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 Filet de lumière [PV]

Estienne d'Escorches
Estienne d'Escorches
silencio
Pseudo : Estienne d'Escorches de Sainte Croix
Célébrité : Evan Williams
Crédits : Sygin
Messages : 89

Âge : 25 ans
Rang : Fils d'un marquis, il est de coutume de l'appeler Comte
Métier : Diplomate à la cour du roi
Situation matrimoniale : Veuf, père d'un fils de trois ans.

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Mer 16 Jan - 13:54

Filet de Lumière

Tout peut s'éclairer en un regard
Ambiance

Un mince filet de lumière. Le soleil flirtait avec ses boucles blondes éparpillées autours de son visage. Il jouait de malice, tandis qu’Estienne ressentait le jour s’éprendre de tout son corps. Il tourna son visage, chassant le malotru soleil, tandis que ses yeux restaient fermement clos. Son corps suivit la tendance, faisant se froisser les draps et découvrir sa cuisse nue. Entièrement, comme le reste de son corps. Et tandis que ce ballet étrange se jouait, Pauline était présente, interdite et hypnotisée par le corps de celui qu’elle servait au sein du château. Elle savait que son regard ne devait pas tant s’attarder sur le corps d’un homme, surtout quand ce dernier n’avait même pas conscience de sa présence. Mais c’était bien plus fort qu’elle. Elle avait conscience qu’il pouvait s’éveiller à tout moment, mais elle aimait cette étrange sensation qui lui prenait face à la possibilité d’être surprise lors de ce délit. Était-ce si éhontée que d’espérer que son maître voulut la mettre dans son lit? Sans aucun doute que sa mère lui dirait que oui, mais pour son jeune âge, elle ne voyait aucun mal là-dedans.

Alors qu’elle se dirigeait doucement vers les lourds rideaux de la chambre qui lui servait d’appartement au château du roi, Estienne commença à s’agiter davantage dans son lit. Elle entendit un soupir qui fit suite à une profonde respiration.

***
C’était infime. Comme un mouvement d’air autours de lui. Il sentait la chaleur du soleil sur sa peau qui contrastait avec cette sensation de fraîcheur au niveau de ses pieds. Il s’était encore emmêler dans ses propres draps, marque d’une énième nuit d’agitation. Après avoir amené sa main en paravent au niveau de ses yeux, il consentit à les ouvrir, s’attendant à déceler le jour naissant. Au lieu de cela, il fut surpris de constater la présence de sa servante. Elle se tenait droite à côté de la fenêtre, son regard aussi surpris que le sien. Il remarqua qu’elle retenait son souffle, la bouche entrouverte, ne sachant ce qu’il convenait de faire ou de dire. Estienne de son côté, ferma et ouvrit à nouveau les yeux afin de s’assurer qu’il ne s’agissait nullement d’un rêve mais de la réalité. Pauline se trouvait bel et bien face à lui. Lui qui était nu, trônant dans son lit comme tout un chacun lors du réveil matinal.

“Allez chercher mon valet!” Elle sursauta, avant d’effectuer une révérence rapide et se retirer sans plus de cérémonie. Estienne la regarda partir tout en se questionnant sur son comportement. Pourquoi était-elle là? Toutefois, il n’allait pas passer sa journée à se questionner à ce sujet, son valet accourant déjà pour le rituel du lever. Estienne se laissa ainsi habiller, ses pensées voguant déjà sur les affaires de la cour qu’il aurait à honorer aujourd’hui. Il se devait de recevoir en sa qualité de diplomate, l’un d’Angleterre qui venait pour la première fois à la cour française. Ce serait à lui de lui faire visiter le château, les jardins et le présenter aux personnes qu’ils rencontreraient. Il appréciait pouvoir se rendre utile pour la couronne, mais surtout avoir quelque chose à faire de différents que de traîner parmi les autres nobles. Cela lui permettait également d’éviter ses frères ou encore son père. Chaque minute loin d’eux était une bénédiction pour son âme.

