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  Sophie de Mecquenem

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Sam 21 Oct - 20:31

Sophie de Mecquenem

« Une main de fer en gant de soie. »
Prénom(s) : Sophie, Louise, Marie. ◆ Nom : Elle porte le nom de son époux, le comte de Mecquenem. ◆ Surnom : C'est qu'elle a le droit à bien des surnoms, la Sophie !  ◆ Date de naissance : 17 Novembre 1650. ◆ Âge : Dix-sept ans. ◆ Orientation sexuelle : Hétérosexuelle. ◆ Situation matrimoniale : Récemment mariée. ◆ Métier : Elle est bien plus que l'épouse de son mari ; de Mecquenem, c'est elle.  ◆ Religion : Catholique par convention. ◆ Groupe : Nobles. ◆ Célébrité : Maddison Jaizani. ◆ Crédits : fassophy & tumblr.
Eh toi ! Ma jolie, qu'est-ce que tu fais dehors toute seule à une heure si tardive ? Moi ? Mais où voyez-vous donc une « moi », monsieur ? Vous rêvez, c’est tout ce que je peux dire. Vous avez du boire, boire beaucoup, vous saouler jusqu’à croire apercevoir quelque jeune fille se promener la nuit dans Paris. Retournez-vous coucher, monsieur, sinon, vous allez vous retrouver à courtiser les cochons. C'est qu'il faudrait pas qu'il t'arrive malheur ma belle, le vieux Claude peut te raccompagner tu sais ! T'imagine ma mignonne, tu t'retrouves face à deux gars qui s'en prennent à toi, ils pourraient en vouloir à ton argent, à ta vie, à autre chose... Tu ferais quoi ? S’ils sont deux, c’est que je dois les connaître. Mieux ; je pense même qu’ils m’attendent ! Ne vous en souciez pas, mon vieux Claude. Je sais où je vais ; je n’ai nullement besoin d’être accompagnée. Ah j'te l'dis ! Tu s'rais bien contente que j'sois là si ça arrivait. Mais d'ailleurs, j'ai jamais été très physionomiste mais je me souviens pas de ton visage. Tu viens souvent par ici beauté, parce que l'on peut pas vraiment dire que ce soit un endroit très recommandable pour une fille comme toi ? C’est que vous êtes flatteur, Claude. Mais je suis bien navrée que cet endroit où vous semblez passer tant de temps n’ait pas plus d’estime à vos yeux ; j’aurai cru que vous vous y plaisiez bien. Enfin, on fait tous des erreurs, n’est-ce pas ? Mais il n’y a pas de quoi s’inquiéter ; si vous me voyez ici, c’est que je dois y être.
Délicieuse Sophie, somptueux mensonge. Exquise illusion de toutes ces choses que l’on espère sans jamais les obtenir. Les douces fleurs, aussi enjôleuses soient-elles, fanent et perdent leurs pétales ; leur splendeur n’est qu’éphémère. Les joyaux, eux, ces odieux parfaits, ces irréprochables merveilles, leur éclat est éternel. On n’ignore ni leur gloire, ni leur valeur. Ils en deviennent des légendes, et les légendes, cela ne s’oublie pas.

La honte. Cette ennemie qui vous salit, qui vous ternit jusqu’à ce que votre dentelle immaculée ne soit plus qu’un vulgaire chiffon. Si vous croyez l’avoir connue, c’est que vous n’avez pas vu le pire. Elle ne vous laissera pas tranquille, pas avant d’avoir fait bien plus encore.
Née à la lueur de bien moins de chandelles que l’on ne le croit, fille de ce personne qui voulait être quelqu’un, elle a vu le jour dans un trouble qui n’était pas le sien. Perdue au milieu d’une fratrie éparpillée, foulant les sols de quelque rue sinueuse plutôt que le marbre d’une grande résidence, ses grands yeux ont, dès les premiers instants, vu bien plus loin que l’extrémité de cette chambre piteuse où elle a été élevée. On s’est émus à sa naissance ; la fillette avait un regard de Reine.  Avec le temps, on a oublié cet amusant état d’âme. Mais la Reine, cette grande dame reflétée dans l’éclat de ces pupilles intenses, ne semblait pas décidée à partir de là. Elle s’y était ancrée, dans le corps comme dans l’âme.

