AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

 Only one way to soothe my soul [Elsa]

Anonymous
Invité
Invité
Only one way to soothe my soul [Elsa] Empty
Mar 21 Nov - 12:04
Le bruit de la fête lui parvient depuis la pièce d’à côté. Il y avait un temps où Alexandre ne vivait que pour cela. Des soirées parfois à la limite de la décence, que ni sa mère ni son Dieu n’aurait approuvées mais qui le faisaient vibrer. La musique qui résonne contre les murs, les rires - les siens, ceux des autres, les verres après les verres et la ferraille qu’on joue aux dés, aux cartes, les poudres qui s’inhalent dans un faux secret à peine dissimulé derrière une chaise ou une plante verte, et les corps qui se mêlent dans la pénombre d’une pièce adjacente - en pleine lumière parfois, mais lui était peu friand de ce type d’exhibitions. Cette pièce, il l’a retrouvée tant de fois dans la fièvre de la passion, sous les mains de Laurent. Aujourd’hui il est seul. La salle déserte, plongée dans le noir, éclairée seulement par le rai de lumière glissant sous la porte qu’il a refermée derrière lui dans l’urgence. La terreur. Elle le prend parfois sans qu’il s’y attende. Peut-être que c’était trop tôt pour retrouver les soirées mondaines de la noblesse, peut-être qu’il n’est pas encore prêt pour la lumière, le bruit, le monde, la chaleur. Certes, il n’arrivait pas à s’amuser - pas alors qu’il sait que jamais plus son petit frère ne s’amusera, mais ne s’était pas douté qu’une de ces crises pourrait survenir dans cet environnement qu’il connait si bien, qu’il aime tant ou qu’il a un jour tant aimé. Alors que la fête battait son plein, des souvenirs de l’agression étaient apparus devant ses yeux, les cris de terreur de Nicolas se mêlant aux rires dans ses oreilles, les visages se confondant derrière ses paupières, les visages nobles mélangés à ceux, horribles et grimaçants, qui peuplent plus son imagination que sa mémoire. Et soudain il ne pouvait plus respirer. Comme si la foule amicale l’avait soudain agressé, oppressé, il s’était retrouvé tout d’un coup incapable de respirer, les mains tremblantes, près de pleurer. Paniqué sans raison de l’être. il avait fui pour la solitude et le calme. Réapprendre à respirer dans le noir, dans la sécurité. Déchiré entre pourvu que personne n’entre et pourvu que quelqu’un vienne. Quelqu’un, ce serait une présence aimante, rassurante. Quelqu’un qui saurait comprendre, l’apaiser sans le juger ridicule - il sait bien de quoi il doit avoir l’air. Après avoir fait les cent pas, Alexandre finit par se laisser tomber sur les formes d’un sofa qui se devinent dans les ténèbres. Les mêmes ténèbres qui ont empli son esprit quelques minutes plus tôt, sans autre échappatoire. Au bout de quelques instants, il se sent un peu mieux. La rumeur des la fête lui parvient non plus comme une menace distante mais comme un doux ronronnement; çà et là un rire, un éclat de voix. Il soupire. Peut-être que sa place n’est pas encore parmi les autres, peut-être qu’il pourrait s’éclipser, silencieusement, comme un chat quitte une pièce dès lors qu’elle lui semble trop remplie. Oui, il s’en ira lorsqu’il sera tout à fait remis. Lorsqu’il en aura assez de la douceur de la pénombre. Il pourrait presque s’endormir là.
Lorsque la porte s’ouvre, Alexandre sursaute et s’apprête à se justifier - il n’a pas cherché d’excuse pour sa présence seul dans cette pièce plongée dans le noir. Mais très vite, il reconnait les contours délicats de la silhouette qui vient de se frayer un chemin et de refermer la porte derrière elle.  « Elsa ? » Il sourit à son amie et tapote le sofa, l’invitant à venir s’asseoir à ses côtés.  « Désolé d’avoir fui, » s’excuse-t-il.  Il sait que ce n’est pas nécessaire, qu’elle ne lui en tiendra pas rigueur.  « Merci. D’être venue, je veux dire. » Il n’aurait pas voulu voir qui que ce soit d’autre franchir cette porte. Avec un soupir, Alexandre se laissa doucement glisser pour poser sa tête sur les genoux d’Elsa, de loin la personne la plus importante de sa vie.
Anonymous
Invité
Invité
Only one way to soothe my soul [Elsa] Empty
Jeu 23 Nov - 11:54
Elsa du Plessis a écrit:



Avec Alexandre du Vernay

Mon verre de vin blanc dans une main, je donne de légers coups dans la coupe avec mes ongles, action qui provoque un léger bruissement. Cela fait dix minutes que je ne vois plus Alexandre et je commence à m’ennuyer à mourir. Toute la cour s’amuse, c’est une grande fête et la noblesse est au rendez-vous. J’aime danse, mais quand il n’y a pas Alexandre, tout est plus fade, morose.
Soupirant une énième fois, je remplis mon verre une dernière fois avant de le boire d’une traite, tout en restant discrète. Il ne faudrait pas que mes amies me voient et lancent des ragots sur une possible dépendance à l’alcool. Ici, tout va très vite. On pourrait comparer les rumeurs à la météo : cela ne dépend pas de nous, parfois les jours seront ensoleillés, et d’autres seront plus orageux. En ce moment, en ce qui me concerne, c’est plutôt réchauffé. Tellement que c’est moi qui lance les rumeurs, pour éviter qu’on en lance à mon sujet. Il vaut mieux prévenir que guérir.

Une fois mon verre terminé, je le repose, arrange ma robe qui prend plus de place qu’un hippopotame et décide de partir à la recherche de mon meilleur ami.

Je cherche d’abord une dernière fois dans la salle principale, ne le trouvant pas, je décide d’aller vers les cuisines. Après avoir fait le tour des cuisines et une fois que l’odeur des aliments est bien imprégnée sur mes vêtements, je quitte la salle sous le regard interloqué des cuisiniers. Il faut dire que la place des nobles n’est pas dans la cuisine. Je pense qu’ils sont tous surpris de m’avoir vu, ici.

Une fois que j’ai remonté les marches menant à la salle principale, je remarque un couloir que je n’ai pas encore visité. Je pousse la première porte et découvre une pièce plongée dans le noir.
J’allais repartir, mais j’entends comme une respiration. Je me retourne, et au bout de quelques secondes, je distingue la silhouette d’Alexandre. Soupirant de soulagement à l’idée de l’avoir retrouvé, je m’approche doucement après avoir refermé la porte.

- Elsa ?

Je le vois me sourire et tapoter le sofa. Je viens donc m’installer à côté de lui et attend qu’il m’explique ce qu’il fait là.

- Désolé d’avoir fui.

Je souris légèrement et secoue la tête. Je me laisse glisser dans le sofa, étouffant légèrement dans ma robe. Prenant une légère inspiration, je pose ma main sur la sienne.

- Tu es excusé, tu as de la chance, je n’ai pas mis longtemps à te trouver !

Ma tirade se termine avec un clin d’œil taquin et je noue mes doigts aux siens. Alexandre et moi sommes très proches.

- Merci. D’être venue, je veux dire.  

Je hoche la tête et serre un peu plus sa main afin de lui montrer que je suis présente et que je le resterais. Il se laissa glisser sur moi et vint poser sa tête sur mes genoux. Souriant légèrement, je posais ma main dans ses cheveux et me mis à les caresser doucement.

- Dis-moi ce qui te tracasse. Ton visage est aussi sombre que cette pièce. Je n’aime pas te voir comme ça.

Je fronce légèrement les sourcils et croise mes jambes sous ma robe. Je n’en peux plus de me tenir droite constamment, mes membres sont engourdis.
Attendant que Alexandre me réponde, je me mets à observer les alentours de la pièce et me rend compte que l’on est sûrement dans un bureau. Ma tête tourne un peu à cause du vin blanc et de l’obscurité, mes yeux devant forcer pour déceler les éléments qui nous entourent.
Code by Joy
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
D'Ombre et Lumière :: 
Où règne Dame Fortune
 :: Buvons pour oublier :: V1.1 et V1.2
-