C’est ainsi que la matinée se déroula à merveilles. Il put échanger avec le diplomate autant dans sa langue maternelle que dans la sienne. Ce dernier semblait admiratif face à l’opulence française et Estienne appréciait son goût certain envers l’art français. C’est après un repas sous l’apanage de l’étiquette, qu’il put laisser son invité à ses occupations et qu’il en profita de son côté pour s’éclipser dans les jardins avec dans la main l’un de ses grands calepins qu’il appréciait tant pour dessiner au fusain.

Ses pensées ne cessaient de se tourner vers cette obligation de trouver une nouvelle femme. À son sens, il avait déjà donné, déjà eu un fils...Il avait simplement envie d’oublier ses fonctions, d’oublier ce que son père attendait de plus de lui. Il savait qu’il ne pourrait jamais faire assez pour cet homme. Mais ses pensées purent enfin trouver la paix quand il croisa ta silhouette. Tu étais entouré d’autres hommes qui semblaient admiratifs face à tes propos. Et Estienne? Il en profita pour s’asseoir sur un banc de pierre et commencer à te dessiner, son regard aimant se faire attraper par la moindre parcelle de ton être. Après tout rien de surprenant. Il en avait toujours été ainsi depuis le Collège. Tu le captivais sans qu’il ne sache comment te le dire...le devait-il seulement? Naturellement sa main créa ta silhouette sur le papier, et désormais il commençait à sculpter ton visage, ton nez fin, tes yeux si clairs qu’ils le faisaient à chaque fois frémir. À chaque fois prier un peu plus fort que de se voir libérer de cette emprise. Il était ainsi tout à son dessin, décrochant sans doute un peu trop longtemps son regard de toi...car il ne t’avait pas vu approcher.

Néhémie de Ravalet
Néhémie de Ravalet
eulalie de mancenillier
Pseudo : Twilight Sparkle
Célébrité : Alexander Vlahos
Crédits : @Zuz + tumblr
Messages : 85

Âge : 25 ans
Rang : Héritier du Chevalier de Ravalet, seigneur de Tourlaville, Noblesse d'épée
Métier : Sous-lieutenant, et officieusement espion, de Sa Majesté le Roi
Situation matrimoniale : Célibataire

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Jeu 24 Jan - 2:02

Filet de lumière

L'éternité dans ton regard
La journée de Néhémie avait été des plus calmes, une fois n'est pas coutume. Entre ses devoirs de sous-lieutenant et son occupation non officielle, le jeune homme n'était que très rarement oisif. Ce qui lui convenait fort bien car il n'était pas de ceux que l'on qualifiait de paresseux, loin s'en fallait. Non, il était quelqu'un d'actif, que l'ennui guettait s'il ne pouvait trouver quelque chose à faire, fort heureusement la cour de Versailles  n'était pas ce que l'on pouvait qualifier d'ennuyeuse, loin s'en fallait.

Aussi, après s'être réveiller  quelques temps après l'aube, bien avant la quasi totalité des résidents du palais et bien avant le Lever du Roi, il s'était décidé pour un bain matinal, et glacé. De quoi fouetter les sangs et commencer la journée sous les meilleurs auspices. Ensuite, il était retourné dans les appartements qui lui avaient été attribué depuis le déménagement permanent de la Cour afin de se vêtir pour la journée. Enfin, de se faire vêtir. Néhémie n'avait jamais apprécié de se laisser habiller par quelqu'un d'autre, fut-il un valet, mais il n'avait pas vraiment le choix. S'il était du genre à apprécier les accoutrements simples de la campagne, n'hésitant pas à ne se vêtir que de ses chausses et sa chemise quand il en avait l'occasion, il ne pouvait pas se permettre cela à Versailles. Non seulement le protocole le lui interdisait mais il représentait ici sa famille et jamais il n'aurait pu supporter de leur faire affront en se promenant comme un va-nu-pied. Les Ravalet n'étaient peut-être pas très riches mais ils étaient extrêmement bien nés, malgré leur honneur terni, d'une noblesse centenaire, avec un goût certain pour l'élégante simplicité. Aussi se pliait-il donc aux règles avant de se rendre à la chambre du Roi pour le Lever, ce qui prenait toujours un certain temps. Il n'avait eu ensuite qu'à faire son rapport hebdomadaire auprès de Sa Majesté avant d'être libre de vaquer à ses occupations.

