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 Blaise Duplay

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Mer 1 Nov - 18:38

Blaise Duplay

Bienvenue à vous, pauvres fous que la vie méprisa !
Prénom : Que Blaesus bégaie son latin, Blaise est beau parleur. ◆ Nom : Il doit son nom de son père, Duplay est son héritage, son testament. ◆ Surnom : Pour un prénom aussi courts, il n'ait point de surnom nécessaire. ◆ Date de naissance : Un jour que l'Histoire ne retiendra que comme la naissance de la future épouse de son roi : le 27 novembre 1635. ◆ Âge : 32 années qui l'usèrent jour après jour. ◆ Orientation sexuelle : Si femme voulait bien encore le toucher, femme il aimerait. ◆ Situation matrimoniale : Pareil à l'orphelin qui a perdu sa mère, il vit seul dans la rue, sans plus aucune famille.. ◆ Métier : Autrefois libraire, il goûta à la mendicité mais su en tirer son avantage, il est aujourd'hui l'un des alliés du trône de la cour des miracles en tant qu'archissupot. ◆ Religion : Aucune sagesse divine n'atteint la misérable bouge accueillant la pègre. ◆ Groupe : Miraculés. ◆ Célébrité : Luke Arnold. ◆ Crédits : Répondre ici.
Eh toi ! Mon tout beau, qu'est-ce qui t'amène par ici à une heure pareille ? Si tu savais véritablement mon avenir la vieille, tu saurais aussi ce qu'il m'amène par ici à cette heure. Trouve un autre pigeon. C'est qu'il serait regrettable qu'il arrive malheur à un si charmant visage ! Oh que j'aimerais parfois être un homme, avoir votre force, votre courage... Mais tiens donc toi l'audacieux, si tu te retrouvais face à deux hommes en voulant à ta vie ou à ton argent, que ferais-tu ? Tout le monde sait pertinemment ce qui est arrivé au dernier qui m'a sous-estimé pour mon infirmité. Ah en voilà un gaillard ! D'ailleurs, mon mignon, c'est que j'en vois passer des visages aussi charmants que le tien mais je ne me souviens pas de toi. Tu viens souvent par ici mon grand ? Je ne sais pas, on pourrait penser que tu nourris de vilaines intentions. Qui dans cette bouge puante n'a pas de mauvaises intentions Claude ? Même le Diable craindrait de s'aventurer ici.
Le crépitement du brasier, les flammes dévorant tout, changeant le passé en cendres et l'avenir en lambeaux. Le feu avait pris au coeur de la nuit et l'appétit de l'âtre l'avait poussé à lécher les poutres et les étagères, s'alimentant des pages et des couvertures des ouvrages qui s'alignaient dessus. Attirés par les cris de la famille prise au piège, les curieux s'étaient approchés et les secours organisés. Il fallait éteindre le feu avant qu'il ne se propage, telle était la préoccupation principale des voisins de la célèbre et pourtant modeste librairie. Aussi on se pressait de porter de l'eau pour contenir les flammes. Quelques braves se risquèrent pour leur part à secourir cette famille tout à fait respectable. On parvint à les atteindre eux qui s'étaient réfugiés dans l'arrière boutique et manquaient de plus en plus d'air. Cela semblait pour tous être la délivrance.

Ce n'est pas Dieu qui rappela leurs pauvres âmes à lui. Ce n'est pas Dieu qui fit s'écrouler sur eux la bibliothèque en flammes.

Un cri avait fendu l'air, comme un éclair, alors que dans un brouhaha monstrueux la lourde étagère cédait à son tour pour réduire à la poussière les misérables vies de la femme et de ses deux enfants ainsi que celle de l'un des généreux courageux s'étant risqué dans cet infernal brasier. Le cri qui avait retenti, était celui, roque, de ce pauvre père de famille qui venait de devenir orphelin d'enfant et d'épouse. Ce cri, il ne l'avait toutefois pas tant poussé pour exprimer son désespoir que de douleur. En effet, le meuble dans sa chute avait piégé sa jambe. Oh qu'il fut aisé de l'en libéré pour les gaillards restant avant de le sortir en le soutenant, mais la jambe était bien abimée. Mais cela, il ne s'en souvient pas en réalité. Il avait perdu connaissance.

