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 Gilbert Portefaix

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Mer 28 Fév - 17:57

Gilbert Portefaix

Les gagnants trouvent des moyens. Les perdants, des excuses.
Prénom(s) : Gilbert. ◆ Nom : Portefaix. ◆ Surnom : Fauvoir ◆ Date de naissance : 12/04/1632◆ Âge : 35 ans◆ Orientation sexuelle : Faut voir◆ Situation matrimoniale : Célibataire ◆ Métier : Forgeron◆ Religion : Catholique◆ Groupe : Roturiers ◆ Célébrité : Richard Armitage◆ Crédits : Echo des Plaines
Eh toi ! Mon tout beau, qu'est-ce qui t'amène par ici à une heure pareille ? Claude ? ça m'intéresse. Après faut voir si t'es un homme ou une femme. Parce que t'es quand même pas terrible et je n'arrive pas à faire la différence de là où je suis. Si porter une robe, c'est ton truc, pourquoi pas ? Après, je ne crache pas sur les femmes. Mais va falloir t'arranger un peu. C'est qu'il serait regrettable qu'il arrive malheur à un si charmant visage ! Oh que j'aimerais parfois être un homme, avoir votre force, votre courage... Mais tiens donc toi l'audacieux, si tu te retrouvais face à deux hommes en voulant à ta vie ou à ton argent, que ferais-tu ? Ben voilà. C'est bien ma chance. Alors, t'es une femme. Après faut pas s'attendre à des miracles, genre tomber sur des beautés déambuler en pleine nuit sans escorte. Deux hommes ? Ce que je ferais ? Faudrait d'abord voir si l'un des deux me plaît et je tuerai l'autre avec mon poignard et de préférence dans le dos. Sinon, je fracasse leurs têtes l'une contre l'autre parce que comme je dis toujours, ce n'est jamais moi qui commence mais c'est moi qui termine. Fallait pas me chercher !  Ah en voilà un gaillard ! D'ailleurs, mon mignon, c'est que j'en vois passer des visages aussi charmants que le tien mais je ne me souviens pas de toi. Tu viens souvent par ici mon grand ? Je ne sais pas, on pourrait penser que tu nourris de vilaines intentions. Si tu avais déjà vu mon visage, tu n'aurais pas pu l'oublier. Crois-moi. On n'oublie pas les gars dans mon genre. C'est bien la première fois que je mets les pieds ici. Voilà ce qui arrive quand on boit trop. Des intentions malhonnêtes ? Pas en ce qui te concerne, mon chou. Pour le reste, cela me regarde. Et je te préviens, si tu me suis, tu ne seras pas belle à voir. Quoique, c'est déjà le cas. Ah ah !
Il avait suffi d'une fois, d'une seule nuit, d'un seul enchevêtrement de corps pour que Gilbert Portefaix prenne une existence humaine. Oh bien sûr, les premiers mois, il n'avait aucune apparence qui donnât l'envie de l'aimer ou de le serrer contre son coeur. Un embryon d'homme, un amas de chairs et une constitution laborieuse de tendons, d'os fragiles et d'organes essentiels. La jeune femme de vingt-trois ans sentait grandir puis trépigner ce bout d'amour au fond d'elle-même, tapi dans son ventre, attendant, espérant que sa mère le protège des menaces et des vicissitudes du monde extérieur. Pourtant, Marie avait bien assez de ses angoisses, luttant non pas pour survivre mais pour faire accepter cet enfant de l'amour.
Un enfant sale, un enfant de la débauche, une trahison de ses voeux de mariage. Voilà ce qu'en avait dit son époux Pierre Lazarens. Hors de question qu'elle gardât une telle honte, un avorton de l'amour adultérin ! Il corrigerait l'enfant comme si ce geste pouvait avilir l'amour que son épouse avait porté une nuit à Alexander Mc Queen, lui offrant son coeur et son corps sans soupçonner qu'elle avait été l'enjeu d'un pari du jeune londonien avec ses amis riches et  désoeuvrés.
Les douleurs arrivèrent, dépassant en intensité celle de se savoir seule et incomprise. Douze heures plus tard, Gilbert émergeait de son ventre affaibli et hurla comme s'il avait compris ce que serait sa vie. La nuit survint, sombre et apocalyptique. Marie avait supplié, crié, pleuré et avait fini par se résigner, son fils contre son sein. Elle avait pris sa décision. Il serait mieux, loin d'elle. Quand l'enfant fut endormi, elle se saisit d'un couteau et se le planta en plein coeur. Le bébé Gilbert ne fut pas réveillé par ce geste irréversible et il ne devait en garder aucun souvenir. Le lendemain matin, soulagé plus qu'abattu, son époux arracha le nourrisson du sein de sa mère et le conduisit, hurlant et terrorisé, au premier orphelinat qu'il croisa et partit sans même se retourner.
- Bon débarras, sale bâtard et que je ne croise plus jamais ta route ou je ferais ce que j'ai promis à ta mère. Tu recevras la belle correction dont je lui ai parlé.
