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 I am not in danger. I am the danger

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Mer 25 Oct - 16:29
I am not in danger.
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Da-Xia Lee & Lucien Gaudreault
Vêtue d'une robe et d'une cape dans les tons de bleu, Da-Xia déambulait dans les rues de La Cité accompagnée par un voleur de la Cour des Miracles. Leurs pas se faisaient sans hésitation, conscient de leur destination finale.

Alors qu'ils allaient surgir d'une ruelle pour terminer en face de Notre-Dame-de-Paris, Da-Xia s'arrêta nette pour remettre sa capuche en place. Restant cachée, elle se pencha pour guetter l'arrivée de sa proie du jour. D'après les Cagous que son amant avait désigné, cette dernière faisait une ronde dans le coin au moins une fois par semaine seul ou accompagné. Mais ce dernier fait n'était point embêtant. Xie avait eu droit à des contraintes beaucoup plus compliquées et elle s'en sortait toujours.

De toute façon, elle n'était pas ici pour un assassinat. Non. Que Dieu lui soit remercié, elle n'avait pas prévu de le tuer. Ses pensées s'arrêtèrent en même temps qu'un sourire fleurissait sur son visage quand elle vit arriver un homme à cheval.
C'était lui. Bon, elle n'avait pas prévu qu'il viendrait sur un étalon mais qu'importe! Le plan restait le même.



Se tournant vers son complice avec lequel elle échangea un hochement de tête, ce dernier disparu dans les ténèbres de la ruelle en cette fin de journée. Da-Xia inspira un coup, repris un visage neutre tout en agrippant sa prise sur sa sacoche remplie de pièces de soie et sortit au grand jour du soleil couchant. Calmement, Da-Xia marcha comme toute passante.
Soudain, un homme surgi derrière elle et elle fit volte-face. Ce dernier s'empara de sa sacoche dont elle eu le réflexe de tirer vers elle tout en donnant un coup de pied dans le vide. Au lieu de se défendre - comme elle l'aurait fait en temps normal - Da-Xia, libérée de la prise du "voleur", couru dans le sens inverse en criant.
Au secours! Au voleur!
Elle se "prit" les talons dans un pavé et s'étala par terre. Mimant d'être sonnée, elle se redressa sur ses coudes, une main sur sa sacoche une autre sur sa tête. Le "voleur" revint à la charge pour tirer sur le bien contenant les pièces de soie. Elle résista en se débattant.
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Jeu 26 Oct - 8:46
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Da-Xia Lee & Lucien Gaudreault
Lucien passait une journée merveilleuse. Le soleil avait paradé du matin au soir, à peine contrarié par quelques nuages étiolés. Mais surtout, il montait une belle jument à la robe d’albâtre qui lui donnait fière allure.
Étant à pied la plupart du temps, ces patrouilles équestres le réjouissaient particulièrement. Le contact de l’animal était plaisant pour un citadin comme lui, et la population y était également sensible. Animé de sa sympathie habituelle, le brigadier n’hésitait pas à s’attarder au bord d’une rue, invitant les enfants et les timides à caresser sa placide monture. Ce lien social était important : le peuple devait savoir que les Gardes Françaises se préoccupaient d’eux. Beaucoup de ses pairs ne partageaient pas sa vision, lui préférant la façade dure et intransigeante du militaire. Pourtant, cette proximité permettait à Lucien de gagner la confiance des gens et délier plus facilement les langues. On lui pardonnait donc cet écart de conduite.

Alors que le soleil frôlait l’horizon, indiquant la fin de son service, le brigadier entendit crier dans une langue inconnue. C’était le cri aigu d’une femme, qu’il vit couchée au bout de la rue à se débattre avec un homme. Sans hésiter une seconde, il choqua les flancs de sa monture, empoigna fermement la bride et partit au galop, hurlant de toutes ses forces :

« Au nom du roi, écartez-vous ! »

Il ne fallait surtout pas que des passants se retrouvent malencontreusement sur le passage. À vrai dire, le claquement des sabots suffisait amplement à signaler sa présence, mais quinze années dans la garde avaient ancré certains automatismes.

Alors qu’il se rapprochait à vive allure de l’altercation, Lucien brandit une rapière menaçante de sa main libre, prêt à en découdre. Comme il s’y attendait, le gredin s’enfuit dans une ruelle avant son arrivée, trop étroite pour un cavalier.

Vérifiant d’un coup d’œil l’absence de sang sur la victime, le garde bondit de sa selle et s’engouffra à son tour dans la ruelle, l’épée à la main. Le voleur filait comme le vent, serpentant entre les obstacles avec une grande dextérité – un professionnel qui connaissait bien les lieux, assurément.
Saisissant sa chance, Lucien sortit son pistolet de sa main gauche et pointa le dos du fuyard. Sa récente blessure à la main gauche affaiblissait encore sa prise, et la ruelle n’était pas vide. Trop risqué. Le brigadier renfourna ses armes et enjoignit les badauds de reprendre leurs activités. Ce n’était pas la première fois qu’un voleur lui échappait, et sans doute pas la dernière.