Ainsi, en grandissant, Sophie n’était ni une dame à titres, ni une fille à dot. Elle n’avait rien à apporter, aucunes terres, encore moins de pouvoir. Enfant d’un peintre insignifiant et de sa drôle de femme, elle n’a connu que les paysages mornes et les gens répugnants. « Mademoiselle a ses humeurs! » s’exclamait-on lorsqu’elle se plaignait de quelque tâche qui lui était confiée, ou de quelque personne dont elle était forcée de subir la compagnie. On la grondait, mais jamais la boudeuse progéniture ne semblait se plier. Elle faisait mine d’obéir quelques temps, puis la même chanson reprenait. Elle se disait bien au-dessus de tous les autres, elle reprochait la moindre négligence, le moindre détail qui ne trouvait pas grâce à ses yeux. Ses yeux, ces-mêmes yeux que l’on a tant admiré au fil de sa vie. Ce n’est pas tant leur beauté que l’on vante, mais bien la curieuse lueur qu’ils expriment en toutes circonstances. Masque aux mille et unes facettes, il étaient envoûtants tant dans leur vérités que dans leurs mensonges. Des rares joies aux innombrables colères, ils avaient toujours su charmer, parfois à raison, souvent à tort.  
Son père aimait la peindre. Il faut dire qu’elle a toujours eu cette silhouette, cette allure qui la distinguait de sa mère grasse et de ses sœurs quelconques. Elle pouvait se montrer sous bien des jours, et chaque jour avait sa part de subtilités. Sophie a toujours su se montrer, contrairement au reste de sa drôle de famille. Avec le peu qu’elle n’a jamais eu, Sophie s’est toujours hissée au plus haut ; de tous les miséreux, Sophie était la majesté. Elle lessivait elle-même ses vêtements pour ne pas avoir à attendre. Elle portait des fleurs, elle tressait ses cheveux. L’ingrate Sophie ne s’occupait que d’elle-même, après tout. Aux grands yeux de Sophie, il n’y a jamais eu que Sophie.

Des colères, elle a eu d’extraordinaires. Elle a crié, elle a pleuré aussi, elle ne pouvait supporter la misère et les gueux, les rues sombres et les maisons fades. Loin d’être satisfaite d’avoir un toit, Sophie voulait, elle exigeait ce qu’elle était vouée à ne jamais apercevoir.
Des altercations, elle en a eu plus d’une. Elle a juré, elle a médit sur ces boulets qui l’enchainaient à un monde qui n’était pas le sien. Si le père restait passif et silencieux, la mère crachait son venin à cette fille bien difficile à garder en mains. Parfois, il arrivait que Sophie parte, qu’elle fugue en guise de menace. Mais lorsqu’elle partait, ce n’était jamais pour longtemps, et jamais bien loin. Qu’elle se cache dans les étables ou qu’elle cavale dans les champs, si ce n’était pas chez un voisin qu’elle passait la nuit, c’est qu’elle était déjà rentrée. La mère l’avait toujours dit ; elle avait beau être une grande tête, Sophie était lâche. C’était une enfant bien capricieuse, mais une enfant malgré tout. Et les enfants finissent toujours par se réfugier dans les jupes de leurs mères.