Les années passèrent et la vie ne fut pas plus facile. Ses compagnons d'infortune le maltraitaient et les religieux chargés de son éducation lui répétaient qu'il avait bien de la chance d'être parmi eux, qu'il ne méritait pas ce traitement de faveur, lui, un pauvre sans le sou. Mais il s'en moquait. Dans huit ans, il s'en irait. Puis cinq , puis deux. La semaine prochaine.
Le jour venu, il partit sans se retourner, sans embrassades ni pleurs. Juste un immense soulagement. Il partit pour Paris sans projets ni rêves. Juste un désir de revanche contre la vie qui s'était montrée ingrate envers lui. Il prit le bateau pour remonter la Garonne avec le pécule que lui avaient  laissé les frères de l'orphelinat pour solde de tout compte. Mais le voyage de Gilbert Portefaix ne se passa pas comme prévu. Il tomba malade au cours de la traversée et le capitaine ne voulut pas le garder à bord puisqu'il n'avait pas les ressources pour payer le médecin. C'est malade, affaibli, désabusé que les hommes d'équipage le sortirent sans ménagement du bateau et le laissèrent sur le quai, à même le sol.
- Regarde, Maman, le joli garçon par terre. Pourquoi il ne se lève pas ?
- Parce qu'il est mieux ainsi, Claude et que telle est sa place. Certains ne sont pas dignes de se tenir debout. Viens, ma chérie. Ne fais pas attention à ce gueux.
 La femme richement vêtue serra la main de sa fille et enjamba Gilbert tout en lui décochant un méchant coup de pied au ventre. Gilbert était trop souffrant pour protester. Non loin de là, un marchand d'une cinquantaine d'années, le visage rubicond, portant sur lui son aisance et la supportant tous les jours, rondelet et presque chauve, observait la scène, médusé. Quand le jeune homme reçut le pied botté de la bourgeoise en plein ventre, quelque chose remua dans une âme pourtant tranquille sans qu'il puisse se l'expliquer.
Paul Portefaix fut touché en plein coeur par la détresse de l'orphelin et donna des ordres afin de le hisser dans sa voiture. Il lui fallait des soins, peut-être des vêtements neufs, un bon repas et un lit. Paul rougit à cette pensée qui en amena d'autres. Moins lisses, plus excitantes et sensuelles. Gilbert obtint tout cela sauf peut-être le dernier souhait de Paul. La tendresse aidant, les mois succédant à d'autres où la confiance s'installa, longue et âpre, le jeune homme devint un fils pour Paul et peut-être autre chose sans que jamais rien ne filtrât hors de la maison.
Paul avait remarqué le plaisir que Gilbert prenait à transformer les choses. Le jeune homme passait son temps dans l'écurie de son pygmalion et rêvait devant les éclats de feu quand le forgeron travaillait sur son enclume. Il supplia son père adoptif d'apprendre le métier, ouvrant grand ses beaux yeux bleus d'un air faussement candide, lui faisant remontrance qu'il n'hériterait jamais de son bienfaiteur puisqu'il avait deux neveux et qu'il devait bien apprendre un métier pour survivre quand Paul serait mort.
Le riche marchand soupira et accepta. Un beau matin, enveloppé par la chaleur de la forge, étourdi du bruit du marteau de l'ouvrier sur l'enclume en fer, Gilbert n'entendit pas les cris des servantes et sursauta quand l'une d'elle survint, lui tapant sur l'épaule.
- Le maître ! Le maître est mort, Gilbert ! Venez vite !
Mais il était trop tard. Trop tard pour aimer, trop tard pour être heureux et trop tard pour vivre. Il ne lui restait plus qu'à survivre. Il quitta la maison par fierté avant que les neveux de Paul ne le chassent et  se plongea dans les entrailles de Paris, emprunta le nom de famille de son protecteur. Il dormit dans une maison vide, en ruines. Le quartier était sordide.  Demain, il aviserait et se trouverait un logement décent et une enclume sur qui frapper. A défaut d'un aristo ou de son vrai père qu'il retrouverait coûte que coûte.
Pseudo : Gloubi◆ Âge : What a Face 32 ans, c'est trop vieux ? ◆ Trouvaille du forum : Je traînais sur Pub Rpg Design un soir de lune et badaboum, pile l'époque rêvée et qui vois-je ? Aramis :eyes: Impossible de ne pas venir. ◆ Avis sur le forum : Alors déjà, le gif de validation, c'est un grand oui en fan absolue de Kaamelott. Après, je le trouve beau et délicat et délicat, Gilbert ne sait pas ce que ça veut dire. Alors, je signe. Je peux même signer avec le sang de quelqu'un d'autre. ◆ Le mot de la fin : Boulga
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