Tout s’était passé très vite. Il retourna sur ses pas, se dirigeant auprès de la jeune femme en état de choc. Chevaleresque, il se pencha sur l’asiatique et l’aida à se relever avec douceur. Bien entendu, le classique mouchoir – propre – en tissu blanc accompagnait le geste. Tous les bons samaritains en possédaient une réserve inépuisable.
Il constata que l’objet du vol était une sacoche, contenant ce qui ressemblait à de la soie – une étoffe de valeur, même s’il en ignorait le prix exact.

« Je suis Lucien Gaudreault, brigadier des Gardes Françaises. Tu parles notre langue ? Tu n’es pas blessée ? »

À l’exception des nobles et de ses supérieurs, Lucien tutoyait tout le monde. Cette fois, il s’était également appliqué à bien articuler, au cas où son interlocutrice comprenne mal le Français.

« Encore une malheureuse victime de la Cour des Miracles », pensait le soldat en son for intérieur. Voilà qui donnait une piètre image de Paris et de la France aux visiteurs étrangers.
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Jeu 26 Oct - 12:48
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Da-Xia Lee & Lucien Gaudreault
En bon samaritain, la réaction du garde royal ne s'était faite atteindre, aussitôt qu'elle était tombée et qu'elle avait appelée à l'aide - pour plus de réaliste, elle avait employé sa langue maternelle; une personne sous l'emprise d'une émotion forte avait plus tendance à parler dans sa langue natale que dans celle d'adoption. - ce dernier s'était précipité d'un « Au nom du roi, écartez-vous ! » pour lui venir en aide. Enfin, le croyait-il! Toujours à terre, serrant sa sacoche et le visage masquée par un voile de cheveux ébènes et par sa robe typiquement asiatique, elle souriait malgré la douleur dans son genoux et une autre à sa tempe. Son complice la laissa là - ayant accompli sa part du travail - et s'enfui dans la ruelle la plus proche.

Tremblante et immobile, elle entendu les galops s'arrêter à son niveau. Le cavalier supposant qu'elle était sous le choc, suivi la personne qui l'avait "agressée". Xie espérait qu'il aurait le temps de s'échapper. Elle avait concocté son plan de A à Z pour parer à toute tragédie. Mais elle était consciente que tout ne pouvait pas se passer comme prévu.
Tendant l'oreille, elle guettait tout hurlement de douleur ou coup de feu. Rien. Puis des pas se dirigeant vers elle. Soupirant de constater que son complice avait eu le temps de s'enfuir, elle se redressa.

Elle senti quelque chose couler sur sa tempe et y mit sa main. Portant cette dernière sous ses yeux, elle y vit du sang. En tombant, son crane était entré en contact avec le pavé. Tant pis et tant mieux, cela rajoutait du cachet à son rôle de demoiselle en détresse.
Une main entra dans champ de vision, tremblante, elle redressa son visage.
Le garde l'ayant secourue s'était penché à son niveau pour l'aider à se relever, elle accepta la main tendue et se redressa sur ses jambes flageolantes en agrippant à son sauveur.
Il lui tendit une classique mouchoir blanc qu'elle prit pour éponger le sang qui lui coulait sur le visage. Si son complice était dans le coin, il devait être en train de paniquer en découvrant qu'il avait accidentellement blessé la Dame du Coërse. En remerciement, Xie pensera à l'innocenter devant Jean en disant qu'il ne l'avait pas fait exprès et que ça lui avait rendu service.

« Je suis Lucien Gaudreault, brigadier des Gardes Françaises. Tu parles notre langue ? Tu n’es pas blessée ? »
Il articulait comme quand on parlait à un enfant ou à une personne malentendante. Ou, un étranger parlant mal la langue. Soit! Au moins, cela prouvait qu'elle avait été crédible dans son rôle!
La voix tremblante, elle répondu Je..oui...Je elle se racla la gorge et poursuivit, en français: Oui, monsieur. Je n'ai rien de grave...Et grâce à vous. Dans son rôle de demoiselle en détresse, elle le se jeta sur lui pour le serrer dans ses bras, mettant en application ce qu'elle avait appris quand elle était fille de joie. Merci...Merci beaucoup! dit-elle les larmes aux yeux et la voix - comme le reste d'ailleurs - toujours tremblante.
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Ven 27 Oct - 7:53
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Da-Xia Lee & Lucien Gaudreault

Le visage grave, Lucien était partagé entre la rage et le soulagement. La longue chevelure ébène de la jeune femme avait dissimulé le sang qui coulait le long de sa tempe, et le brigadier regrettait plus qu’amèrement d’avoir laissé s’échapper le responsable.
La vue du fluide vital ne le choquait plus depuis longtemps, mais il marquait son échec de gardien du peuple. Le mal qui rongeait Paris – la Cour des Miracles, à n’en point douter – avait failli remporter une victoire de plus. Sur une femme sans défense. Lâches. Raclures.
Fort heureusement, la blessure semblait superficielle, et la victime s’exprimait dans un bon français malgré l’émotion qui déformait sa voix. Pour ne rien gâcher, la jeune inconnue lui était reconnaissante, alors qu’elle aurait pu déchaîner sa colère sur le représentant des forces de l’ordre.

Lucien l’entoura de ses bras protecteurs sans la moindre pensée déplacée. L’adrénaline produisait encore son effet et dans cet état, Vénus en personne pouvait se jeter dans ses bras qu’il resterait concentré sur sa mission. Ce trait de caractère lui octroyait une grande efficacité, mais aussi une popularité qui ne se concrétisait jamais en relations intimes.

