Pour l'histoire de votre personnage, nous vous demandons un minimum de 400 mots. Bonne rédaction ! 3 mai 1768
Un an déjà qu'Aelidis avait été placé chez les Ursulines du Faubourg Saint-Michel pour parfaire son éducation, tandis que ses doigts couraient sur les touches du clavecin elle se surprenait à rêver une vie plus mouvementée. Cependant, sa mère lui avait répété des dizaines de fois, que sans bonne éducation jamais elle ne serait présentable à la cour du roi. La cour de Louis XIV, elle en rêvait comme chaque jeune fille, ce roi dans la fleur de l'âge dont tout le monde parlait était actuellement en guerre contre l’Espagne, ses deux frères aînés se battaient d’ailleurs à ses côtés.
Soudain un brouhaha la sortie de ses songes, il lui semblait que cela venait du couloir, elle se levât, puis referma le clavier d'un geste délicat et se dirigea vers la porte, avant qu'elle ai eu le temps de l'atteindre Hortense l'ouvrit avec grand Fracas.
- Aelidis, dépêches toi ! Il y a des nouvelles de la guerre, je crois bien que c'est un de tes frères qui les apporte !
Sans plus attendre elle sortie de la pièce pour se joindre aux autres, faisant tous son possible pour passer devant, après tout, c’était son frère à elle. Après avoir fait des pieds et des mains pour se faufiler entre ses camarades, elle vit enfin le nouvel arrivant, en effet, il s’agissait de Philippe le cadet de ses deux frères.
- Lidie, viens avec moi il faut qu'on parle, il l'a pris par la main, Aelidis le suivit sans rechigner, le Roi a gagné la guerre contre les Espagnols mais j'ai une perte bien triste à t'annoncer.
-
Mais de quoi parles-tu ? Elle lui lança un regard inquiet, il ne prenait jamais de précautions ainsi.
- C'est Charles, il a été blessé sur le champ de bataille et malheureusement hier il a succombé à ses blessures.
Elle regardait son frère incrédule, ne sachant que dire elle laissât échapper un ''
d'accord '' presque inaudible, se retournât, toussotât légèrement puis dit ''Je dois retourner m’entraîner au clavecin Philippe''.
15 août 1668
C'était un chaud après midi d'été, Marguerite d'Egalvant avait convié quelques unes de ses amies pour prendre le goûter dans son hôtel de Paris, ainsi que leurs enfants. Il n'y avait cependant qu'un seul sujet de conversation sur toutes les bouches : Le grand divertissement royal, qui avait eu lieu quelque temps plus tôt . Cependant, Aelidis restait de marbre, elle venait d'apprendre qu'Hortense son amie de longue date avait put assister aux réjouissances, elle n'était cependant âgée que d’à peine quelques mois de plus qu'Aelidis, elle qui avait tant rêvé d'enfin pouvoir découvrir la cour et ses magnificences. Soudain sa mère la sortie de sa torpeur.
- Aelidis, le fils de Mme de Cotarest est parti-il un excellent chanteur, pourriez vous l’accompagner au clavecin ?
-
Oui bien sûr, répondit-elle dans un souffle avant de se lever avec regret.
Elle se plaça devant le clavier et ses doigts commencèrent à parcourir les touches, soudain une voix angélique s’élevât, Aelidis levât les yeux des touches pour apercevoir un magnifique jeune homme, il ressemblait en tous points à ce qu'elle imaginait d'un parfait gentilhomme. Elle comprit alors que dans sa bouderie elle ne l'avait même pas remarqué, ce dernier lui sourit ce qui ne manquât pas de lui faire monter le rouge aux joues. Quelques minutes passèrent et le morceau s’acheva, les quelques personnes présentes les félicitèrent et les deux jeunes gens retournèrent s'asseoir. Cependant, elle pouvait toujours sentir le regard du jeune homme sur elle, si bien qu'elle n'osait pas lever les yeux de ses mains. Bientôt, il fut temps de prendre congé, au moment de partir, le jeune homme accompagné de sa mère vinrent saluer leurs hôtes.
- Ravis de vous avoir été présenté mademoiselle, dit-il avec une voix bien plus chaude que celle qu'elle avait entendu auparavant.
-
Moi de même, répondit-elle toute timide.
Quand tous fut redevenu calme elle se surpris à penser à lui, qui sait ? Si on les avait présentés, c'est que peut être des fiançailles étaient prévues, et elle ne pouvais rêver mieux que ce Ghislain de Cotarest. Elle pianotait sur son clavecin quand sa mère l’appela.
- J'ai une grande nouvelle, grâce à la charge de votre frère à la cour, vous allez bientôt pouvoir faire votre entrée dans le monde, vous ferez partie de la cour jeune fille.
