◆ Fille de Pierre Pensier, illustrateur, et Madeleine Pensier, cheffe sage-femme à l'Hotel-Dieu.
◆ Son père est exécuté à cause de ses liens avec la Fronde, sa mère vit seule un temps avec sa fille.
◆ Sa mère épouse Gilbert Marais, bourgeois chirurgien et botaniste amateur, qui se propose d'adopter l'enfant et se prend d'affection pour elle;
◆ Son éducation est soignée: elle apprend le métier de sa mère, ainsi qu'à lire, écrire, et via les anciennes relations de son père et les relations actuelles de son beau-père, elle apprend le dessin au Jardin du Roi, en botanique. Elle s'intéresse aussi aux Sciences et à la médecine;
◆ Très douée dans son métier, elle seconde sa mère à l'Hôtel-Dieu;
◆ Gilbert Marais arrange son mariage avec Clément du Fresne, tailleur de 70 d'excellente réputation et très aisé;
◆ Clément du Fresne apprécie le caractère bien trempé et l'érudition de sa jeune épouse, qu'il encourage. Elle continue d'exercer son métier et commence à aller plus loin que les naissances, aidant les mères lors de la grossesse, les jeunes femmes qui ne parviennent pas à concevoir, et insiste sur la nutrition et les soins des mères et des jeunes enfants, au risque d'aller à contre-sens de traditions stupides... Aux savoirs traditionnels de la naissance, elle préfère des notions d'anatomie, de médecine et de botanique.
◆ Elle se taille une certaine réputation pour son talent, ses sauvetages presque miraculeux et ses connaissances dans la science de la fertilité; d'abord dans Paris puis auprès des nobles, jusqu'à être appelée à la Cour;
◆ Sa connaissance et son influence agacent la Faculté de médecine, qui l'empêchent de donner cours et de changer les méthodes d'enseignement des sage-femme. Toutefois elle bénéficie des protecteurs parmi les nobles, notamment des médecins proches du roi;
◆ Malgré une élégance presque extravagante, des manières sans défauts et son intégration parfaite dans les milieux les plus élevés et dans l'intimité des couples nobles, elle reste fidèle à la cause révolutionnaire, et continue, lentement mais sûrement, de tisser un réseau et des amitiés parmi serviteurs, bourgeois et parfois nobles;