« Allons, tout va bien maintenant, tu ne crains plus rien. »

Sa voix était apaisante, et il ne se forçait plus à articuler d’une manière artificielle. Par contre, ses pensées restaient dans l’action et planifiaient la suite. Ainsi, dès que la victime sembla moins agitée, il libéra son étreinte et emprunta une intonation plus solennelle.

« Au nom des Gardes Françaises, je m’excuse pour cet odieux et regrettable incident. Sachez que Sa Majesté le roi prend très au sérieux la sécurité de Paris. Croyez-moi, cette ville va devenir de plus en plus sûre. »

Il soupçonnait encore l’Asiatique d’être une étrangère de passage. Et comme tout membre du régiment d’élite auquel il appartenait, l’officier avait à cœur la fierté du royaume de France.

Tirant sur la bride de sa jument pour la rapprocher, Lucien souleva soigneusement la jeune femme sans lui demander son avis – elle était légère comme une plume – et la plaça sur la selle.

« Je vais t’emmener voir un docteur dans la rue à côté, c’est à deux minutes d’ici, dit-il en pointant une direction du doigt. Ce n’est pas un boucher et je me porte garant de ses bonnes manières. Il nettoiera ta plaie et vérifiera que tu n’as pas d’autres blessures. Quand il aura fini, je te ramènerai chez toi ou à l’endroit où tu séjournes. C’est la moindre des choses. »

Le ton n’était pas foncièrement autoritaire, mais ne laissait guère de place à la contestation malgré le sourire affiché. L’homme à l’uniforme fleurdelisé était habitué à donner des ordres – et à ce qu’on les exécute.
Joignant l’acte à la parole, Lucien saisit la bride de sa monture pour la guider dans la bonne direction. Il resterait à pied, afin que la jeune femme profite pleinement du contact apaisant de l’animal.

« Si tu commençais par me dire ton nom et ce que tu fais à Paris ? La robe qui t’habille est magnifique, et les étoffes que tu transportes doivent faire la joie des maîtres tailleurs. »

Si la première intention du sauveteur était d’engager la conversation afin que la jeune femme se détende, son côté investigateur orientait clairement les questions.
Derrière cette tentative de vol somme toute banale, la Cour des Miracles cherchait peut-être à étendre son réseau tentaculaire sur le trafic d’étoffes exotiques. Une piste qu’il se devait d’explorer.

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Sam 28 Oct - 18:14
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Da-Xia Lee & Lucien Gaudreault
Des bras se refermèrent sur elle tandis qu'un sourire limite malsain faisait son opération sur son visage. Le plan s'était déroulé exactement comme elle l'avait prévu. Comment en aurait-il été autrement? Depuis ses 10 ans elle s'était bataillée pour survivre dans cette ville, dans un pays dont - pendant longtemps - elle ne comprenait pas la langue; ou presque. La survie. Se battre pour avoir ce qu'on veut, ce qu'elle veut; elle en avait fait sa ligne de conduite.
C'était cette raison qui l'avait conduite à voler, à mendier puis à accepter la demande de Robin et à devenir un assassin. Puis le goût de l'audace et du risque l'avait menée entre les mains de la Maquerelle de la Maison Sophie et, ensuite, entre celles du Grand Coërse.
Même si elle lui en voulait toujours autant, elle pouvait remercier son père. En l'abandonnant, il l'avait obligée à se battre. Xie n'en avait pas eu le choix; mais elle était devenue forte et s'était débarrassée de ce sentiment horriblement gênant qu'on appelle "la culpabilité".

Sans ça, elle ne serait certainement pas en train de faire son petit numéro devant ce garde pas fichu de voir pas plus loin que le bout de son nez. Comme son Roi. Incapable de comprendre que si des gens mendient, volent, tuent...C'est pour une question de survie. Incapable de comprendre que pour toute lumière, il faut sa part de ténèbres. Si la France est la lumière; la Cour des Miracles en est sa part de ténèbres. Da-Xia en était sûre. Même si la Cour des Miracles cessait d'exister, une autre en prendrait sa place. Beaucoup moins indulgente que celle qui règne - en ce moment - dans les Bas-Fonds du pays.

Lucieu Gaudreault, toujours convaincu qu'il consolait une jeune femme effrayée, lui murmura des mots gentils et rassurants. Si elle avait été cette fille qu'il croyait; elle en aurait été touché. Elle ravala son sourire et adopta une mine plus conforme à sa situation officielle quand il se dégagea de leur étreinte. « Au nom des Gardes Françaises, je m’excuse pour cet odieux et regrettable incident. Sachez que Sa Majesté le roi prend très au sérieux la sécurité de Paris. Croyez-moi, cette ville va devenir de plus en plus sûre. »
Elle devina facilement que, vu son petit discours, il croyait qu'elle était une voyageuse de passage. Il faisait donc son possible pour donner le change et convaincre les étrangers que tout allait changer.