Se décidant pour les Jardins, le jeune homme profita donc de la douce matinée pour admirer les chefs d’œuvres qui l'entouraient, même s'il les voyait en fait tous les jours. Là, il rencontra quelques uns de ses amis et une vive discussion s'éleva bientôt, ponctuée de rires et d'exclamations. Et c'est là qu'il sentit une sensation familière sur sa nuque. Quelqu'un l'observait. Néhémie, grâce à sa double vie, avait développé un instinct tout naturel qui lui permettait de se rendre compte immédiatement lorsqu'il était l'objet des intentions d'un autre. Sans en laisser rien paraître, il se déplaça légèrement de façon à voir du coin de son œil qui pouvait bien l'observer ainsi. Il ne lui fallut pas bien longtemps pour trouver l'homme à la chevelure léonine qui ne cessait de lui jeter des regards avant de reporter son attention sur un carnet sur lequel il griffonnait ou dessinait.  

Il le connaissait bien entendu. Néhémie connaissait chaque personne qui vivait à la Cour, même celles à qui il n'avait jamais adressé la parole, mais en plus de cela, ils avaient fait leurs classes ensemble.  Néhémie l'avait toujours remarqué, il aurait fallu être aveugle pour ne pas se rendre compte de l'extraordinaire beauté de l'autre homme, et bien que ce dernier fut de bien plus haute naissance que lui même, il ne l'avait jamais traité avec condescendance ou mépris. Bien au contraire, à chacune de leurs interactions, l'autre semblait extrêmement timide avec lui. Quoiqu'il en fut, l'intense observation dont il venait de faire l'objet avait éveillé sa curiosité. Et Néhémie n'était pas de ceux qui ignorait ce genre de pulsions. Il décida donc d'aller voir ce qui avait bien pu attirer l'attention du Comte -et se renseigner sur ce qu'il faisait avec ce grand carnet.

Le brun s'approcha donc doucement, naturellement discret sans vraiment chercher à l'être et se retrouva bientôt à la hauteur d'Escorches, ou plutôt derrière lui. Néhémie se pencha par dessus son épaule et observa le croquis qui prenait vie sous les coups de fusain apparemment expert de l'autre homme. Il en resta coi quelques instants, reconnaissant ses propres traits sur la page blanche, quoique certainement magnifié car il doutait fortement d'être aussi beau que ce que laissait croire le dessin. Il se décida enfin à prendre la parole, d'une voix douce qui ne risquait pas d'être entendu par d'autres.

-Ce croquis est magnifique Monsieur le Comte mais je crains qu'il ne rende pas vraiment compte de la réalité.

Son ton était à la fois amusé et un peu embarrassé, quoique flatté par ce qu'il voyait. Il ne lui vint pas à l'esprit qu'il empiétait peut-être sur la vie privée de quelqu'un d'autre, quelqu'un à qui il devait le respect et l'obéissance. Mais Néhémie n'avait jamais été du genre à vraiment réfléchir à ses actions avant de les commettre, excepter dans son travail, comme lorsqu'il décidait de grimper dans quelque arbre dans les bois malgré son âge et son statut. Et puis, d'Escorches avait toujours eu sur lui un certain effet, peut-être était-il temps de savoir si cela était réciproque.

-Je suis extrêmement flatté, croyez le bien, mais je ne pense pas mériter un tel honneur. Pourquoi ne pas dessiner ces jardins, une fontaine ou une des dames?

