Émile Maupin
vallombreuse Pseudo : Irina/Wild Concerto Multi-compte(s) : Olympe de La Trémoïlle, Julie de Sainte-Maure Célébrité : Tom Hiddleston Crédits : Maquizz | Visage du Passé Messages : 54 Âge : 32 ans. Rang : Noble excommunié, Émile de Sérigny de son vrai nom. Métier : Comédien à la troupe de l'Hôtel de Bourgogne. Situation matrimoniale : Célibataire.
| Sam 7 Juil - 22:43 | | Émile Maupinque tombent les masques Prénom(s) : Émilie Charles Marie. ◆ Nom : Maupin, bien qu'il soit, en réalité, de la famille de Sérigny. ◆ Surnom : Vallombreuse, le nom de scène qu'il s'est choisi. ◆ Date de naissance : 8 juin 1646. ◆ Âge : 32 ans. ◆ Orientation sexuelle : Hétérosexuelle. ◆ Situation matrimoniale : Célibataire. ◆ Métier : Comédien dans la troupe de l'hôtel de Bourgogne, pour le célèbre dramaturge Jean Racine, il est en réalité un noble excommunié, de la famille de Sérigny. ◆ Religion : Catholique, bien que l'Église ait fermé ses portes sur lui pour un crime qu'il n'a pas commis. ◆ Groupe : Mercure. ◆ Célébrité : Tom Hiddleston. ◆ Crédits : clintfbarton et anaphore. | Oh ! Bonjour mon joli ! Que puis-je pour toi aujourd'hui ? Un charme ravageur ? Quelques lotions pour satisfaire ta dame ? Ton avenir peut-être ? Ah moins que tu ne sois là aujourd'hui pour une raison plus sombre ? Enfin, je ne viens pas vous voir pour... pour un tel commerce! Je désire simplement un petit quelque chose pour une comédienne de ma troupe, quelque chose qui lui prouvera mes sentiments à son égard... voyez-vous, je ne puis me permettre d'acheter quoi que ce soit chez les parfumiers de Paris, donc on m'a envoyé vers vous...
Ah ! Le contraire m'aurait surpris, mais as-tu conscience des risque que tu as encouru pour venir jusqu'à moi à une telle heure par les temps qui courent ? J'espère que tu as été prudent en chemin. Enfin, je ne suis pas né d'hier! Et je ne suis pas une donzelle qui vient vous supplier que tel baron daigne la regarder lors du prochain opéra royal! J'ai pris mes précautions, pour sûr, comme je compte bien venir ici qu'une seule fois!
Bien bien... Tu sais, on est jamais assez prudent en ce moment... Je préférais demander. Donc, revenons-en à l'affaire pour laquelle tu es venue me consulter. Es-tu seulement prêt à en payer le prix ? Tout dépend combien coûte cette lotion, bien sûr... mais vous disiez, c'est une lotion pour ma mie, mais que je dois m'appliquer? Je ne vois pas trop la façon dont elle s'en servira à bon escient pour elle! Et n'essayez pas de m'empoisonner, la mère! |
Il n’avait fallu qu’une dispute, fort désagréable, certes, mais qu’une dispute, pour que la vie d’Émile de Sérigny soit transformée à tout jamais.
La famille de Sérigny était une ancienne famille normande, dont les origines remontaient au douzième siècle. Leur ancêtre, Denis de Sérigny, avait été fait comte par Saint Louis lui-même, lors des Croisades. Il s’agissait là d’un fait d’honneur dont la famille ne manquait jamais de rappeler, élevant chacun de ses enfants dans la fierté de leurs nobles origines.
Émile avait été le premier enfant de Charles de Sérigny et de Jeanne de Vallombreuse, parmi une fratrie de trois : son frère cadet, Jacques, avait été bien sûr destiné aux ordres, comme l’avaient toujours été les fils cadets de la famille de Sérigny, tout comme bien d’autres familles de la noblesse. La benjamine, Jeanne-Marie, était bien sûr destinée à un riche mariage, avec un homme de bonne famille dont le noble nom de Sérigny ne ferait qu’augmenter son prestige.
Il reçut, bien sûr, une éducation soignée, autant au niveau des armes qu’au niveau des manières de Cour et des lettres. Dirigeant toujours les jeux de la fratrie, le jeune Émile, dès son plus jeune âge, excellait non seulement à imiter les personnes de son entourage, mais aussi à faire preuve d’une prestance et d’un charisme peu communs, qui faisaient déjà la fierté de ses parents. Si l’enfant était généreux et serviable, il démontrait également une colère qui, malgré le fait qu’elle ne s’abattait jamais sur des innocents, mais plutôt à cause d’injustices et de malfaisances, pouvait devenir rapidement redoutable.