Dans ses pensées, elle poussa une exclamation de surprise quand le garde royal la prit par la taille pour la mettre, sans difficulté, sur la jument sur laquelle il était arrivée devant Notre-Dame. Par réflexe, elle agrippa la bride de l'animal.« Je vais t’emmener voir un docteur dans la rue à côté, c’est à deux minutes d’ici, dit-il en pointant une direction du doigt. Ce n’est pas un boucher et je me porte garant de ses bonnes manières. Il nettoiera ta plaie et vérifiera que tu n’as pas d’autres blessures. Quand il aura fini, je te ramènerai chez toi ou à l’endroit où tu séjournes. C’est la moindre des choses. »

Ils partirent en direction de la rue où habitait ce médecin. « Si tu commençais par me dire ton nom et ce que tu fais à Paris ? La robe qui t’habille est magnifique, et les étoffes que tu transportes doivent faire la joie des maîtres tailleurs. » Portant sa comédie jusqu'au bout, elle lâcha quelques mots d'une voix rauque choquée avant de se la racler et répondu: Seol Hwa Xinq. Elle sourit intérieurement en voyant la tête de son "sauveur". Décidément, les noms chinois devaient vraiment décontenancé certaines personnes! Merci beaucoup. Je suis l'assistante d'un marchand de tissu...Je revenais de chez un client quand cet homme m'a attaquée. elle dit d'une voix coupable. C'est de ma faute. J'ai été maladroite...Je...Je suis...Je suis tombée avec un français hésitant. le contenu de mon sac s'est renversé. J'ai rangé le plus vite possible...Mais cet homme avait vu ma marchandise.

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Dim 29 Oct - 8:59
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Da-Xia Lee & Lucien Gaudreault
« Seol Hwa Xinq. ».  Lucien n’entendait presque jamais de noms avec ce genre de sonorités, et son cerveau buta après le premier mot. Ce serait donc « Seol », en espérant que le raccourci ne soit guère offensant pour cette étrangère.

« C’est un nom chinois ? Ou japonais peut-être ? En tout cas il sonne bien à l’oreille, comme ton accent d’ailleurs. »

La Chine et le Japon étaient les deux seuls pays d’Extrême-Orient que Lucien pouvait citer, mais non situer. Seuls les lettrés et les négociants connaissaient ces choses-là. Il avait également entendu parler des Indes, mais ses habitants avaient la peau sombre – celle de Seol paraissait diaphane.

À ce stade, il importait de recueillir le témoignage de la victime. Trop tôt, son esprit aurait été trop confus pour fournir un récit cohérent. Trop tard, la mémoire commencerait à oublier ou altérer des informations. D’ailleurs, Seol commençait d’elle-même à lui rapporter les événements – les gardes appréciaient toujours ces confessions spontanées. Une poignée de questions complémentaires suffiraient à clore ce chapitre.
Tout en continuant à marcher devant, la bride tenue dans une main pour guider la monture, Lucien continua sur un ton amical :

« Tu n’as pas à t’excuser pour la vilénie de ce coquillard, et les pavés peuvent être glissants quand on n’a guère l’habitude. À propos, as-tu eu le temps de remarquer un signe caractéristique chez ton agresseur ? Une balafre, une déformation du visage, des yeux d’une couleur inhabituelle… ?
Respire profondément et prends tout le temps nécessaire pour te remémorer. Ce n’est pas grave si tu n’y arrives pas. »


Le brigadier avait lui-même eu le temps d’apercevoir l’agresseur. Son œil exercé avait bien distingué son allure générale – taille, corpulence, forme du visage, cheveux –, mais le fuyard s’était détourné trop tôt de sa cible pour une observation précise.

Lucien attendit patiemment la réponse de Seol avant de poursuivre. Dans sa tête, qu’un voleur expérimenté se trouve à proximité d’une marchande d’étoffes précieuses – ou plutôt une assistante – à l’instant même où elle renverse le contenu de son sac par accident se justifiait difficilement par le hasard. C’était possible, mais la piste d’un vol prémédité semblait plus réaliste.

« As-tu remarqué quoi que ce soit d’inhabituel avant cet incident ? Une même personne que tu aurais croisée à plusieurs reprises dans Paris, une impression d’être suivie ou observée ? »

Le garde et la fausse victime arrivèrent peu après à destination, une vieille bâtisse des plus ordinaires. D’un calme rassurant jusque-là, les gestes devinrent beaucoup plus vifs, bien que maîtrisés. L'homme d'action reprenait le dessus.
Il attacha la jument à une rampe en deux gestes rapides, puis, sans perdre un instant, frappa du poing la porte en bois massif.

« Jules ? C’est le brigadier Lucien, j’ai ici une blessée qui a besoin d’un docteur. »

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Dim 29 Oct - 12:00
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Da-Xia Lee & Lucien Gaudreault
« C’est un nom chinois ? Ou japonais peut-être ? En tout cas il sonne bien à l’oreille, comme ton accent d’ailleurs. » Il disait ça mais Da-Xia pressentait déjà qu'il avait déjà choisi un petit diminutif pour elle. Après tout, certaines personnes l'avaient fait avec son véritable prénom. De Da-Xia, elle était passée à Xie ou à Xia.
Moins casse-tête probablement. Chinois, Sir répondit-elle, tandis qu'ils s'enfonçaient dans les rues de Paris pour atterrir dans le quartier où habitait ce médecin dont Lucien lui chantait les louanges. Il y avait beaucoup de parodies de médecins. De personnes qui se prétendaient en être mais qui étaient, au mieux, des bouchers ou des employés funéraires.
Intérieurement, elle remercia sa chance de ne jamais avoir été si sérieusement blessée et d'avoir Ila sous la main. La jolie Ariane Langlois qui la fournissait en herbe pour ses poisons ou pour des remèdes