-
Oh, cela me fait tant plaisir mère ! S’écria-t-elle des étoiles dans les yeux,
il y a si longtemps que je rêve d'y aller !- Du calme, ce n'est pas pour vous amuser. Bientôt, vous avez 17 ans et il faut songer à vous trouver un mari, et je ne peux vous le cacher, mais non ne pouvons vous donner une dote conséquente, ce sera une tache ardue.
Soudain le sourire d'Aelidis s’effaçât quelque peu, alors les beaux rêves qu'elle avait fait quelques minutes au paravent n'étais bien que des rêves.
- Ne prenez pas cet air boudeur, vous devriez être heureuse. Votre travail, acharné à la musique vous fera briller de plus, mais il va falloir que vous perdiez cette crédulité, il me reste tant de travail pour vous préparer. Aller venez commençons.
22 novembre 1670
- Je ne vous le répéterai pas Aelidis, il est hors de question que vous viviez à temps plein à la cour, cela nous coûterait bien trop cher, et nous ne pouvons nous permettre de puiser sur votre dot qui est déjà bien maigre.
-
Je ne comprends pas alors comment vous voulez que je me trouve un mari ! Il y a, à la cour tant de jeunes filles plus belles et jeunes que moi, je n'ai que 19 ans et je me sens déjà comme une vielle fille à coté '' fleures fraîches '', lançât-elle avec un ton méprisant.
- Je ne vous permets pas de me parler ainsi jeune fille ! Si votre père l'apprend, il sera furieux.
-
Au moins il sortira de son bureau pour autre chose que dîner et dormir, dit-elle s'éloignant déjà de la pièce ou était sa mère.
Aelidis se souvenait encore du jour ou on lui avait annoncé qu'elle pourrait bientôt paraître à la cour, elle était si heureuse, pourtant bien vite elle avait déchanté, elle ne s'y rendait que pour peu d'occasions, des moments si rares qu'ils lui semblaient comme des rêves. Tout était si beau, on l'avait traité si bien. Elle savait bien pourtant que ce monde n'était qu'apparences, la preuve était que si Ghislain de Cotarest lui avait fait une cour acharnée il s'était cependant marié à une autre jeune fille. Aelidis, s’assied sur un fauteuil prenant la guitare qui était accoudé à ce dernier, en pinçait légèrement les cordes, elle laissa son esprit divaguer.
S'il y avait bien des jeunes filles de son âge encore célibataire, cela l’inquiétait tout de même, était-elle sotte ou laide ? Il ne lui semblait pas pourtant, elle avait reçu une éducation soignée qui avait aguerrit son esprit, et mille fois, on l'avait complimenté sur ses yeux couleur d'eau. Mais alors pourquoi les demandes se faisaient-elles tardives ? N’était-elle pas d’une suffisamment grande noblesse ? Il ne lui semblait pas, elle n'y trouvait qu'une raison , la taille de sa dot. Ainsi, sa famille était si pauvre que cela, il ne lui semblait pas pourtant être dans le dénuement. Peut importe elle continua de laisser son esprit divaguer au son de la guitare.
5 avril 1672
Comme tous les matins Aelidis était assise à son clavecin, elle jouait calmement se laissant bercer par la douce mélodie. Soudain, la porte s’ouvrit dans un grand battement, c'était son frère Philippe.
- J'ai une grande nouvelle qui devrait vous plaire !
Elle leva les yeux, le regard inquisiteur, quelle nouvelle, aurait-elle pu mettre autant son frère en joie, lui qui avait tendance à être morose depuis la mort de Charles était pourtant tous sourire.
- Vous ne demandez pas ? Dit-il pour donner un effet de suspense, nos parents après mainte négociation ont enfin accepté de vous laisser venir vivre à la cour avec moi !
-
Vraiment ? Elle ouvrit grand les yeux de surprise.
Comment avez-vous pu ? Mère était si heureuse de me voir me diriger vers les ordres pourtant, jamais elle n'aurait accepté, je suis si heureuse !- Comment, c'est un secret, dit-il avec un petit rire, cela me fait si plaisir de vous voir sourire comme ça, le voile vous aurait si mal été ma petite Lidie.
Aelidis eu le sourire aux lèvres, cela faisait si longtemps qu'il ne l'avait appelé comme ça, et cette nouvelle, si heureuse, elle était au comble de la joie. Quelques mois plus tôt sa mère au cours d'une longue conversation l'avait convaincu d'entrer au couvent, elle qui avait si peur de finir sans mari à presque 21 ans avait trouvé cette solution finalement moins mauvaise qu'a première vue. Quelques mois plus tôt sa mère au cours d'une longue conversation l'avait convaincu d'entrer au couvent, elle qui avait si peur de finir sans mari à presque 21 ans avait trouvé cette solution finalement moins mauvaise qu'à première vue. Comme toujours elle faisait preuve d'obéissance envers ses parents même si cela répugnait de plus en plus. Cette nouvelle était donc comme une libération, enfin elle pourrait vivre vraiment et qui sait ce que l'avenir pouvait bien lui réserver