satisfaire les grands. Pourtant il en était tout autre.

Elle aussi rêvait de s'élever, de luxe, d'opulence et d'un beau mariage. Les tréfonds de leur société l'ennuyait, et si avec cette populace elle retrouvait sa place, ce n'était pas pour autant qu'elle lui convenait. Leurs jeux stupides étaient susceptibles de l'amuser mais elle leur préférait l'art de la conversation lors desquelles il était abordé des sujets moins surfaits. Manquant d'ambition et de persévérance, elle restait pour autant en retrait et n'aspirait en rien à changer de classe. Pas sciemment du moins.

Alors qu'elle s'en revenait au plus proche de la cour, la roturière décida qu'elle ferait un détour par les jardins, ce qui ne pourrait que lui être bénéfique. Peu désireuse de s'exposer alors qu'elle déambulait en toute quiétude, elle se cantonna aux chemins du personnel qui lui promettait une plus calme traversée. Elle se délectait de sa solitude quand elle aperçut près d'elle une autre présence féminine. C'était une femme de la haute qui ne pouvait dissimuler sa peine. Quand elle la vit à son tour néanmoins, son tracas s'estompa laissant s'exprimer avec plus de force un certain mépris. Adélaïde s'en sentie humiliée, mais lasse, elle ne pouvait que subir et tenter de ne pas s'en formaliser.

Il lui était inacceptable de l'ignorer alors que le rang de l'inconnue était bien supérieure au sien. Les règles de politesse qu'on lui imposait le lui interdisait. Timidement, elle s'approcha alors d'elle, veillant à ne point la brusquer.

" - Madame, que faîtes-vous ici ? Puis-je vous renseigner ou vous venir en aide de quelconque manière que ce soit ? "

Ces quelques phrases lui témoignaient son respect et la dévotion qu'elle devait à toute la noblesse. Elle espérait ne pas paraître indiscrète ou elle savait qu'elle risquait de le regretter. Ce n'était pour autant pas le sentiment qui prédominait en sa personne. En effet, elle s'inquiétait du trouble qui habitait sa locutrice et souhaitait, s'il le lui était possible, l'effacer. Elle était tant tournée vers les autres que leurs malheurs l'importunaient plus que le sien.
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