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 Athanase Duplay

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Dim 22 Oct - 22:18

Athanase Duplay

De la plume ou de l'épée, laquelle est la plus redoutable ? Dans le doute, sachez manier les deux.
Prénom(s) : Athanase ◆ Nom : Duplay ◆ Surnom : "l'Éclopé" fait sans doute parti des plus utilisés◆ Date de naissance : 4 avril 1630 ◆ Âge : 37 ans ◆ Orientation sexuelle : Hétérosexuel ◆ Situation matrimoniale : Marié et père de deux enfants◆ Métier : Écrivain public, faussaire à ses heures perdues ◆ Religion : Catholique ◆ Groupe : Roturiers ◆ Célébrité : Blake Ritson ◆ Crédits : Atalante
Eh toi ! Mon tout beau, qu'est-ce qui t'amène par ici à une heure pareille ? Oh, vous savez, le travail. Certains de mes clients m'appellent à des heures tardives... C'est qu'il serait regrettable qu'il arrive malheur à un si charmant visage ! Oh que j'aimerais parfois être un homme, avoir votre force, votre courage... Mais tiens donc toi l'audacieux, si tu te retrouvais face à deux hommes en voulant à ta vie ou à ton argent, que ferais-tu ? Je ne gagne déjà pas beaucoup d'argent, ce serait dommage de devoir les céder à un inconnu. Et qui sait comment je réagirais ? Même si je suis plus enclin à négocier, cette maudite jambe ne m'empêche pas de me battre. Du moins, si je n'ai pas oublié tout ce que l'on l'a appris à l'armée... Ah en voilà un gaillard ! D'ailleurs, mon mignon, c'est que j'en vois passer des visages aussi charmants que le tien mais je ne me souviens pas de toi. Tu viens souvent par ici mon grand ? Je ne sais pas, on pourrait penser que tu nourris de vilaines intentions. Je traîne généralement du côté du cimetière Saint-Innocent, où j'y suis écrivain public. Passez me voir si vous avez un jour besoin de mes services. Sur ce, bonne soirée.
Voilà des années que je n'ai écrit pour moi-même... Peut-être devrais-je me facturer le coût de l'encre et du papier ? Quoi qu'il en soit, voilà bien longtemps que je voulais écrire mes mémoires, comme si je pouvais me décharger de mes pêchés lorsque j'appose les mots sur cette feuille.

Je suis né à Guise une nuit d'avril 1630. Ce jour-la, mon père me donna le nom d'Athanase -à la mémoire de son meilleur ami, tombé au combat- puisque les prénoms de mes grands-parents avaient déjà été donnés à mes quatre aînés. Bien que mon père fusse notaire, il me destina très tôt au métier des armes puisque Gabriel, le plus âgé de la fratrie, semblait résolu à suivre l'exemple de notre paternel en entrant au barreau de Paris dès qu'il en aurait l'occasion. On me donna tout de même une éducation digne de la bourgeoisie à laquelle j'appartenais : lecture, écriture, notions de droit et d'histoire, autant de sujets qui me permettraient de me faire une place dans le monde. Comme convenu, je devins soldat à l'âge de 17 ans et pris part à la bataille de Lens comme simple fantassin. Malgré ma discipline approximative, mon supérieur m'assura que je passerais maréchal sous dix ans. Ses propos se seraient sans doutes avérés exacts si je n'avais pas été blessé lorsque nous avons repris Arras des mains des espagnols en 1654. Un projectile m'a touché à la jambe et les médecins m'ont confié que j'avais eu beaucoup de chance qu'on ne m'ampute pas. On me renvoya chez moi, à Guise, en attendant que je puisse à nouveau marcher sur mes deux jambes.

