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  Issue d'une très grande famille de la noblesse d'extraction, une des maisons les plus illustres et prestigieuses de France, si ancienne que l'on n'en connaît même plus les origines de l'époque où elle a dû faire ses premières preuves de noblesse. Il est même dit que son sang est au moins aussi ancien que le France elle-même, si cela n'est plus. Treizième et dernier enfant de ses parents, elle est l'unique enfant survivant du couple, et de se fait, l'héritière universelle de ses parents, et dépositaire des rêves et espoirs de toute la famille. Son père était le Marquis de Mantillon, Baron de La Serre, et Vicomte de Richet, Pair de France héréditaire pour ces trois titres. Il était aussi Chevalier de l'Ordre De Saint-Michel et Officier-commandeur de l’Ordre Du Saint-Esprit, ainsi que Amiral et Maréchal de France, officies qui se transmettaient de père en fils depuis 1624, date à laquelle les hommes de la famille passèrent de Connétable à Maréchal. Sa mère elle, avait l'habitude de dire que sa famille tenait déjà le haut du panier tandis que les Capétiens n'étaient qu'à leurs balbutiements. Elle ainsi que sa propre mère étaient Sous-Gouvernantes Royale et Dames d'Honneur des Reine Catherine de Médicis à Anne d'Autriche, et firent d'éminentes membres de l'Escadron Volant. Ces charges se trouvaient dans la ligne maternelle depuis la Reine Jeanne de France, épouse du Roi Louis XII.

  Ainsi, avec un tel pedigree, il fut tout naturel de l'appeler Eugénie, soit la "bien-née". L'orgueil familiale voulait bien plus pour celle qui étaient déjà dans le ventre maternel, considérée comme une véritable princesse, et reçut donc en conséquence le prénom de Joséphine, celle "qui augmentera" et qui "fera croître" le prestige de la maison. De ce fait, la petite demoiselle subit une éducation très soignée et attentionnée de la part de toute la famille, dans un cadre toujours plus stricte, rigide, rigoriste, et étroit. Sa mère et sa grand-mère lui apprirent toutes les ficelles du métier de Dame d'Honneur de a Reine, mais aussi tout ce qu'elles-même avaient apprit en tant que membre de l'Escadron Volant, dans l'optique de faire de la petite Eugénie une véritable maîtresse dans l'art de l'espionnage, de la dissimulation, de la manipulation, et surtout de l'empoisonnement. De sa mère et son aïeule, elle hérita d'une esprit retors, et d'un caractère prompt à la roublardise, mais surtout un instinct maternelle surdéveloppé. Son père quand à lui, ne pouvait lui enseigner les métiers des armes, et concentra tout ses efforts éducatifs à lui apprendre comment gérer et prendre en main le moindre des aspects de ses fiefs dont elle allait hériter, afin de toujours avoir au stricte minium les fonds nécessaires pour parfaitement tenir son rang à la Cour, et aussi toujours avoir une solution de repli en cas de coup du sort. San apprendre les professions martiales de son père, elle hérita de lui un esprit des plus combatif, et un caractère en acier trempé.

  Autant courtisans que courtisés, la famille a toujours fait en sorte de se placer au plus proche du Trône de France, soutenant le plus fidèlement possible la Couronne lors des différentes révoltes dans le pays, comme se fut le cas lors de la Fronde par exemple. Stratégiquement très bien placées, les terres familiales faisaient parties des seigneuries les plus en vue de France et d'Europe, étant suffisamment vastes, fertiles, et productives pour permettre à la famille de se payer les appartement les plus luxueux à la Cour, et faire en sorte de toujours avoir une très bonne table, même en période de grande disette. Par conséquent, le prétendants furent plus que nombreux pour obtenir la main de l'une des héritières les plus avantageuses de France et d'Europe. Néanmoins, cela était sans compter l'amour et la possessivité parentale, faisant au sorte qu'au bout du compte, si il y avait beaucoup d’appelés, seul un nombre très restreint d'élus fut retenu, à cause d'un cahier des charges des plus exigeant, prenant en autre les critères suivants comme sacro-saints : la dignité, le pouvoir, la fortune, et la considération, ainsi que l'ancienneté, les services, les places, les alliances, et les possessions.

  C'est ainsi qu'Eugénie fut élevée, en côtoyant les plus grands de se monde à la Cour, avec ce principe éducatif profondément en son être, que rien n'était assez bien pour elle, et qu'il fallait porter sa maison toujours plus haut. Cela n'est donc qu'assez tardivement, pour ses 25 ans, qu'elle fut fiancée à son plus proche cousin le Duc de Chalons, de Verchiel, et de Lydes, à qui elle fut mariée lors de ses 26 ans. De là, elle quitta le Cour pour s'installer dans le somptueux hôtel particulier de son époux dans les plus beaux quartier de Paris, où elle y tint un remarquable salon, accueillant chez elle le sommet du gratin du tout-Paris, se créant tout un réseau d'informateurs. Mais très vite elle déchanta, réalisant que derrière les ors fastueux du Duc, se cachait un moins que rien, un véritable parasite qui vivait plus au dépend de la société qu'il ne servait cette dernière. Toute sa vie on l'avait solidement et fermement mise en garde contre les hommes et leurs mauvais traits, mais malgré cela, elle ne s'attendais absolument pas à être  allègement trompée par ce dernier de la sorte, et jamais elle n'avait imaginé qu'un homme puisse déployer autant de talents et d'énergie à furie ses devoirs et ses responsabilités d'aristocrate avec autant d'efficacité, tout en maintenant une face et une image aussi honorable que respectable. Le comble pour elle, ajouté aux maîtresses comptable par centaines, fut son attitude envers elle. En effet, elle avait grandi dans une famille où son père traitait sa mère comme une égale avec un respect  mutuel, et une galanterie se voulant plus catholique que le Pape lui-même, tandis qu'elle même avait droit à la plus grande des considération de sa famille, sans égare pour son sexe où son âge. Ainsi, le choque fut grand, et la déception plus encore, lorsqu'elle se rendit bien vite compte qu'elle n'était aux yeux de son époux, qu'une poule pondeuse à la dote bien fournie.