Tout en parlant, il s'installa tout naturellement sur le banc à côté du diplomate, un peu plus proche que nécessaire, un sourire coquin et curieux sur le visage tandis qu'il rejetait ses longs cheveux de jais derrière son épaule.
Estienne d'Escorches
Estienne d'Escorches
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Jeu 24 Jan - 21:45

Filet de Lumière

Tout peut s'éclairer en un regard
Ambiance

Le monde semble s'évaporer quand son attention est accaparé par le moindre de ses coups de fusain. Il y avait toujours eu quelque chose de profondément rassurant à s'échapper par le biais de la beauté. En dessiner les contours pour mieux se laisser guider par elle. Autrefois, il aimait s'y perdre pour oublier les obligations qui lui incombaient de naissance. Ses frères, en grandissant, avaient commencé à voir en lui un ennemi à abattre, indigne de sa position familiale, qu'il faudrait tôt ou tard évincer. À moins qu'il faillirait seul. Mais ce moment n'arriva pas. Estienne avait toujours su être à la hauteur. Son âme d'artiste n'enlevait rien à ses capacités dîtes scientifiques, à sa dévotion envers le Seigneur, ou encore à l'épée. Il avait même réussi à revenir blessé, mais vivant, de la guerre. À croire qu'il s'attachait à cette vie dont il ne voulait pas. Du moins, c'était les pensées de ses frères. Parce-que lui n'a jamais remis en question sa propre vie, mais bel et bien sa famille. Il n'a jamais remis en question la beauté du monde, mais la petitesse des règles de la noblesse. Mais il n'était pas bon de remettre en question ce genre de choses...alors il avait obéit.



Un passé dont il était libéré désormais partiellement. Parce-qu'il lui fallait reprendre épouse, il en était persuadé. Il observait les manœuvres de son père au sein même de la cour. Il observait ses frères, soucieux de le voir approcher non pas une femme, mais un "bon parti". Il remarquait tout ce jeu autours de sa personne, que cela soit au levé du roi - quand aucune obligation de diplomatie ne l'en libérait - que dans le salon de jeux et de discussions où toute la noblesse se rassemblait pour critiquer, passer le temps, manipuler, passer le temps, séduire...Vous connaissez la suite. Le genre d'endroit où il évitait de sortir son calepin à dessin, préférant jouer des mots pour se montrer égal, si ce n'est parfois supérieur, à ses pairs. Il ne pouvait le nier, s'ils étaient tous présents à Versailles c'est car ils représentaient le meilleur de la France. Du moins c'était ce que le roi voulait absolument leur faire croire. Mais plus il observait, plus il se questionnait: la France serait-elle si orgueilleuse?



Mais ce type de pensée était rapidement chassées quand il se concentrait à rendre justice par le dessin. Il était ainsi tout à ce dernier quand un parfum vint l'enlacer subtilement, croyant un instant qu'il s'était perdu dans son art au point d'imaginer une flagrance. Mais quand ta voix retentit, son cœur s'accéléra, comprenant que son attention l'avait tellement happé qu'il ne t'avait pas senti venir. Naturellement, bien que totalement surpris, il leva la tête vers la tienne dont il distingua avec plus d'acuité les détails. Il fut autant saisi par ton charme que par tes paroles auxquelles il répondit d'une façon que certains qualifieraient de poétique: « L'artiste ne peut magnifier que ce qui l'est originellement, mais qui échappe désormais à l’œil endormi... » Il avait du mal à croire que tu ne pouvais percevoir ta beauté, et encore moins que son dessin n'était pas réaliste. Son regard ne te lâcha pas quand tu vins t'installer auprès de lui, si proches - trop intimes - pour les étrangers que vous étiez l'un pour l'autre. Bien sûr, il se souvenait parfaitement du collège et du surnom que ton comportement t'avait valu, mais en cet instant il n'aurait pas osé le ramener au goût du jour. Ses paroles laissaient également sous-entendre qu'à force de voir la beauté de partout, on la banaliserait...Est-ce que tu banalises ta beauté? Ou n'est-ce pas plutôt lui qui ne sait que la percevoir au point d'en être parfois mal à l'aise? D'ailleurs, il fait mine d'une grande assurance et d'une certaine sensualité à laisser le silence vous envelopper tandis que ses yeux deviennent sibyllins à force de sonder les tiens d'un cyan qu'il n'avait jamais eu l'occasion de contempler de si près.