Quand il revint à lui, il fut assaillit par une très vive douleur qui lui arracha un cri terrible, d'une puissance inouïe. Il fixa un instant cette jambe, ou du moins la moitié qu'il en restait. Pour empêcher le mal de se répandre, il avait fallut la sectionner. Retombant sur la paillasse sur laquelle il était installé depuis des jours durant, le souffle coupé et se sentant faible, il serra les dents. Tentant de comprendre ce qu'il faisait à l'Hôtel-Dieu, une jambe en moins. Comment en était il arrivé là... ?


◆ ◆ ◆

Je regarde ce que je perds
Et ne vois point ce qui me reste.

◆ ◆ ◆

Depuis un temps déjà, les voix des deux hommes tonnaient. Il y avait celle grave et autoritaire du chef de la famille Duplay et celle, emplie des élans d'une jeunesse frivole, de son fils cadet. L'enfant rêveur disait vouloir quitter Guise et gagner la capitale pour y faire connaître sa poésie. Alors qu'il avait reçu de son père toute l'affection et la meilleure éducation possible, il s'était passionné pour les arts et rien ne semblait pouvoir l'en éloigner. Il continuait certes à aider à l'étude tenue par son géniteur mais n'y avait point goût. Aussi, leurs disputes étaient fréquentes et les conversations souvent houleuses sur le sujet. N'y tenant plus, Madame Duplay, une épouse fidèle et une mère aimante, entra dans le bureau s'interposant entre les deux générations en pleine confrontation. Elle tenta d'apaiser la colère de son époux et la fougue de son plus jeune enfant, usant de sa voix douce pour cela. Le notaire sembla réfléchir longuement alors, regardant ce gamin face à lui. Il avait le coeur gonflé par ses illusoires rêves de gloire. Peut-être que réaliser la dure réalité ne lui ferait pas de mal. Sa voix bien que chargée de colère fut calme quand il lui proposa alors un marché. Il allait gagner Paris comme il le réclamait et durant un mois, il l'aiderait financièrement à se loger. Mais le mois passé, si il n'était pas parvenu à se faire éditer une fois, il reviendrait à la raison et trouverait un emploi respectable. Deviendrait un homme honnête gagnant convenablement son pain.

Ainsi le jeune homme gagna-t-il Paris. Et comme convenu, il vécu un mois entier grâce à l'argent de son père, tentant de convaincre la noblesse de lui accorder sa protection et quelques éditeurs de prêter l'oreille à sa prose mais rien n'y fit. Finalement, ce père qu'il avait méprisé avait eu raison. La vie d'artiste n'était pas une vie aussi simple que celle qu'il s'était rêvé avoir. Puisque personne ne voulait l'écouter, il tenta une dernière carte toutefois, entra dans une librairie. C'est là qu'il l'avait rencontrée. Elle l'avait accueilli et avait lu ses poèmes, un doux sourire aux lèvres. Elle était belle, jeune, instruite et sensible. Parfaite en un terme plus simple. Quand son père, le libraire, arriva enfin, il avait oublié la raison de sa venue et offrant toute son oeuvre à cette jeune femme, il demanda seulement l'autorisation de la revoir. Quelle ne fut pas la joie du notaire Duplay quand il apprit dans une lettre que son plus jeune fils allait se marier et devenir dans le même temps un respectable libraire ! Les noces furent glorieuses bien que modestes et le jeune couple vécu heureux. La mort du père de la belle fut pour l'un comme pour l'autre des jeunes gens une tragédie mais ils avaient reprit la boutique et les années passant, Blaise Duplay étaient devenu un libraire reconnu pour son bon goût mais surtout, un père de famille respectable. Avait-il fallut qu'il tienne à garder les siens au chaud cette nuit fatidique-ci pour que tout cela change.

◆ ◆ ◆

Je regarde ce que je perds
Et ne vois point ce qui me reste.

◆ ◆ ◆

Il resta longtemps à l'Hôtel-Dieu, il mangeait trois repas chaud par jour et recevait des soins. Un médecin bénévole, qui n'était pas du tout médecin mais seulement forgeron, lui ramena même un jour un faux pied où du moins une fausse jambe ce qui lui permettrait de pouvoir tenir debout. Il lui fallut des mois avant de parvenir à marcher à nouveau et il dû donc quitter l'hospice pour la rue.