Leur petit bonheur ne dura que quelques années : Jacques, bien vite, dut quitter le château familial pour poursuivre ses études au séminaire du diocèse de Lisieux, en vue d’entrer dans les ordres et, grâce à ses nobles origines, espérer devenir évêque.
Mais le sort allait frapper la famille de Sérigny, jusque-là heureuse et paisible, et plus durement qu'ils ne se seraiet permis de l'imaginer.
Le noyau de l'affaire, cependant, se déroula en pleine confession, entre père et fils, le tout scellé par le secret qui deviendrait sacrilège si quoi que ce soit s'ébruitait. Il s'agissait d'une sombre affaire à laquelle Charles de Sérigny avait été mêlé, bien qu'il fût le parti innocent dans toute cette triste affaire. Il devait cependant rencontrer l'homme en question le lendemain matin, accompagné de son valet en guise de protection. Jacques fit tout en son pouvoir pour convaincre son père qu'il s'agissait là d'une bien dangereuse entreprise, dans laquelle il pouvait bien risquer sa vie. Le comte de Sérigny ne voulut rien entendre.
Le lendemain matin, dans la forêt avoisinante, des paysans du domaine retrouvèrent les corps de Charles de Sérigny et son valet, pendus comme s'il s'agissait d'un suicide. Et Jacques, qui savait tout mais ne pouvait rien révéler sous peine de sacrilège, reçut le lourd fardeau de venger l'honneur de sa famille, éclaboussée par le scandale du prétendu suicide de Charles de Sérigny.
Il se décida, cependant, au cas où il ne sortirait pas vivant du duel auquel il devait se soumettre par piété filiale, d'au moins raconter ses actions futures à Émile, à présent le chef de la famille. Toutefois, il craignait la réponse de son aîné: si Émile possédait le plus excellent coeur qui soit, il connaissait bien son caractère bouillant.
La réaction fut encore plus explosive que ce qu'à quoi Jacques s'attendait. Les frères s'échangèrent cris comme insultes: Émile, par outrage que son frère garde le secret du destructeur de l'honneur de leur famille, traîtant Jacques de traître et de mauvais fils; Jacques, blessé par les insultes de son aîné et plein de remords, se défendit en signe de désespoir. Les éclats de voix se firent entendre dans tout le château, y compris des domestiques. Ignorants de ce qui s'était réellement dit, ils tirèrent de la dispute leurs propres conclusions: conclusions qui se prouveraient fatales par la suite.
Le lendemain, quelques jours à peine après qu'on ait retrouvé le corps de Charles de Sérigny, Jacques fut retrouvé à son tour - mort, avec une balle en plein coeur.
Lorsque l'enquête fut menée, tous les soupçons se tournèrent vers Émile, surtout avec le témoignage des domestiques que les deux frères s'étaient fortement disputés le soir précédent, des propos concernant un duel mais restant assez vagues démontrant la potentielle motivation pour la mort subséquente de l'abbé de Sérigny. Malgré les protestations d'Émile pour son innocence, le verdict, pour sûr, serait la mort. Mais tuer un prêtre était, aussi, un crime quasi-impardonnable par l'Église.
L'excommunication, pour bien des fidèles, où l'on se trouvait privé des sacrements de la Sainte Mère l'Église, était une sentence pire que la mort: déjà, sur terre, l'on était déjà damné à brûler en enfer.
La nuit même où l'horrible sentence fut annoncée à Émile, l'ancien comte de Sérigny s'enfuit dans la nuit, tel un voleur, ce qui ne fit qu'augmenter la mauvaise opinion que ses gens s'étaient formé sur lui. Cependant, cette fuite, pour Émile, était un minime déshonneur comparé à ce que sa famille avait dû subir au cours des derniers jours à peine. Errant dans les campagnes à dos de cheval, fuyant la justice des hommes, il finit par tomber d'épuisement près de Paris, où une troupe de comédiens ambulants, mené par un certain Archibald Lenoir et par sa maîtresse et muse, Anne-Marie Corriveau, le recueillit et le soigna avec un dévouement qui, pour quelqu'un avec davantage de préjugés, aurait été une charité surprenante de la part d'excommuniés et de gens de péché. Mais Émile, excommunié lui-même, se garda bien de s'en plaindre.
