Qu’il est difficile de grandir sans son père, encore plus, quand on entend chaque jour le récit de ses combats menés pour le Roi Louis XIII. Je suis certain que si j’évoque le nom d’Athos, vous saurez immédiatement de qui je vous parle. Bien entendu, vous penserez à mon père, et non, à moi. Je ne connais que mon géniteur que par les dires de ma mère, de ses proches amis ou encore de ce qu’on dit de lui. Hélas, je n’avais que quelques mois quand Olivier d’Athos est décédé lors d’un combat. J’ai hérité de son domaine dans le conté de la Fère puisque je suis le seul descendant de la famille. Mes grands parents sont décédés, il y a des années. Le frère ainé de mon père, Thomas a été tué par la première femme de mon père, d’après ce que j’ai cru comprendre. Ma mère reste silencieuse à ce sujet.

Je me présente, Charles d’Athos – premier et unique enfant d’Oliver d’Athos et de Ninon De Larroque.  Mon père était l’un des mousquetaires du Roi Louis XIII, ma mère était comtesse. Leur relation fut brève, dût au décès de mon père, ils n’ont pas eu le temps de se marier. Tous deux, eurent un passé, un précédent mariage qui ne leur a apporté que malheur. Ils s’étaient enfin trouvés, mais leur bonheur fut écourté. Pourtant je pouvais voir le regard aimant dans les yeux de ma mère lorsqu’elle me contait les actes héroïques de mon père.

Ma mère était quelqu’un de très instruit, elle aimait la lecture, l’écriture, la science. Elle m’a élevé avec beaucoup de sagesse, elle voulait que je sois intelligent. Je rêvais de devenir mousquetaire comme mon père, ma mère souhaitait me voir au coté du Roi en tant que conseiller. On va dire que j’ai fais un mélange des deux, je suis devenu Garde Royale. Je n’étais pas assez vaillant pour rejoindre les rangs des mousquetaires. Je porte l'uniforme bleu, mais pas la cape ornée d'une croix.  Il faut dire que je préférais passer mon temps libre à lire des poèmes et me balader dans les jardins fleuris, d’où mon surnom de «Charles, le romantique».  

Du haut de mes vingt huit années, je n’ai jamais connu l’amour, l’éternel romantique que je suis, rêve de trouver une dame qui ferait battre mon cœur à en perdre la raison. Pourtant le palais regorge de damoiselle plus belle les une que les autres, mais aucune d’elle n’a su attirer mon attention. Ou peut être ai-je mal regardé ? Ou est-ce simplement parce que je me donne corps et âme dans mon devoir.