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 Manon d'Adriac

Anonymous
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Ven 20 Oct - 23:38

Manon d'Adriac

citation
Prénoms : Manon Joséphine. ◆ Nom : d'Adriac. ◆ Surnom : Elle est plus fréquemment nommée Justin que Manon depuis son arrivée à la capitale puisqu'elle a usurpé l'identité de son frère. ◆ Date de naissance : 27 août 1630. ◆ Âge : 37 ans. ◆ Orientation sexuelle : Inconnue de tous puisqu'elle refoule depuis toujours la moindre de ses pulsions. ◆ Situation matrimoniale : Célibataire. ◆ Métier : Aide dans un couvent par le passé, elle endosse aujourd'hui la charge de X au sein de la police de La Reynie. ◆ Religion : Catholique bien que sa foi ait été mise à rude épreuve au fil des années. ◆ Groupe : Soldats. ◆ Célébrité : Gwendolyne Christie. ◆ Crédits : Hippocampe.
Eh toi ! Ma jolie, qu'est-ce que tu fais dehors toute seule à une heure si tardive ? Moi ? "Ta jolie" ? Je pense qu'à moins de vouloir finir ta nuit au Châtelet tu ferais mieux de ravaler tes propos l'infirme. Ce que je peux faire ici ne te regarde pas. C'est qu'il faudrait pas qu'il t'arrive malheur ma belle, le vieux Claude peut te raccompagner tu sais ! T'imagine ma mignonne, tu t'retrouves face à deux gars qui s'en prennent à toi, ils pourraient en vouloir à ton argent, à ta vie, à autre chose... Tu ferais quoi ? Je leur ferais exactement ce que je m'apprête à te faire si tu continues à me parler comme ça. Il paraît que parfois, un bon choc sur la tête peut remettre les idées en place. Ah j'te l'dis ! Tu s'rais bien contente que j'sois là si ça arrivait. Mais d'ailleurs, j'ai jamais été très physionomiste mais je me souviens pas de ton visage. Tu viens souvent par ici beauté, parce que l'on peut pas vraiment dire que ce soit un endroit très recommandable pour une fille comme toi ? Cet endroit n'est pas plus recommandable pour moi que pour toi à ce que je sais. Maintenant passes ton chemin ou je te ferais regretter d'avoir interrompu ma ronde.
Manon n'a jamais connu sa pauvre mère, morte en couche lors de la naissance de son frère jumeau et donc de la sienne. Aussi, à défaut d'une présence maternelle pour veiller à son éducation, c'est une chose que son père prit en main. Elle avait donc le même emploi du temps que son frère et les mêmes jeux. Justin et Manon partaient parfois à l'aube et ne rentraient que le soir, les vêtements usés et les cheveux en bataille. Pour les différencier, chose impossible dans un premier temps, on coupait court les cheveux de Justin et on laissait pousser ceux de Manon qui devait donc les natter et les attacher pour qu'ils ne la gênent. Ah on peut dire que ces deux là donnèrent bien du fil à retordre à leur précepteurs, les seules leçons qui attiraient leur intérêt était l'escrime, le tir à l'arc et l'équitation. La lecture, l'écriture, la géographie ou même les mathématiques leur étaient d'un ennuie tel qu'il fallut ruser pour leur faire apprendre quelques choses. Ainsi, c'est en tirant sur des cartes qu'ils apprirent la géographie, en montant à cheval qu'ils lurent le mieux et en se battant qu'il apprirent quelques concept de mathématiques.
Au moins, comme l'on disait toujours au père d'Adriac, il ne risquait pas de s'ennuyer avec ces deux lascars. Oui, deux lascars. Il faut dire que si les deux jumeaux tenaient plus de leur mère c'est qu'ils étaient les parfait sosies de leur grand-père maternel, et donc les digne descendant des barbares vikings. Du moins, ils en avaient la taille et la carrure, l'un comme l'autre. Tant et si bien, que, lorsqu'une fois à l'année Manon revêtait une robe pour accueillir sa cousine, elle paraissait grotesque. Mais son père s'amusait de cette fille garçonne, ne réalisant pas qu'un jour, elle serait femme et qu'il lui faudrait trouver un époux. Un fait que sa belle-soeur vint un jour à lui rappeler, il lui fallait assurer à cette enfant un avenir car lui ne serait pas éternel et que, de bonne constitution, elle lui survivrait sans doute.
L'enfance de Manon prit fin ce triste jour où on lui annonça qu'elle intègrerait un couvent où les soeurs se chargeraient de parfaire son éducation (autant dire la reprendre depuis son commencement). Ses malles étaient déjà prête, on ne lui laissa pas le temps de protester, c'était pour son bien, il fallait se dire adieu. Car si, dans cet havre de paix de Gascogne, l'enfant n'avait jamais été la proie du monde, il était certains qu'en poursuivant sur cette voie, elle le serait un jour. Et ce jour arriva bien plus vite qu'on ne l'avait imaginé. Arrivée au couvent, elle dépassé d'une à deux têtes les fillettes de son âge et était plus épaisse que la plus vieille des religieuses. Non elle n'était pas grosses, loin de là, mais