Un dernier affront. C’est donc cela qu’il leur fallait ? C’est qu’ils devaient en avoir assez de s’éterniser sur le cas de l’insupportable Sophie. Les autres enfants faisaient ce que l’on leur disait, et elle s’obstinait à tenir tête, une fois de plus. Les autres fils étaient fidèles à leur famille, les autres filles se laissaient marier au poissonnier.
Mais très bien, Sophie. Vis ta vie pour toi, si c’est ce dont tu as tant envie. Où iras-tu, dans tous les cas ? Personne ne t’aimera jamais plus que nous -si l’on ne t’a pas jetée aux loups, d’autres n’auront pas la même patience. Tu récolteras ce que tu auras semé, personne n’aura mal à ta place. Personne ne pourra sentir ta douleur, et personne ne se souciera que tu aies la mort dans l’âme ou non. Un jour tu comprendras, et ce jour-là, tu t’en voudras. Tu reviendras, Sophie ? Mais nous ne serons plus là. Tu traceras ton chemin ; il prendra la direction que tu lui auras indiqué. Tu paierais les dettes de tes choix, et personne ne t’en protégera. Tu méprises, petite sotte ! Madame a ses humeurs ! Mais regarde-toi, grande demoiselle ; tu pleures ! Les Grandes pleurent-elles ? C’est indigne, Sophie, c’est une honte !

Cette famille-là n’avait plus de Sophie. Une fille de plus, une fille de moins, personne ne s’en soucie, au bout du compte. Le poissonnier se trouvera une autre femme, la mère grasse fera d’autres enfants. Dans les bas-fonds, les gamins sont moins précieux qu’en haut, bien que d’autant plus utiles. Quelle utilité pouvait-on avoir de Sophie ? Elle refusait de se salir les mains, elle n’était bonne qu’à se déshabiller pour les coups de pinceau. Ce n’est pas en battant des cils qu’elle aurait fait tourner la maison ; vous avez donc votre réponse.
Sophie n’était donc plus là, et il n’y a que le ridicule art du patriarche qui en a souffert. Même lui, il s’était fait une raison.

L’art de mentir, l’art de se montrer… Le paraître et les illusions. Bien plus que d’en avoir les yeux imbibés, Sophie a toujours eu ça dans le sang. Grandir, se hisser, dépasser ce qu’elle n’aurait jamais pu attendre ; c’est pour cela qu’elle a été faite. Sophie ne ménage ni les mots, ni les méthodes. Elle a su user du peu qu’elle avait pour s’entourer des bonnes personnes, au bon moment. Des gens qui pouvaient faire le sale travail à sa place… Les gens qui ne craignaient ni le déshonneur, ni les remords, ni le sang. Sophie sait faire des marchés. Elle sait offrir pour obtenir, et obtenir bien plus que ce qu’elle ne devrait.
Ainsi, Sophie a su s’approprier un nom qui lui était étranger. Avec ce nom, une lointaine famille, une réputation et une naissance étaient venu parfaire l’image qu’elle avait revêtue comme le costume d’un comédien. Sophie ne jouait pas -Sophie était. Devenir quelqu’un d’autre, ça aussi elle avait su le faire, et peu importent les remords qui peinent à s’agripper à ses chevilles. Plus rien ne saura la tirer vers le bas ; elle l’avait décidé.  

Plus loin, entre d’autres murs garnis d’or et de lumière, sous de majestueux plafonds dignes des enfers au septième ciel, se célébrait un mariage. Une union raffinée, où les convives aux maintes richesses et sanguinaires ambitions se bousculaient pour être témoins d’un contrat symbolisant la fin d’une ère et le début d’une autre. Le Comte de Mecquenem, cet homme à qui souriaient richesses et splendeurs de la vie, avait épousé sa jeune femme, aussi belle que le jour inespéré venant chasser la plus sombre des nuits. Sa femme, elle s’appelait Sophie. Sophie, Comtesse de Mecquenem.
Pseudo : Ellina. ◆ Âge : Seize ans. ◆ Trouvaille du forum : Un partenariat ! ◆ Avis sur le forum : Il s'annonce superbe ! ◆ Le mot de la fin : Au plaisir d'être des vôtres.   Sophie de Mecquenem 2383492863
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