Se ressaisissant, il détourne enfin le regard afin d'observer ce jardin, ces fontaines, ou encore ces dames au loin qui mériteraient, d'après toi, devenir ses modèles. «Pourquoi? » Maintenant que tu étais si proche, que ton parfum l'imprégnait, il ne pouvait s'empêcher de porter à nouveau son regard sur toi. Son âme d'artiste était ravie, tandis qu'il sentait poindre une certaine attirance qu'il avait toujours su étouffer. « Parce-que ni ces dames, ni tout ce qui nous entoure ne m'inspire profondément. » On pourrait croire qu'il use de séduction tant il semblait sûr de lui dans ses paroles. Mais c'était sans compter son regard qui se dérobe à nouveau, avant qu'il ne poursuive: « Mais vous devez avoir raison, Monsieur de Ravalet. Vous ne méritez pas un tel honneur. » Un sourire naquit sur ses lèvres, rendant son regard pétillant: « Parce-que ce dessin ne reste qu'une pâle copie de ce qui émane de vous. » Une façon de dire que ce dessin n'est pas assez élogieux. Il donnerait tout pour que tu poses pour lui, pour une véritable peinture...Mais il n'en dit mot pour le moment.



« Je présume que vous ne vous adonnez pas vous-même au dessin? Votre art est tout autre n'est-ce pas? » Il se souvient les batailles. Il se souvient comme tu étais dans ton élément quand le feu émanait de toute part. Il avait beau posséder une chevelure flamboyante, c'était toi qui connectait avec le feu, avec ce dynamisme qui n'échappait à personne, ta capacité à rebondir sur un rien tout en gardant le sourire. Il t'avait observé c'était vrai. Bien plus qu'il ne l'avouera jamais.

Néhémie de Ravalet
Néhémie de Ravalet
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Jeu 31 Jan - 2:31

Filet de lumière

L'éternité dans ton regard
Néhémie avait l'habitude des propos sibyllins des âmes de poètes et de lettrés de ce monde, ayant grandit avec un frère et une sœur tous deux plus féru de littérature l'un que l'autre. Lui-même, s'il aimait lire de tant en tant, avait plutôt tendance à trouver cette activité ennuyeuse surtout parce qu'elle l'obligeait à rester immobile pendant de trop longs moments. Et c'était exactement la même chose avec l'art de la peinture et du dessin, il aimait cela, il en appréciait la beauté et le sens mais il s'agissait d'activités trop calmes pour son tempérament. Il avait besoin d'action, d'excitation. C'était exactement pour cela qu'il avait oser border un être qui lui était supérieur, d'une manière qui frôlait l'impertinence. Mais d'Escorches ne sembla pas s'en formaliser. Il ne le faisait jamais d'ailleurs. Néhémie se souvenait de leurs années passées au collège, comment le blond avait été un de ses rares camarades qui n'avait jamais ressentit le besoin de faire étalage de sa richesse et de son statut, tellement supérieur au sien. Un des rares à l'avoir toujours traité de la même façon, même avant son haut-fait, bien que la distance entre eux avait toujours été très présente.

Il se demanda si l'autre homme se souvenait aussi de celui qu'il avait été à cette époque là.

Mais déjà, d'Escorches répondait à sa question, avec un honnêteté qui désarçonna quelque peu le jeune sous-lieutenant.

« Parce-que ce dessin ne reste qu'une pâle copie de ce qui émane de vous. »

Néhémie ne pu empêcher la rougeur qui lui monta aux joues de se dévoiler, clairement visible sur sa peau si pâle. Il n'avait pas l'habitude de recevoir de tels compliments, émis avec un ton si plein d'admiration, par quelqu'un qui ne le laissait pas indifférent. Pourtant, il ne donnait pas dans la fausse modestie et se savait joli garçon. Après tout, il n'avait pas vraiment de mal à se trouver des amants et il lui arrivait de surprendre les regards coquins ou charmés de ces dames et de ces demoiselles assez souvent. Mais lui même ne s'était jamais trouvé plus beau que cela. Oui, il n'était pas désagréable à regarder et il était même fier de sa mise mais pas au point de figurer sur quelque tableau, d'inspirer de si magnifiques dessins. Pas au point d'attirer l'intention d'un artiste, d'un poète.