. « Tu n’as pas à t’excuser pour la vilénie de ce coquillard, et les pavés peuvent être glissants quand on n’a guère l’habitude. À propos, as-tu eu le temps de remarquer un signe caractéristique chez ton agresseur ? Une balafre, une déformation du visage, des yeux d’une couleur inhabituelle… ?
Respire profondément et prends tout le temps nécessaire pour te remémorer. Ce n’est pas grave si tu n’y arrives pas. »

Tout en paraissant sensible à sa douleur, Lucien continuait son investigation. Forcément, une victime venant d'être attaquée avait plus de chance de laisser passer des infos.  Obéissant, elle reprit une bonne respiration faisant mine de se remémorer le visage de son agresseur. Elle menti: Il me semble qu'il avait les yeux d'une couleur différente et qu'il avait une cicatrice en forme de L sur le visage...Comme si il était marqué. Leur voyage continua en silence sur quelques mètres. Elle du bien s'admettre qu'elle failli paniquer, croyant son mensonge dévoilé au grand jour. « As-tu remarqué quoi que ce soit d’inhabituel avant cet incident ? Une même personne que tu aurais croisée à plusieurs reprises dans Paris, une impression d’être suivie ou observée ? » Imperceptiblement, elle se détendit. Je ne serais vous dire. Depuis que je suis en France, j'ai tellement l'habitude d'être observée que je ne faisais plus attention. Une erreur.
Les personnes originaires d'extrême-orient restaient rares en Europe. Da-Xia espérait que ce mensonge allait marcher.

Sentant la jument s'arrêter, elle regarda où ils étaient arrivés. Elle sourit discrètement tandis que son ange gardien autoproclamé attachait la bride de son cheval et allait frapper à la porte. « Jules ? C’est le brigadier Lucien, j’ai ici une blessée qui a besoin d’un docteur. »

Dès que le mot "blessée" se fit entendre, un bruit de verrou retentit et la porte s'ouvrit. Il salua le garde puis leva le regard vers Xie, toujours sur la monture, son regard changea quand il la reconnu. Le médecin Jules failli dire quelque chose mais Da-Xia plaqua sa main - à l'insu de Lucien - au niveau de sa ceinture où elle attachait, habituellement, ses lames. Un mot et c'est la mort. Le message ne pouvait pas être plus clair. Aussitôt, le médecin reprit son visage de guérisseur et dit: Amenez la à l'intérieur, brigadier. A première vue, cela ne semble pas trop grave mais autant en être sur. d'un geste, il pointa son intérieur tandis que Xie reprenait son visage de demoiselle en détresse.
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Lun 30 Oct - 9:14
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Da-Xia Lee & Lucien Gaudreault
« Il me semble qu'il avait les yeux d'une couleur différente et qu'il avait une cicatrice en forme de L sur le visage...Comme si il était marqué. » Lucien enregistra mentalement le témoignage de Seol, en attendant de le retranscrire sur le papier quand il serait rentré chez lui. Les yeux de couleurs différentes étaient rarissimes, les cicatrices beaucoup moins, mais celles-ci changeaient peu de trajectoire. Même dans une grande ville comme Paris, un tel portrait devait être unique – à moins que l’étrangère se soit trompée. Il consulterait ses collègues et les registres pour essayer d’identifier ce voleur très singulier.

« Depuis que je suis en France, j'ai tellement l'habitude d'être observée que je ne faisais plus attention. » Le physique et les habits atypiques de la Chinoise expliquaient la curiosité des Parisiens à son égard, et lui-même n’aurait pas fait exception s’il l’avait croisée en d’autres circonstances. Après tout, la base de son travail était de sillonner les rues de la capitale les oreilles et les yeux grands ouverts afin de faire régner l’ordre public.

* * *

Lorsque Jules ouvrit la porte, le garde fut surpris par son accueil réservé. Sans être des amis intimes, les deux hommes se côtoyaient depuis une vingtaine d’années, à l’époque où Lucien n’était encore qu’un gamin enthousiaste arpentant les rues de la ville. Le docteur lui paraissait déjà vieux à l’époque – comme toutes personnes affichant une ride ou un cheveu gris – pourtant il exerçait encore, plus ridés et gris que jamais. Aujourd’hui, ils étaient presque voisins puisque tous deux habitaient l’île de La Cité.

Il s’exécuta néanmoins, faisant descendre Seol de la monture avec une grande délicatesse. Il entra à la suite de la jeune femme et salua son vieux compagnon d’une tape sur l’épaule – qu’il sentait crispée.

« Qu’est-ce qu’il y a, Jules ? Tu m’as l’air bien tendu. »

Le vieil homme n’était pas assez bon comédien pour mimer un accueil chaleureux, mais savait qu’il risquait gros. Comme il aurait aimé tout avouer à Lucien !

« J’ai eu une dure journée. »

Jules était un vieil homme ordinaire. Pas un héros. Il referma la porte en soupirant.
Ne se doutant de rien, le brigadier se montra aussi prévenant qu’à l’accoutumée.