Après son rétablissement, Émile, qui avait pris comme nom d'emprunt celui de Maupin et gardant soigneusement sa véritable identité cachée de tous, sauf d'Archibald et d'Anne-Marie, finit par prendre part aux représentations de la troupe, jouant des rôles d'honnête homme dans les comédies, se faisant connaître sous le nom de scène de Vallombreuse, ce qui était le nom de jeune fille de sa mère.
La troupe séjourna un temps à Paris; Émile, malgré toute la reconnaissance qu'il éprouvait à leur égard, avait besoin d'un emploi quelque plus fixe. Il avait, après tout, besoin de temps et de ressources pour retrouver le véritable responsable de la disgrâce de sa famille. Il frappa donc à la porte de la troupe de Molìère, puis à celle de l'Hôtel de Bourgogne, où séjournait la troupe du dramaturge Jean Racine. Touché par l'histoire du jeune homme, Racine accorda à Émile une place dans la troupe, et grâce à son talent indéniable, l'acteur appelé Vallombreuse monta très vite les échelons, obtenant les premiers rôles de rois et de princes et devenant la coqueluche de ces dames (et quelques messieurs) de Paris. Son temps libre se consacrait à continuer à mener son enquête, déterminé à trouver le meurtrier de son père et de son frère, et rétablir le nom de Sérigny. La générosité de Racine s'était étendue jusqu'à demander à Gabriel de La Reynie d'aider Émile dans son enquête: celui-ci le référa à un de ses espions, un ancien mousquetaire du nom d'Alexis de Bauffremont. C'était là, sans doute, le seul espoir d'Émile: aussi, le marquis de Listenois en usait pour demander quelques services ça et là à Émile, services qui devenaient de plus en plus louches. Alexis allait devoir être plus prudent: après tout, on ne pique pas un lion dépouillé de sa crinière.
Tout disgrâcié qu'il soit, Émile de Sérigny, malgré tout, avait gardé un coeur de lion.
Pseudo : Irina/Wild Concerto. ◆ Âge : 22 ans. ◆ Trouvaille du forum : J'ai oublié ◆ Avis sur le forum : Je sais pas pour vous mais Olympe de La Trémoïlle, elle est géniale, non? ◆ Le mot de la fin : ◆ Rang souhaité : vallombreuse | |
- Spoiler:
Pardonnez-moi, je cherche à me rendre dans les jardins, le roi y organise ce soir une fête superbe mais avec tous ces déménagements, je suis totalement perdue quelque soit le lieu où je me trouve ! Pourriez-vous m'aider mon cher ? Émile sourit poliment à la jeune femme, saluant poliment du chef, son éducation de gentilhomme ne le quittant jamais. J'avoue que je ne suis que très peu venu à Versailles auparavant, Madame. Je ne suis après tout qu'un comédien ci-présent selon le bon plaisir du Roi. Si je ne m'abuse, vous n'aurez qu'à traverser la galerie, puis l'antichambre à gauche pour arriver sur le balcon. Merci ! Je ne saurais vous exprimer toute ma reconnaissance. Mais, vous qui m'êtes d'une aide si précieuse, saurez-vous me dire où je puis trouver quelqu'un capable de m'aider dans une affaire délicate ? Gabriel de La Reynie s'est montré si zélé qu'il nous a assurément privé de certains services que ces diables pouvaient nous rendre. Il ne pouvait s'agir ici que du "grand nettoyage" de La Reynie dans la Cour des Miracles. De l'hôtel de Bourgogne, Émile était bien placé pour connaître la plupart des rumeurs qui couraient dans Paris. Cependant, de par sa situation d'excommunié en cavale, il ne pouvait se permettre d'attirer la moindre mauvaise attention sur lui. J'ai peur que vous ne deviez vous addresser à quelqu'un d'autre, madame, répondit Émile froidement. Je vous recommanderais, d'ailleurs, de ne pas demander une telle chose au premier inconnu. D'ailleurs, en parlant de service, vous me semblez des plus agréables... Peut-être pourriez-vous m'en rendre un ? On chuchotait bien souvent que les comédiens avaient une vie licencieuse - un des nombreux motifs pour leur excommunication. Dans son isolement, Émile n'aurait pas dit non aux doux bras d'une femme, mais la dame devant lui ne lui avait donné que trop de raisons de se méfier d'elle. Je vous recommanderais de vous enquérir auprès de quelqu'un d'autre, madame, répliqua Émile, avec un signe de tête poli. J'ose espérer que vous apprécierez la représentation malgré tout.
Dernière édition par Émile Maupin le Sam 26 Jan - 21:14, édité 4 fois |
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