Il se ressaisit cependant rapidement, n'étant pas du genre à se laisser surprendre trop longtemps offrant un sourire lumineux au comte. Il étudia un instant ses traits, admirant la symétrie parfaite de son visage, son teint frais à la complexion parfaite, ses yeux cobalt et cette splendide chevelure, ruisselant autour de lui comme une cascade d'or. S'il y avait une personne ici qui méritait d'être immortaliser sur du papier ou sur une toile, c'était bien Estienne d'Escorches.

-Effectivement, bien que j'admire grandement les artistes, ce domaine ne m'est malheureusement pas familier. Mes rares dessins en méritent à peine le nom. Non, il semblerait que la Providence ne m'a pas offert ce genre de facultés. Je pratique plus volontiers la guerre, si vous considérez cela comme un art. J'aime aussi lire et je joue du clavecin. Ma famille semble persuadée que le chant me sied à merveille. Mais en vérité, je préfère de loin courir dans les bois et grimper aux arbres.

Il n'était absolument pas rare de voir Néhémie parcourir les bois, à cheval ou à pied, pendant de longues heures. Il arrivait même que quelques soldats de la garde soit dépêché à sa recherche lorsque le Roi souhaitait lui parler et qu'il était perché au milieu de la forêt, souverain de son domaine céleste.  

-Oui, là est ma véritable passion. Rien d'aussi extraordinaire que le don que vous possédez. Cependant, cela ne veut pas dire que je ne peux reconnaître et apprécier la beauté lorsque je l'ai sous les yeux.

Néhémie plongea ses yeux amblygonite dans les lapis-lazuli de son vis-à-vis.

-Comme maintenant.

Le jeune homme était presque trop brusque, surtout que cela n'était pas dans ses habitudes, mais l'attirance qu'il éprouvait était véritable et il voulait savoir s'il lisait correctement la situation. Si cela était réciproque. Après tout, il n'était pas assez bêta pour confondre une admiration purement artistique à une attirance physique, voire plus. Pour les personnes comme Néhémie, le doute n'était pas permis, pas lorsque le risque était l'excommunication et le bûcher.

Même lorsqu'on avait la Faveur du Roi.
Estienne d'Escorches
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Sam 2 Fév - 16:45

Filet de Lumière

Tout peut s'éclairer en un regard
Ambiance

Comme une mélodie. Il en entendait l'air et ne pouvait que le murmurer en son cœur. Alors c'était naturel qu'il ait osé ainsi te complimenter. Non. Qu'il ait osé te souffler une vérité qui se tarissait d'un jour se manifester. S'était-il attendu pour autant à ce rose délicat sur tes joues? S'était-il attendu que ses mots soient tels une flèche en plein dans ton cœur? Non. Jamais il n'avait cru qu'il aurait pu t'exprimer tout cela. Jamais il n'avait cru que vos chemins se croiseraient à l'ombre des jardins de Versailles. Pourtant vous étiez là, si proche, que son regard ne savait s'il devait rester ancré dans tes yeux, ou s'il pouvait voguer jusqu'à tes lèvres à la pulpe soyeuse. Il en avait envie pourtant. Juste pour en dessiner les contours avec plus de précision. Juste pour s'évader un instant dans la possibilité de ce qu'il se refusait depuis trop longtemps maintenant. Que dirait le Seigneur s'il franchissait cette limite? S'il venait se laisser aller à la tentation que tu représentais en cet instant?

Estienne n'était pour autant pas naïf. Il savait que Monsieur, frère du roi, ne se cachait pas de ses préférences et que personne n'y trouvait à redire, du moins au grand jour. Il avait vu comme chacun à Versailles pouvait se laisser aller à un dévergondage qui pourrait faire rougir les bordels de tout Paris. Mais il n'arrivait pas à comprendre comment chacun avait dealer avec Dieu. La religion proscrivait de tels rapprochements. Et une part de lui avait donc peur de se voir condamner aux enfers...même si, ses nombreuses lectures sur la mythologie grecque lui faisait voir les choses autrement. Tous les héros, Hercule lui-même, ne craignait pas l'union masculine. Au contraire, cela semblait dans l'ordre naturel des choses. Mais n'est-ce pas pour cela, que cette mythologie était rejetée par le catholicisme? Et se laisser aller à de telles pensées, n'était-ce pas se croire soi-même un héro ou un demi-dieu? Aurait-il en lui un tel orgueil?

