Pour l'histoire de votre personnage, nous vous demandons un minimum de 400 mots. Bonne rédaction !
Issu d'une vieille famille de noblesse normande, le jeune du Plessis a vécu une enfance dorée, ne manquant de rien et profitant d'une des meilleure éducation qu'on puisse donner à un enfant qui avait pour destin de succéder à son père. Aîné de sa fratrie, Philippe développa très vite un caractère capricieux et hautain, ces différents précepteurs qui se succédèrent eurent d'ailleurs bien du mérite à supporter l'attitude de trublion de ce bambin qui considérait que tout lui était acquis sans qu'il ai besoin de produire le moindre effort. Son insolence s'accru à mesure que les printemps défilaient et même s'il acceptait au bout d'un temps certain à apprendre ce que les codes et l'étiquette l'imposait, il n'en restait pas moins un jeune personnage difficile à éduquer. L'apprentissage des arts martiaux et de la monte à cheval semblèrent quelque peu tempérer ses ardeurs à son adolescence, mais ce n'était qu'une éphémère illusion, qui compensait un caractère ne cessant de s'affirmer. Conscient que son fils devenait incontrôlable, son père le força à ses dix-sept ans à se marier à une jeune fille qui n'était autre qu'une cousine éloignée qu’il n’avait jamais vue de toute sa vie, pensant ainsi assagir le tempérament de son héritier et le confronter à certaines obligations et devoirs. Hélas, les espoirs furent vains, Philippe fuyant ses responsabilités pour s'adonner à des plaisirs de plus en plus charnels et coûteux pour la maisonnée.

Ne prêtant guère intérêt ni à sa jeune épouse ni aux affaires familiales, il se rendait régulièrement chez des amis afin de festoyer, jouer et s'adonner à bien d'autres plaisirs, dilapidant lentement mais surement la fortune familiale jusqu'à contracter de sérieux dettes dont il n'arrivait pas à en honorer le remboursement. Héritant du titre de son père à la mort de ce dernière, le jeune homme y trouva un second souffle pour perpétuer, entretenir ses tares, ses addictions. Client régulier des plus luxueux lupanars de la capitale, il était également connu des Maisons de Jeux où il avait d'ailleurs le privilège d'occuper une place réservée aux clients les plus fidèles. S'enlisant dans la luxure et la décadence, ses dettes ne tardèrent pas à le rattraper à nouveau, tout comme ses créanciers dont, vous vous en doutez, les intérêts grimpaient en flèche face à ce mauvais payeur ! ! Mais pour la seconde fois de son existence dorée, la chance ou le destin, lui sourit, avec la perte de son épouse, la pauvre ayant été retrouvée morte dans son lit les médecins ayant conclus à un arrêt cardiaque... Pourtant, en était-il la cause réelle ? Philippe avait eu ce soir là un alibi, mais se serait-il joué de tous pour simplement préméditer un meurtre aussi simple et lâche que d'étouffer son épouse à l'aide d'un oreiller ? En tout état de fait, cette tragédie lui offrait ainsi et sans le moindre scrupule, la possibilité de trouver une argentière, hum... tout du moins une nouvelle épouse à la dote confortable, qu'il dénicha naturellement, son joli minois et son titre aidant car oui, l'homme savait plaire, soucieux de son apparence et de sa verbe quand cela était nécessaire.

Ce fut lors d'une réception dans les beaux quartiers de Paris qu'il rencontra la fille d'un Parlementaire, une certaine Anne Beaurivage, la séduisant avant de lui glisser l'anneau au doigt à peine quelques semaines plus tard. Véritable prédateur ne reculant devant aucune sournoiserie pour assouvir ses besoins dépensiers, il lui était donné de retomber, une nouvelle fois, dans ses travers. Seulement la dote de la belle ne serait point éternelle et certains lui soufflèrent le conseil d'engrosser cette seconde épouse pour assurer la pérennité de sa fortune tandis que d'autre sources d'influences parvenaient à le convaincre de reprendre en main les affaires familiales. A la croisée de deux destins, Philippe en était réduit en l'an de Grâce 1670 à peser avantages et inconvénients, son esprit tourmenté entre le Bien et le Mal,  la Raison et la Décadence. Saurait-il faire un choix ? Il semblait ne pas souhaiter avoir à le faire mais il dû finalement s'y résoudre, cela ne lui déplaise, afin de conserver son train de vie. Il avait après tout changé : sa naïveté était tombé aux oubliettes. Ainsi commença-t-il à prêter de l'argent. Et il se montrait un créancier cupide, ne plaisantant pas avec les impayés. Il s'était d'ailleurs entouré d'hommes de main pour les basses besognes, usant d'intimidation. Cette pratique lui permettait d'éponger ses propres dettes par des intérêts exorbitants. Philippe était devenu un homme mâture, arrivé à la trentaine, ce n'était pas trop tôt, bien qu'il restait ce personnage sulfureux à la réputation douteuse. Se montrant davantage maître de lui aujourd'hui, il n'en demeure pas moins avare quoi que la perspective d'un héritier lui semble aujourd'hui chose très acceptable.