Quand André de Juilly, de retour de Rome, avait ramené chez lui ce nourrisson, l'imposant à son épouse comme son fils légitimé mais surtout, du fait de la stérilité de son mariage, comme son héritier, personne ne se douta un instant que c'était là le moyen d'assurer sa succession autant que de sauver la face de son frère qui, dans les ordres, cardinal, ne pouvait se permettre un bâtard.

L'enfant reçu une excellente éducation, curieux, on lui enseigna tout ce qu'un jeune homme devait savoir. Mais il n'eut besoin de personne pour apprendre les jeux de la séduction. Libertin dès la première heure où il pu exprimé cette face de son caractère, la mort de son père adoptif ne suffit pas à lui donner le sens du devoir et des responsabilités. Sa mère, aimante malgré qu'elle n'ait jamais su la vérité sur ses origines, prit donc la dure décision de l'envoyer dans un collège jésuite où, elle l'espérait, il apprendrait la discipline.

Peine perdue, l'enfant fut renvoyé au bout de seulement un an et demi. Quittant les murs stricts de l'établissement religieux sans un regret, il s'installa à Paris, menant là la belle et grande vie que nous lui connaissons encore aujourd'hui.