Et qu'en était-il de toi? Il avait beau craindre ses propres penchants, il ne pouvait sciemment te voir comme un envoyé de satan. Tu avais beau avoir une famille au passé trouble, il ne pouvait te juger de ce qui ne t'incombait pas à ses yeux. Tout ce qu'il parvenait à voir, était ce que tu lui faisais ressentir au creux du ventre à chaque fois que son regard croisait le tien. À chaque fois que la vie avait eu la gentillesse de croiser vos routes. Mais en cet instant, c'était un apothéose. Jamais vous n'aviez été en intimité. Jamais vous n'aviez pu vous parler librement, sans le regard de camarades qui relèveraient tout ce qu'ils jugeraient inapproprié. Ne serait-ce la façon dont tu l'avais abordé. Ne serait-ce que la façon dont il t'avait accueilli malgré tout. Où se trouvait les convenances entre vous? Sans doute dans le feu de votre attirance.

Tu te ressaisis. Il le remarqua à ta posture qui changea du tout au tout. Tu repris de l'assurance, te mettant à lui parler de ton art, celui de la guerre. Estienne fut attentif, appréciant également que tu apportes de la légèreté à cet échange qui avait commencé bien trop profondément, même au goût du marquis. En effet, il n'avait pas prévu sa spontanéité à ton encontre, et il en avait quelques parts peur. Cet échange n'avait rien de commun avec ce dont il avait l'habitude avec les femmes. Ces dernières étaient prévisibles, il lisait en elle comme dans un livre ouvert. Mais toi, tu restais un incroyable mystère à ses yeux. C'est ainsi qu'il fut ravi que tu te dévoiles un peu plus à lui, allant jusqu'à lui dire que tu chantais et appréciais également lire. Un sourire naquit sur les lèvres d'Estienne, ce dernier t'imaginant plus aisément à grimper dans un arbre qu'à feuilleter un livre au soleil couchant. D'ailleurs, tu lui confirmas sa pensée dans la foulée, ce qui le fit sourire davantage, même s'il gardait encore le silence.

Tu restais toutefois imprévisible. Preuve en était ce changement de ton dans ta voix. Te voilà à le complimenter sur son art, dénigrant le tien au passage, avant de plonger tes yeux myosotis dans les siens d'un bleu saphir. Estienne fut d'abord touché par l'intensité du regard...avant que de papillonner des paupières, totalement troublé, face à la violence de ton aveu. Sa peau étant d'un tempérament placide, le rose se perçut à peine. Mais cela était suffisant pour le faire se lever, s'éloignant ainsi sensiblement de toi, avant qu'il prenne la parole en ces termes: «Si nous marchions? J'aimerai vous montrer quelque chose dans ces jardins…» Une manœuvre de diversion. Savais-tu ce que tu lui faisais vivre comme supplice? Il avait bien du mal à imaginer que son attirance puisse trouver écho dans la tienne. Il se souvenait de la guerre, il savait comme tu étais l'un des favori de Monsieur...Quel intérêt pourrais-tu trouver en lui?

«Je ne crois pas qu'un don puisse être meilleur qu'un autre. Toutefois le votre est bien plus utile à la France que le mien.» C'était vrai. Les nobles n'avaient pas pour vocation de peindre comme il le faisait...Peut-être était-ce pour cela qu'il avait tant souhaité œuvrer pour la France à sa façon, usant des mots pour l'art de la diplomatie. Mais au-delà de ces fameux mots, tu pouvais sentir que tes paroles l'avaient ébranlé, et que désormais son regard préférait se porter sur la beauté vous entourant, plutôt que sur ton visage.

«Je n'ai jamais eu l'occasion de vous le dire, mais je vous ai trouvé exemplaire sur les champs de bataille. »

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