Pour l'histoire de votre personnage, nous vous demandons un minimum de 400 mots. Bonne rédaction !

Armand est né un beau jour d'automne, en septembre, dans le Bearn. A priori, une naissance comme une autre, rien ne distinguant ce bébé en particulier. La famille était traditionnelle, bien que protestante et le garçon grandit au milieu de ses frères et sœur. Il eut la chance de pouvoir survivre à son enfance, contrairement à quelques uns des membres de sa fratrie. Très jeune, il n'était guère adepte de la discipline. Gamin turbulent, il donna quelques soucis à ses parents. Pour le canaliser, son père décida finalement de lui enseigner l'escrime dès qu'il fut en age de tirer profit de ses leçons.

L'éducation stricte qu'il avait subi ne l'avait pas calmé, mais l'exigence de l'escrime le fit. Et puis, les récits de combat de son père que ce dernier lui narrait le faisait rêver. Il n'avait envie que d'une chose, en grandissant, devenir mousquetaire. L'apprentissage était dur car son professeur exigeant. Mais Armand trouva un certain équilibre dans cette discipline qui demandait précision, vitesse et force, dans cet ordre là. C'est ainsi qu'il grandit, se forgeant une musculature d'homme d'arme et un coup d’œil précis. Il était un peu plus posé, aussi, même s'il avait encore la fougue de la jeunesse.

A l'age de vingt ans, il décida de tenter sa chance à Paris. Il reçut la bénédiction familiale, son père étant même presque plus ému que sa mère. Pourvu d'un simple bidet, d'une épée, de quelques affaires et d'une poignée de piécettes, il réussit à rejoindre la capitale. Grâce à la lettre de recommandation que lui avait rédigé son géniteur, il réussi à se faire embaucher, d'abord comme cadet. Montant tout doucement les échelons au fil des années, il rencontra l'amour de sa vie, protestante comme lui et bientôt, le mariage fut célébré. De cette union, naquit d'abord une première fille, Justine.

Dix ans après, agé donc de trente ans, il avait suffisamment gagné la confiance de ses supérieurs pour se voir attribuer la direction d'un régiment. Il partit pour la guerre, un déchirement pour ce bon père de famille. Mais les batailles lui prirent rapidement toute son attention. Une boucherie, quand on veut bien l'écouter. L'odeur de la poudre, des chevaux, les hommes qui crient ou qui gémissent, les balles ou les boulets qui sifflent, le ferraillement des épées qui s'entrechoquent … C'était indescriptible. Un jour, lui et ses hommes tombèrent sur un bataillon ennemi par surprise. Les troupes en face étaient plus nombreuses qu'eux et dans une fougue encore emprunte de jeunesse, Armand chargea, déstabilisant le commandant en face et permettant à une partie de ses soldats de s'extirper de ce piège.

Lui même fut gravement blessé dans cette action d'éclat et dut rester aliter un long moment suite à celui ci. On craignit longtemps pour sa vie, mais sa constitution robuste eut raison de la fièvre qui l'avait pris. Son flanc gauche en garda une longue cicatrice et son bras, du même coté, porte la marque d'une balle qui a heureusement traversée. Quand il fut enfin guerri, il eut la surprise d'apprendre qu'il était nommé capitaine lieutenant des mousquetaires du roi, un honneur qu'il ne put pas refuser. Malheureusement, d'autres épreuves l'attendaient bientôt.

Sa femme mourut en couche en donnant naissance à leur dernier enfant. Ce dernier ne survécu pas et il ne lui resta que deux filles. En plus de l'aînée, la cadette, Agathe. Il veille d'ailleurs sur ses deux enfants avec attention et est un père très attentionné, contrairement à ce que son air sévère pourrait faire penser. Il a reporté son affection sur ses filles et ces dernières lui rendent bien. Malgré tout, le capitaine des mousquetaires reste un homme bourru, peu enclin à la parole. C'est un homme calme et posé et on aurait peine à croire qu'il était dissipé dans son enfance.