Naturellement, ses premiers pas le guidèrent vers ce qu'il pouvait rester de ce passé dont il ne restait rien d'autre qu'un trou dans la rue. Il avait tenté de retrouver un travail mais avec sa jambe, le seul passe-temps auquel il avait droit, c'était celui de mendiant. Il le comprit assez rapidement. Errant dans les rues, glanant ça et là quelques pièces, dormant à la belle étoile à même les pavés parisiens. L'homme respectable qu'il était devenu était mort avec femme et enfants dans ce démentiel brasier qui avait tout emporté et lentement, ses pas branlants le menèrent au fief d'Alby, au coeur de la cour des miracles où à la nuit tombée les aveugles voient et les mutilés guérissent. Mais lui ne guérissait pas nuit après nuit, lui ne simulait pas de cette jambe qu'on lui avait arraché pour sauver ce qu'il lui rester de vie à présent.

Intelligent, il sut rapidement s'adapter à ce nouvel environnement et se rapprocher du Grand Coësre jusqu'à devenir un de ses archissupots. Epiant dès lors la nuit pour s'assurer de la loyauté des sujets du Roi de Thunes, récoltant l'impôt dû à n'importe quel prix. C'est là ce que la vie avait fait de lui.


◆ ◆ ◆

Je regarde ce que je perds
Et ne vois point ce qui me reste.

◆ ◆ ◆

Un bruit de botte lourd sur le pavé, suivit d'un cliquetis métallique reconnaissable entre mille pour tout ceux le connaissant, voilà la démarche qui l'annonçait. Il n'était pas silencieux et ne cherchait pas à l'être. Ce pas était pour le jeune homme comme l'annonce de son jugement proche. Il savait pertinemment ne plus pouvoir y couper. On ne vole pas le Grand Coësre. Du moins, qui s'y risque en paye le prix cher. L'oeil glacial, il se tenait à présent à côté de lui, une main sur sa canne et l'autre posée bien à plat sur la table sur laquelle il se penchait. Ses lèvres rappelèrent aux oreilles du coupable ses torts, lui donnant une chance et une seule de s'en expliquer. Pourtant, la sentence était déjà décidée. Le garçon le comprit au son de sa voix. Il était condamné. Alors, tentant le tout pour le tout, il se releva. Se dressant de toute sa taille face à son juge. L'homme était infirme, il trainait sa misère dans sa patte de fer quand lui, dans la fleur de l'âge était sans doute bien assez fort pour le réduire au silence et s'offrir la chance de fuir. Il donna avec agilité le premier coup.

La vie au sein de la cour des miracles a le don de vous endurcir. Commettre l'irréparable ne vous fait plus peur quand vous l'avez connu. Vivre avec vos crimes devient coutumier et il n'y a plus aucune place pour le remord dans votre existence. Mais il faudrait être idiot pour y ignorer l'ordre établi, cette réalité qui fait office de loi et permet à cette illégale communauté de continuer à vivre. En s'en prenant à un homme de confiance du Roi de Thunes, le gamin venait de commettre une grave erreur. Il fut d'abord cueilli à la pommette d'un redoutable crochet qui le déséquilibra et la suite ? La suite seuls les personne présente pourrait la raconter. Cet homme de savoir et de lettres que l'on pensait lâche, se cachant dans le dos du maître des bas-fonds, changea le crâne de l'imprudent en bouilli et le laissa là, se détourna sans un regard en arrière. Cet homme que l'on savait dangereux de par son influence était à présent craint pour sa propre personne.

◆ ◆ ◆

Je regarde ce que je perds
Et ne vois point ce qui me reste.

◆ ◆ ◆

De l'innocente jeunesse à la cruauté de l'âge, les chemins divergent mais quand on est en enfers, il est bien dur de s'en échapper. Avec le temps, Blaise y avait trouvé sa juste place. Il ne cherchait plus à fuir. Il était celui que l'on fuit.
Pseudo : Hippocampe. ◆ Âge : 23 ans. ◆ Trouvaille du forum : Quelqu'un se demande encore comment j'ai fais pour la création de mon cinquième compte ? ◆ Avis sur le forum : Je l'aime autant que je vous aime ! ◆ Le mot de la fin : Chocolatine !
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