Notre voisine, Adelaïde Lacombe, aida ma famille à s'occuper de moi et resta à mon chevet des semaines durant. Je me rappelle désormais que ma mère m'a dit dans mon jeune âge qu'un jour, elle nous marierait. Comme toujours, elle avait raison. Je pris Adelaïde pour épouse quelques mois plus tard, à l'église de la ville. Ma jambe me faisait toujours souffrir et je devais me déplacer à l'aide d'une béquille. Je crois qu'à cette époque, j'espérais encore que ma jambe puisse se rétablir... Nous logeâmes chez les parents de la jeune femmes quelques temps après le mariage, en attendant de récupérer des forces et que ma blessure cicatrise. Mais il fallait se faire une raison : les mois passaient sans que je fusse en état de tenir sur ma jambe blessée, et un soldat incapable de se déplacer était un soldat inutile. Nous rassemblâmes nos affaires et nous rendîmes dans la capitale, un endroit où je pourrais "sans doute trouver du travail, voir même peut-être trouver un emploi de secrétaire". Mais personne ne semblait vouloir de moi. Je les comprenais : j'avais voué ma vie à la guerre, un militaire ne leur était d'aucune utilité. Je n'avais que ma plume à vendre, et c'est ce que je fis. Les écrivains publics étaient nombreux à Paris, surtout aux alentours du cimetière des Saints-Innocents, et j'étais désormais l'un d'eux. Ce travail qui n'aurait dû être que temporaire dura trois ans.
Je réussis à me faire apprécier de ma clientèle, qui grandissait de jour en jour, et bien que mon salaire soit misérable, Adélaïde et moi mangions à notre faim, bien que certains jours fussent difficiles.

En décembre 1662, Maxime, un ami qui m'était cher, vint me visiter avec le projet totalement fou de monter une arnaque. Mais l'aboutissement de son plan nécessitait un écrivain talentueux et digne de confiance. Il me promit la moitié du butin, une somme telle qu'elle permettrait à mon épouse et moi-même de nous sauvegarder du besoin pour plusieurs mois. De plus, en cette époque de l'année, les clients se tâtaient à faire appel aux écrivains publics, préférant garder leur argent pour nourrir leurs familles.
J'acceptai le marché.

Falsification de signatures et de documents officiels, rédaction de faux papiers, autant de petites tâches que nous réalisions à l'abri des regards, avec précaution pour ne pas attirer l'attention des autorités. Ce manège dura deux ans au cours desquelles nos craintes et notre prudence se dissipèrent pour laisser place à l'insouciance. Nous rendions des services à des amis, demandions l'aide d'autres collègues et lentement, des dizaines de personne furent mis dans la confidence. Et ce qui devait arriver arriva : un soir, la police frappa à ma porte et je fus condamné à un an d'enfermement, en plus d'une amende exorbitante. Je repris mon métier d'honnête écrivain public dès ma libération, m'empressant de gagner à nouveau cet argent qui nous faisait défaut à Adélaïde et moi. Il me fallut du temps pour retrouver ma clientèle et ma réputation, ainsi que la confiance de mon épouse. Je sus me racheter et elle donna bientôt naissance à notre premier enfant, Baptiste, suivi l'année suivante par sa sœur Anne. Ils sont désormais âgés de 3 et 2 ans et je m'efforce de devenir un père exemplaire, prêt à tout pour leur offrir une vie décente. J'ai laissé ma vie de faussaire derrière moi, bien que je dépanne de temps à autres des amis en qui j'ai entièrement confiance en falsifiant quelques papiers qui leur seraient d'une grande utilité. Mais hors de question de reprendre le rythme infernal de mes grandes années d'arnaques, je ne peux prendre le risque de mettre ma famille en danger.
Pseudo : Atalante◆ Âge : 19 ans ◆ Trouvaille du forum : Je suis le projet sur PRD depuis quelques temps déjà◆ Avis sur le forum : Magnifique ! Je suis tellement contente qu'il soit ouvert  :keur:  ◆ Le mot de la fin : J'ai droit qu'à un seul mot ? Mince, j'en ai déjà fait trop ! Bon, ben, tant pis...
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