elle avait une sacré carcasse et des épaules si larges qu'on aurait dit une armoire. D'abord, on eut peur d'elle, il faut dire qu'elle était effrayante, on aurait dit un monstre, quoi qu'un joli monstre. Dans son dos, on murmurait alors l'ogresse sur son passage. Puis il s'avéra que malgré les apparences elle n'était pas méchante et même plutôt sensible. Sa maladresse lors des leçons de tenue et de danses, son manque de grâce évident et son manque d'assiduité lors des études furent sources de maintes moquerie, d'ogresse, elle était devenue le troll. Et Manon ? Manon elle s'était isolée de ses camarades, parfois, quand on le lui permettait, elle allait grimper aux arbres du verger, pour se cacher, elle aider alors à la cueillette des fruits depuis son perchoir. Cela la rapprocha des religieuses qui ne prirent pas le partie de ses institutrices mais qui au contraire la réconfortèrent. Elle n'était peut-être pas née belle mais elle restait magnifique car le Seigneur l'avait faite.
Cette forme d'amour est ce qui fut du plus grand réconfort à l'enfant qui fut au fil des années de plus en plus attirer par la religion : le seul univers qui semblait l'accepter. Toutefois, les sobriquets continuaient et les humiliations lors des leçons aussi. Pas loin d'une semaine après avoir avouée à mère Angélique qu'elle souhaitait intégrer leur ordre, il y eut la moquerie de trop, elle était alors en train d'aider à ramasser les feuilles mortes avec son râteau. Celle des quatre affreuses venues la tourmenter qui avait ouvert la bouche se prit un vilain coup dans la pommette et dans les reins du manche de l'outil. Cela la soulagea malgré la punition et les réprimande qu'elle subit pour cela et si elle se confessa et présenta ses excuses, il fut décider qu'elle avait trop de colère en elle pour devenir soeur. Toutefois, comme elle était toujours prête à aider, en attendant que sa fureur ne s'apaise, elle pourrait rester.
En réalité, on avait décidé de son sort depuis longtemps sans doute, elle ne pourrait jamais être accepter dans le monde alors autant être utile en effectuant les basses besognes du couvent, celles que seul un hommes pourraient naturellement accomplir. Elle ne faiblit jamais et mit pourtant toujours du coeur à l'ouvrage, souhaitant regagner cet amour de Dieu perdu.
Lorsque son père mourut, elle fut très attristée mais comme c'était l'hiver et qu'il fallait couper du bois, elle n'eut même pas l'autorisation d'assister aux obsèques. Elle n'avait jamais été aussi furieuse que le jour où on lui dit cela. Les soeurs, parmi lesquelles elle avaient des amies fort heureusement, tentèrent de l'apaiser en la laissant un peu se reposer, en lui préparant des gâteaux et en lui faisant d'autres attentions. Pourtant rien n'y fit : Dieu l'aimait si peu qu'il la privait même de dire adieu à son père. Elle était si amère qu'il fallut que son frère lui-même vienne lui assurer que son père comprenait son absence et qu'il ne lui en voulait pas. Qu'à présent il reposait en paix. Pourtant, si il consentit à la demande de Mère Angélique pour apaiser l'âme torturée de sa jumelle, Justin ne fut pas aveugle des conditions de vie de Manon, il tenta même de la convaincre de venir à Paris avec lui où il était à présent établi. Mais elle refusa et il repartit donc, lui faisant promettre de reprendre une correspondance plus assidue. Ainsi s'écrivaient-ils continuellement, jamais une lettre ne resta sans réponse ni de l'un ni de l'autre. Manon avait reprit sa vie au couvent, pourtant elle ne voulait plus qu'une chose : en partir. Parfois la nuit elle rêvait qu'elle s'évadait de cette prison de labeur pour retrouver son frère mais toujours elle y retrouver l'air de dégoût de ses pairs humains. Il n'y avait pas de place à Paris pour une femme qui n'en était pas une. Elle manquait de courage sens doute penserez vous. Du moins, c'est ainsi qu'elle se jugeait pour sa part, si elle avait été plus brave elle n'aurait pas attendu cette lettre inquiétante pour rejoindre Paris, elle aurait peut-être pu être là pour sauver son frère. Mais elle le retrouva mort. Elle était arrivée trop tard. Toutefois, personne ne sachant son existence et personne ne sachant la mort de son frère, à l'exception de ses assassins, elle prit la décision de prendre sa place. Ainsi aurait elle une place dans ce monde, ainsi le vengerait-elle.
Pseudo : Hippocampe. ◆ Âge : 23 ans. ◆ Trouvaille du forum : Demanderiez-vous à une mère où elle a trouvé son enfant ? Certainement pas dans une pochette surprise ! ◆ Avis sur le forum : Quel malotru oserait lui trouver une imperfection ? Il est beau, bien construit, bien écrit : parfait en somme ! ◆ Le mot de la fin : Chocolatine !
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