« Navré de te déranger à cette heure. Je te présente Seol. Un voleur l’a agressée dans la Rue de la Sainte-Croix et elle s’est blessée en tombant sur le pavé. Nous pensons aussi qu’elle n’a rien de grave, mais par précaution, je te demande de vérifier ainsi que de nettoyer sa plaie sur la tempe. »

Jules opina et invita la patiente à s’assoir tandis qu’il cherchait une bassine d’eau et un linge. Lucien, conscient que le jour vivait ses derniers instants, pria le docteur de faire au plus vite. Lequel répondit poliment que cela prendrait le temps nécessaire. Il avait bien compris qu’il devait tenir sa langue, mais n’en restait pas moins médecin avec une patiente à traiter.
Pour Lucien, son autorité de garde ne s’exerçait plus depuis qu’il avait pénétré dans ce temple de la guérison situé non loin de Notre-Dame. Un accord tacite qu’il avait toujours respecté. Par conséquent, il n’insista pas.

Le docteur posa une série de questions précises à sa patiente, tout en nettoyant la plaie temporale avec une habileté surprenante pour son âge. Puis il testa rapidement son souffle, ses articulations et demanda si elle avait mal en touchant quelques points sensibles.
Silencieux, Lucien observait avec curiosité et admiration le travail expert du vieil homme. Il n’entendait rien à la médecine, mais avait constaté une nette différence entre la pratique de Jules et les médicastres militaires – raison pour laquelle il avait employé le mot « boucher » quelques minutes auparavant. D’ailleurs, la cicatrice qui longeait son flanc gauche lui rappellerait leur rudesse jusqu’à la fin de ses jours.

« Non seulement cette jeune femme est en excellente santé, conclut le docteur, mais elle est bien plus vigoureuse qu’elle en a l’air ! Vous pouvez repartir sans crainte pour votre protégée, la blessure à la tempe n’était que superficielle et ne laissera aucune trace. »

Jules venait de prendre un risque, et espérait sincèrement que ses vagues allusions alerteraient le brigadier. Son message pouvait se résumer ainsi : la miraculée était moins fragile qu’elle n’y paraissait et ce n’était pas pour elle qu’il fallait s’inquiéter.

Lucien était avant tout rassuré, mais aussi quelque peu intrigué. Vigoureuse ? Des rumeurs pléthoriques courraient sur les femmes des lointaines et mystérieuses contrées d’Asie, la plupart hautement rocambolesques même pour le plus crédule des hommes. Beaucoup touchaient à l’érotisme, d’autres évoquaient des capacités plus singulières. Par exemple, un officier de haut rang avait affirmé le plus sérieusement du monde que les Chinoises pouvaient facilement briser le cou d’un homme entre leurs cuisses puissantes.
Ces allégations, après tout, renfermaient peut-être un fond de vérité. Quoi qu’il en soit, Lucien ne jugea point convenable d’interroger Seol à ce sujet.

« Merci, Jules. Tu es prête, Seol ? Besoin de rien d’autre avant que je te dépose ? »
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Mer 1 Nov - 16:58
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Da-Xia Lee & Lucien Gaudreault
Da-Xia souriait intérieurement quand elle aperçu le visage effrayé du médecin. Ce dernier, mauvais comédien, avait du mal à paraitre stoïque quand il remarqua celle qu'on surnommait la Princesse des Miracles. D'ailleurs son air ne passa pas inaperçu aux yeux de Lucien qui lui demanda ce qu'il n'allait pas. Xie remarqua donc sans mal que ces deux-là se connaissaient plus que de vue...Ils semblaient même proches. Soit! Elle veillait au grain pour éviter que Jules n'avoue son jeu.
Evidemment, ce n'est pas par son héroïsme qu'il brilla en disant simplement qu'il avait eu une mauvaise journée.

Pied à terre, elle pénétra dans la maison du médecin.
« Navré de te déranger à cette heure. Je te présente Seol. Un voleur l’a agressée dans la Rue de la Sainte-Croix et elle s’est blessée en tombant sur le pavé. Nous pensons aussi qu’elle n’a rien de grave, mais par précaution, je te demande de vérifier ainsi que de nettoyer sa plaie sur la tempe. » Seol? Pourquoi ça ne l'étonnait pas qu'il lui aie donné ce diminutif? Les noms non-européens devaient vraiment être compliqués pour eux. Jules eu un regard désolé de voir son ami être à ce point manipulé mais invita "Seol" à s'asseoir.
Aussitôt, des doigts experts parcoururent sa plaie pour la nettoyer. Bientôt, elle fini avec un léger bandage autour du crâne tandis que le médecin finissait de l'examiner. Ce qu'il conclu par : « Non seulement cette jeune femme est en excellente santé, conclut le docteur, mais elle est bien plus vigoureuse qu’elle en a l’air ! Vous pouvez repartir sans crainte pour votre protégée, la blessure à la tempe n’était que superficielle et ne laissera aucune trace. »
Sans rien laissé paraitre, Da-Xia le fusilla du regard tant que l'attention de Lucien n'était pas concentré sur elle. Aurait-elle rêvé ou venait-il de tenter une dénonciation? Heureusement pour elle, Lucien ne percuta pas le sous-entendu et se contenta de soupirer de soulagement quand à la bonne santé de sa partenaire. Merci beaucoup Docteur!
« Merci, Jules. Tu es prête, Seol ? Besoin de rien d’autre avant que je te dépose ? »

Elle fit mine de réfléchir tout en jouant avec le bracelet à son poignet Heu non, de rien en particulier. Comprenant le message, Jules soupira et s'exclama: Lucien! Je viens de voir quelqu'un qui nous observait par la fenêtre!
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Jeu 2 Nov - 13:57
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« Lucien! Je viens de voir quelqu'un qui nous observait par la fenêtre! »

Le garde ne s’inquiéta pas outre mesure, sûr de lui. Un fripon ne prendrait jamais le risque d’agresser un brigadier, surtout pour un gain marginal. L’homme qui avait tenté de voler Seol l’avait bien compris, et il ne prendrait jamais le risque de réitérer si tôt.
C’est pourquoi il balaya l’alerte d’un revers de la main.

« Un simple badaud, sans doute. On nous a vu rentrer. Bien, nous y allons ! »

Lucien ouvrit la porte, la main posée sur le pommeau de son épée davantage par habitude que par réelle précaution. Il jeta un rapide coup d’œil à l’extérieur : rien à signaler. Alors que les dernières lueurs du crépuscule annonçaient l’imminence de la nuit, la rue présentait une activité habituelle : travailleurs rentrant chez eux, lumières dans les bâtisses, déchets qu’on rejetait à l’extérieur, premières odeurs de cuisson.

Le garde tendit alors la main à Seol pour l’inviter à sortir, puis rétribua discrètement le médecin de quelques pièces.

« Je te remercie pour tes bons services, Jules. Nous nous verrons sans doute à la messe de dimanche. »

Jules semblait au moins aussi pressé que ses visiteurs, et verrouilla sa porte d’un coup sec après leur départ. Le malheureux priait pour lui et sa famille, mais aussi pour le garde qu’il appréciait. En tant que fervent catholique, il considérait qu’un dénouement tragique risquait de le conduire en enfer. Dès le lendemain, il irait confesser sa lâcheté et invoquer la protection du Seigneur. Ce n’était ni la première fois ni la dernière. Il valait mieux se taire et rester en vie, plutôt que parler et se priver d’une existence terrestre imparfaite, mais agréable sous bien des aspects.

Dehors, la silhouette imposante de la cathédrale Notre-Dame se dressait au loin. Ce majestueux édifice surplombait toute la partie est de l’île, mais ne dévoilait sa véritable beauté que sous les rayons de l’astre solaire.
Lucien monta en premier sur la jument, puis hissa Seol derrière lui.

« Nous irons plus vite ainsi, justifia-t-il. Où dois-je te déposer ? »

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Dim 12 Nov - 18:06
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Elle commençait à trouver ce Lucien un poil trop familier avec une femme qu'il ne connaissait que depuis quelques minutes. Paradoxale qu'une ancienne prostituée pense comme ça! Car, depuis qu'elle avait commencé à vendre son corps, elle n'avait rencontré que peu d'hommes qui s'excusaient de l'avoir touchée!


Le garde et l'empoisonneuse sortirent de la demeure du médecin qui avait donné une fausse alerte pour qu'il puisse sortir vite. Cela avait marché et Xie - enfin: Seol! - voulait prendre la poudre d'escampette. C'était sans compté Lucien - qu'elle s'apprêtait à saluer - qui la remonta sur son cheval comme si elle ne pesait pas plus lourd qu'une plume. « Nous irons plus vite ainsi, justifia-t-il. Où dois-je te déposer ? » Elle se retint de soupirer avant de dire, avec un sourire: J'avais un rendez-vous près de la cathédrale Notre-Dame

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Mar 14 Nov - 22:25
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Lucien se comportait avec Seol d’une façon ordinaire pour lui, ou presque. Cette femme avait pour particularité de venir d’un pays lointain, et l’image de la France à l’étranger était donc en jeu. S’il gardait cette particularité en tête, il aurait sans doute agi de manière semblable avec une simple parisienne. La familiarité – respectueuse et courtoise – en faisait partie, et seule une noble aurait eu droit à un traitement plus distant et servile. À Paris, où il était né dans la roture, il se sentait chez lui.

« J'avais un rendez-vous près de la cathédrale Notre-Dame. »

Le brigadier opina de la tête et dirigea sa monture vers l’imposante bâtisse. Fort heureusement, leur destination était proche et figurait parmi les plus sûres de Paris. En effet, les richesses contenues dans l’édifice sacré justifiaient une présence armée permanente. Malheureusement, la crainte de la colère divine ne dissuadait pas les voleurs qui se savaient déjà condamnés au purgatoire – quand ils ne reniaient tout simplement pas leur religion. Alors qu’il s’interrogeait sur les pratiques spirituelles de l’Asie, Lucien revint à des considérations plus terre-à-terre :

« La nuit tombe, et il est fort possible que ton rendez-vous ne soit plus là. Si tel est le cas, je te ramènerai à l’endroit où tu séjournes. La cathédrale est sécurisée, mais tu risques une mauvaise rencontre en t’éloignant. »

À l’initiative de Nicolas de La Reynie, l’éclairage public commençait tout juste à faire son apparition dans les rues de Paris, et seule une poignée de lieux prestigieux était concernée pour le moment.
Les abords de la cathédrale figuraient bien entendu parmi les heureux élus, mais un détachement d’hommes en arme noircissaient la rue principale à l’arrivée des deux cavaliers.

« Que se passe-t-il ? demanda Lucien qui avait vivement rapproché sa monture du chef de peloton. »

« Un règlement de comptes sur les quais, brigadier. Dix à vingt hommes impliqués, armes blanches. Je n’en sais pas plus. Nous partons tout de suite. »

Les priorités du samaritain avaient changé. Contre toute attente, la nuit allait être longue et périlleuse.
Descendant Seol de la jument, il soulagea sa protégée qui attendait ce moment avec une impatience croissante :

« Pardon de t’abandonner ici, Seol, mais le devoir m’appelle. Tu peux t’adresser aux gardiens de la cathédrale si ton contact est absent, explique-leur qui tu es et ce qui t’est arrivé. Et si tu as besoin d’aide à Paris, n’hésite pas à demander le brigadier Lucien Gaudreault, je ne quitte jamais la capitale. »

Après un bref adieu, Lucien rattrapa le détachement de fantassins qui se dirigeaient vers les quais. Bientôt, sa cape fleurdelisée disparaissait dans l’obscurité nocturne, précédant les sabots de sa monture dont l’écho s’éteignait pour laisser place au silence.

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Da-Xia Lee a écrit:
Je te propose de clôturer ici
HRP : Entendu, merci pour la ballade :)
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Mer 22 Nov - 14:40
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Da-Xia Lee & Lucien Gaudreault
A son "soulagement", Lucien eu l'air d'accord de la déposer près de la Cathédrale... A l'observer, elle aurait pu s'attendre à ce qu'il lui dise qu'une femme venant d'être agressée n'avait pas besoin d'aller à son rendez-vous. « La nuit tombe, et il est fort possible que ton rendez-vous ne soit plus là. Si tel est le cas, je te ramènerai à l’endroit où tu séjournes. La cathédrale est sécurisée, mais tu risques une mauvaise rencontre en t’éloignant. » C'est pas vrai dit-elle. Fort heureusement, elle avait employé le chinois. Aussi bien, son "garde du corps" a très bien pu interpréter ça comme un "merci".

Alors que Xie cherchait une excuse, son salut arriva. Alors qu'ils s’engouffraient dans la rue principale menant à l'imposante bâtisse dédiée à Dieu, un duo de gardes à cheval fit son apparition et les croisèrent. Lucien - en bon brigadier - demanda à ses collègues ce qu'il se passait. Un affrontement avait lieu sur les quais. Certainement deux groupes de voleurs ou d'assassins de la Cour des Miracles... Ce genre de règlements de compte avait lieu quand un groupe "volait" les clients de l'autre. Ou alors s'était son complice qui devait alerter le médecin, voyant que le premier plan n'avait pas fonctionné, avait demandé de l'aide à un groupe de miraculés pour sortir la Dame du Coërse de ce mauvais pas en simulant une bagarre générale. Il n'était dans l'intérêt d'aucun gredin de Paris que la favorite du Roi de Thunes soit faite prisonnière par la couronne. Jean Sansdieu pouvait être impressionnant - et pas forcément dans le bon sens du mot - quand il s'énervait. Oui, cela devait-être ça.

Doucement, Lucien la fit descendre de la jument. « Pardon de t’abandonner ici, Seol, mais le devoir m’appelle. Tu peux t’adresser aux gardiens de la cathédrale si ton contact est absent, explique-leur qui tu es et ce qui t’est arrivé. Et si tu as besoin d’aide à Paris, n’hésite pas à demander le brigadier Lucien Gaudreault, je ne quitte jamais la capitale. »
Elle remercia d'un signe de tête son - le croyait-il- bienfaiteur et dit: Cela ne fait rien. Le devoir avant toute chose... Faites attention à vous.

Le Lucien la laissa en plan en plein milieu de la route et, jouant la comédie sur les détails, poursuivit sa route sur quelques mètres, jusqu'à être sûre de ne plus être dans le champ de vision du brigadier royal et qu'il ne fasse pas demi-tour, en direction de Notre-Dame. Une fois certaine qu'il n'y aurait plus de problèmes, elle bifurqua dans une rue sombre - le genre qu'une demoiselle ordinaire n'irait jamais - et s'y engouffra. Elle marcha quelques mètres jusqu'à ce que quelqu'un s'approche d'elle. Son complice accompagné d'une autre personne, une jeune assassin de la Cour des Miracles.

Sans un mot, elle lui donna la sacoche remplie de la soie qu'ils avaient volé quelques semaines plus tôt pour les besoins du plan. Maintenant, elle allait se se rajouter à leur butin de guerre. Bien joué dit-elle en faisant référence à la diversion des quais. Qu'on leur donne l'ordre de se disperser. Au moins trois gardes s'y dirigent. Interdiction formelle, de toucher à Lucien Gaudreault. Désormais, il nous sera d'une grande aide. Nos yeux et nos oreilles au sein de la royauté. Le voleur avec qui elle avait simulé l'agression acquiesça et parti donner les instructions de Da-Xia Lee aux autres miraculés impliqués sur les quais. Tant qu'à elle, elle rentra à la Cour des Miracles accompagnée de l'assassin.


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Je te propose de clôturer ici Wink ?
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